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Wayward Pines : survivre au paradis

Article publié le 23/01/2024 par la Rédaction, en partenariat avec les éditions Gallmeister


Vous connaissez certainement Gallmeister pour son amour du nature writing et des grandes plaines américaines. Depuis quelques années, cette maison d'édition créée en 2006 s'ouvre à d'autres territoires et d'autres genres, comme le fantastique et la science-fiction. Blake Crouch fait partie de ces auteurs repérés par Gallmeister, avec une première publication en grand format fin 2023 (Upgrade), et quelques mois plus tard la réédition de trois autres de ses romans, directement en poche dans la collection Totem : la série Wayward Pines

Wayward Pines, c'est le nom d'une petite ville en apparence tranquille située dans une vallée de l'Idaho, à l'écart de la folie du monde et un peu hors du temps. Une bourgade qui rappelle plus, au fond, une Europe de la tradition que la fureur de l'Amérique. Mais du paradis à l'enfer, il n'y a souvent qu'un pas…  

 



Au carrefour du paradis et de l'enfer

« Il y a un truc qui ne va pas, ici. » Voilà ce que se dit constamment Ethan Burke depuis qu'il a mis les pieds à Wayward Pines. Il faut dire que tout commence mal pour cet agent fédéral chargé d'enquêter sur la disparition de deux collègues. Dès les premières lignes du tome 1, Révélation, nous sommes plongés dans ses pensées alors qu'il vient de subir un grave accident de voiture avec son collègue, l'agent Stallings, décédé sur le coup.

Cette ville en apparence paradisiaque devient très vite pour lui un enfer. Un cauchemar éveillé qui va le faire douter de tout, jusqu'à sa propre identité. D'abord, parce qu'il a perdu la mémoire après son accident, qu'il ne sait ni tout à fait où il se trouve, ni pourquoi il a atterri là. Ensuite, parce que les habitants semblent peu nombreux ici, en tout cas peu présents dans les rues ; et ceux qui le croisent le considèrent avec méfiance - mais comment attendre autre chose face à un homme ensanglanté, sans papiers ni argent, et qui se dit agent du FBI ? Enfin, parce qu'il a effectivement un passé trouble...

Et puisque le lecteur ne peut se fier qu'au point de vue d'Ethan Burke, nous le découvrons au fil du récit, alors que tout concourt à nous faire douter de sa santé mentale, dans un brouillard tenace d'indices et d'intentions.

 


Vers une Amérique parfaite ?

Si ce résumé du premier livre de la série vous a vaguement rappelé Twin Peaks (mystère, petite communauté, ville bordée de nature), ce n'est pas vraiment un hasard. Dans la postface du premier tome, Blake Crouch explique avoir été très tôt fasciné par la célèbre série de David Lynch diffusée entre 1990 et 1991 aux Etats-Unis - qui est aussi une sorte de matrice de toutes nos séries contemporaines. « Wayward Pines n'aurait jamais existé, et je ne serais peut-être pas devenu écrivain, si mes parents ne m'avaient pas autorisé à me coucher tard le jeudi soir, ce printemps 1990, pour regarder cette série exceptionnelle, unique en son genre. » Moralité : laissez vos enfants se coucher tard, parfois !

Plus sérieusement, on retrouve en effet dans Wayward Pines cette ambiance brumeuse, où l'indécision et la complexité des personnages règnent. Un représentant de l'autorité, aussi, avec l'agent Ethan Burke en miroir de Dale Cooper et de ses méthodes parfois peu orthodoxes. Mais on perçoit aussi beaucoup d'autres références et influences peut-être inconscientes dans les livres de Blake Crouch. Le récit de la quête d'identité, de la survie de cet agent du FBI dans une ville finalement très violente, et les nombreux développements profonds de la fin du premier tome - sans en dire trop -  évoquent autant Stephen King (parasitage de la normalité), Philip K. Dick (le questionnement du réel), qu'un film de Peter Weir : The Truman Show (finalement, une mise en scène ?).

 

Blake Crouch © Matthew Staver


C'est d'ailleurs la cohérence dans cette diversité qui rend Wayward Pines si accrocheur. On en tourne les pages avec l'envie de cerner ce qui se passe, entre policier, thriller, horreur, fantastique et science-fiction. Jusqu'à ce que s'ouvre devant nous un message écologique et politique touchant aussi bien à l'avenir de l'humanité, qu'au libre arbitre de notre espèce.      

Les lecteurs Babelio nous recommandent d'ailleurs chaudement de découvrir ce premier tome, et même les trois livres de la série rééditée par Gallmeister entre le 18 janvier et le 15 février 2024, au format poche. A savoir : Wayward Pines a été adapté en série par Chad Hodge entre 2015 et 2016. Mais comme toujours, mieux vaut lire le livre avant de voir son adaptation...


Voici les avis de la communauté Babelio : 

« Un roman très court qui se dévore littéralement. Un héros à la pugnacité admirable, une petite ville terrifiante, des rebondissements inattendus et une intrigue qui tient parfaitement la route. » eTemporel 

« C'est bien écrit, plein de suspense, très prenant. Une fois commencé, il est impossible de lâcher le livre. La preuve, je l'ai dévoré dans la journée d'hier. Blake Crouch a une imagination débordante, il arrive à créer un univers inquiétant et mystérieux. Le lecteur est transporté dans cette ville complètement dingue. Il me tarde de lire la suite et surtout je me plonge dès maintenant dans l'adaptation en série télé. » missmolko1 

« J'ai adoré l'ambiance étouffante et malsaine de cette petite ville. Les sourires des habitants qui cachent une propension à brandir fourches et haches si l'équilibre de leur ville est menacé, l'infirmière "Nurse Pam" à qui je ne confierai pas mes analyses de sang, le shérif avec qui je me sentirai moins bien protégée qu'en pleine forêt [...]. Les personnages sont forts et intéressants et surtout, surtout, pour une fois, je n'ai pas du tout deviné la fin ! J'en avais fait des hypothèses mais pas celle-là et c'est donc avec plaisir que j'ai découvert le secret de Wayward Pines. » PinkCatReading 

 

 

Découvrez la série Wayward Pines de Blake Crouch aux éditions Gallmeister

 

 

 

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