Dieu superstar
"ce qui est bien quand on parle à Dieu, c'est qu'il sait tout. Il a juste besoin qu'on le lui rappelle de temps en temps"
Suite directe du premier tome où on nous contait nos compagnons nous voici enfin sur l'aventure actuelle, trouver de l'argent saint, acheter leur rédemp-ah non ? Ah bistre ! Il restait encore à raconter le passé de trois des sept compagnons. Enfin surtout Pervenche, la jolie archère. Et c'est vrai que le dessinateur a fait un super boulot avec ses planches à l'ambiance kitsch-glorieuse, et bien sûr en dessinant beaucoup beaucoup la belle, mais bon. Il reste des miettes pour parler de leur final but, des miettes aux autres de la compagnie, des miettes pour leur futur à tous... J'aime beaucoup les BD qui ne se déclinent pas en moult tomes mais là, un troisième n'aurait pas été de trop. Surtout que le final chantez hautbois raisonnez trompette était très bien trouvé, tout comme des petites idées deci, delà. C'est dommage je trouve que ce chant qui se voulait fantastique et épique, se termine à nous conter si peu.
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"- Hahaha! un grand écuyer maladroit enfermé dans un casque et une armure et une adolescente brûlée qui n'était même pas une vraie sorcière
- Nous n'avons jamais eu de vie qui vaille quelque chose. Nous n'avons jamais rien été. Que... Des ex-people."
Un nom de groupe yéyé (au tube magnifique " ouaille hème scie-haie") , qui aurait pu être mieux trouvé. Sept renégats de la vie, morts injustement qui cherchent à retrouver un semblant de vie (une vie même humble reste une vie) s'en vont quêter une potion redemptrice. Dit comme ça, on dirait que le scénario ne vole pas très haut... Et effectivement ce n'est pas l'histoire du siècle même si la compagnie est très plaisante. Néanmoins les dessins et les cases sont beaux (j'adore ce style de dessin naif, coloré, pastel et nez épaté) et si l'épopée ne semble pas très originale elle reste plaisante à lire. Ce premier opus nous raconte comment les membres de notre groupe médiéval préféré s'est formé et je gage que la suite nous racontera comment ils ont fini (au pilori-box office ou pas).
ouaille hème scie-haie
They have everything for you adventurers to enjoooooy
[Mention spéciale pour le livre, papier epais, chouette odeur, c'est un très bel objet]
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« Je déteste voyager. Si seulement ils pouvaient faire des miracles ici… »
Qui sont les ex-people ? Une drôle de compagnie composée d'amis tous vraiment très différents mais qui ne sont ni vraiment morts, ni vraiment vivants. Le monde ne les a pas épargnés et désormais ils ne peuvent compter que sur l'entraide pour voyager jusqu'à Jérusalem afin qu'un miracle les libère de leur condition. Ce sera le début d'un étrange pèlerinage au temps des Croisades.
Cette BD en deux tomes est une jolie réussite qui nous propose une aventure loufoque se rapprochant d'un conte, mêlant habilement drame et humour. On s'attache à ces 7 personnages aux destins brisés, avec leurs qualités et leurs défauts, et leur quête de rédemption. Si le scénario m'a conquis, j'ai également beaucoup aimé le dessin d'Alexander Utkin, à la fois simple mais plein de charme, et collant parfaitement à cette ambiance de conte. Je recommande d'ailleurs ses précédentes bandes dessinées autour du folklore slave, « Le Roi des Oiseaux » et « La Princesse Guerrière », qui étaient également de très belles découvertes.
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Ce second tome poursuit la présentation des personnages (4 dans le premier tome, 3 dans celui-ci), de leur destin d’ex people (sorte de zombies), tout en avançant dans l’histoire, qui consiste en une quête de beaucoup de pièces d’or gagnées honnêtement pour prétendre à la potion magique qui va les ramener à leur statut d’avant, de vivant, et les débarrasser des stigmates de leur mort cruelle.
J’avoue être déçue par cette suite et fin, qui me laisse sur ma faim : moins drôle, moins surprenante, moins déjantée. J’attendais une montée en puissance des situations cocasses, des catastrophes involontaires en chaîne, et je me retrouve avec une love story assez banale. Le filon comique n’est pas assez exploité. Il y a aussi des côtés dramatiques, notamment dans l’histoire du cheval, qui cassent l’ambiance. Du coup je ne sais plus dans quel registre on se trouve, sur quel pied danser au niveau émotionnel, et que penser de cette BD. Je suis peut-être passée à côté du fond de l’histoire, avec des thèmes abordés comme la cupidité des religieux catholiques et le business des croisades, la capacité du groupe à transformer les faiblesses individuelles en force collective (assez classique).
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Nos sept fantômes, après un long périple, sont désormais à Jérusalem. Mais dans l'église secrète du Golgotha ont leur apprend une funeste nouvelle, pour retrouver la vie, il faut payer le sortilège avec un argent acquis honnêtement.
Dans ce deuxième tome nous allons apprendre l'histoire des autres derniers ex-people : le cheval blanc, le nain belliqueux et l'archère aux yeux bleus. Tous ont eu une vie peu chanceuse ou une mort injuste, ce qui les rend sympathique. On s'attache tout de suite à eux.
L'histoire est originale et racontée sur le ton de l'humour, un peu grinçant parfois. Le coté fantastique est très présent, on ne se soucie guère du réalisme et les actions s'enchainent parfois dans une espèce de n'importe quoi qui pourtant au final donne quelque chose de divertissant et rafraichissant.
Le trait charbonneux et les couleurs colorées donnent une ambiance naïve et enfantine à une histoire qui ne manque pourtant pas de drame et de combats.
La conclusion de ce diptyque est à l'image de l'histoire : assez loufoque, tirée par les cheveux mais non dépourvue de sensibilité et d'un poil d'humour.
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Une histoire qui se fait les croisés
Nous retrouvons nos ex-people (pour rappel : un chevalier à la tête coincée dans son heaume, une pseudo-sorcière rouquine brûlée, un oiseau de Paradis volage remonté à l’envers, un chat unidimensionnel, un nain teigneux, une archère aux yeux bleus et un cheval) en quête d’argent « propre » de nature à acheter auprès du Boss divin, une résurrection sous leurs formes antérieures, avant qu’ils soient des fantômes .
Dans ce 2ème volume, nous en finissons avec la découverte des personnages et en particulier, l’archère aux yeux bleus tandis que les 7 héros vont se trouver au cœur des batailles opposant les Croisés et les Musulmans.
La conclusion, plutôt décevante, appose définitivement le tampon « Tout ça pour ça » sur cette œuvre qu’on aurait aimée plus ambitieuse.
Le scénario de Stephen Desberg est plutôt bien servi par le dessin d’Alexander Utkin faussement naïf et particulièrement charbonneux, rappelant les contes pour enfants.
Et, comme pour le 1er volume, reste une impression étrange en constatant que la couverture généreuse est plus épaisse que les pages consacrées au récit, renforçant encore l’image d’un album à la fois lourd et léger, qui cartonne, mais pas dans le bon sens.
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Quel est le point commun entre un chevalier, une sorcière, une archère, un bandit et trois animaux ? Ce sont des ex-people, 7 compagnons qui sont passés de vie à trépas. Ils arpentent la terre sous la forme de fantômes. Ensemble, ils vont prendre la direction de Jérusalem et plus précisément, de la Golgotha Alley et de son étrange église en ruine. Là, ils espèrent que Dieu pardonnera leurs erreurs. Hélas, Dieu n'accepte que l'or gagné grâce aux bonnes actions.
Après avoir pris connaissance des histoires du chevalier, de l'oiseau et de la sorcière dans le premier tome, le second va présenter Gustave le cheval, le bandit raccourci et l’archère aux yeux bleus. C'est cette dernière qui va précipiter les événements et peut-être mener à la perte de tout le groupe…
J'avoue être déçu par la conclusion qui n'a plus rien avoir avec la quête d'origine. Bien que les actions soient intéressantes, l'histoire prend une toute autre tournure. Le projet était ambitieux mais il accouche finalement d'une souris. Néanmoins, graphiquement j'ai découvert un dessinateur talentueux dans un style inhabituel qui s'apprivoise au fil des pages et qui colle parfaitement à l'époque dans laquelle se situe ce récit.
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