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3.34/5 (sur 22 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) le : 19 nov. 1932
Mort(e) le : 17 juillet 2007
Biographie :

Suzanne Bernard est une écrivaine et critique littéraire québécoise.

En 1959, elle soutient une thèse sur le sujet du poème en prose, publiée sous le titre : Le Poème en prose de Baudelaire jusqu'à nos jours (Nizet, 1959). Elle y propose les critères suivants pour le définir : « Il s'agit d'un texte en prose bref, formant une unité et caractérisé par sa « gratuité », c'est-à-dire ne visant pas à raconter une histoire ni à transmettre une information mais recherchant un effet poétique ».
Titulaire d'un doctorat en sociologie, elle a enseigné pendant plusieurs années à l'École de service social de l'Université Laval. Elle a aussi été chargée de cours au programme d'Études sur la mort de l'UQAM et à l'Université du Québec à Rimouski. Elle est spécialisée sur le thème de la mort et du deuil, elle donne des conférences et tient un cabinet privé au Québec. Lors d'une mission à la Société des gens de lettres de France en 2000, elle fut chargée de l'inventaire des archives dont l'écrivain Jack Thieuloy, décédé en 1996, avait fait don à la SDGL
Outre le thème de la mort, elle écrit des romans d'inspiration moyenâgeuse et des ouvrages sur la Chine où elle a travaillé dix ans dans le secteur cultu­rel et dont l'histoire contemporaine l'a marquée profondément.
Dans son dernier livre Le Passage, récit autobiographique publié en 2007, elle évoque le cancer qui l'atteint sans espoir de guérison selon ses médecins, mais déjouant les pronostics, elle lutte encore et « le face à face avec la mort redevient un fragile face-à-face avec la vie, dans ce livre d'une sincérité et d'une authenticité rares ».

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Suzanne Bernard
Les forces douces vaincront, à la fin
J'entends cela comme un chuchotement intérieur.
Si ce n'était ainsi, toute lumière s'éteindrait.


HENRIETTE G.-A. ROLAND HOLST
(1869-1952)
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Suzanne Bernard
Dans ton pays, le temps n'est pas la ligne droite, la trajectoire fatale de l'Occident. C'est un entrelacs confus mais sûr aux spirales secrètes, aux méandres brûlants.

Dans ton pays, le temps a le poids de la Durée.

Il y a plusieurs plans dans ton pays, mille milliers de mondes, quatre palais dans le ciel, neuf étages dans les nues.
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Deux fleurs séparées par un mur
Quand leurs tiges se rejoindront-elles ?

NIU XIJI (907-959)
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Avec les situationnistes on criait:
"Ne travaillez jamais! "
On cherchait l'épanouissement personnel, on aimait le risque, l'aventure.
Il fallait que le monde bouge.
Que la vie soit à la hauteur de nos rêves.
On ignorait le stress, l'anxiété, tous les "principes de précaution"...On n'avait peur de rien !
A dix-huit ans on ne pensait pas à la retraite. Il était évident que nous, on ne serait jamais vieux, raisonnables, encagés, piégés !
(...) La pauvreté n'était pas un problème. On ne se sentait pas pauvre, on vivait légèrement, naturellement, comme les oiseaux.
Cette pauvreté-là est devenue impossible.
Le capitalisme a gagné. l'argent, partout, a gagné. (p. 22)
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Vraiment la souffrance est une drôle de bête en Chine. Noire, opaque, malfaisante.
On se débat entre ses griffes, étonné après l'assaut d'être en vie.
En Occident, la souffrance est claire, féroce aussi, mais franche aussi. Peut-être parce qu'on peut la partager, se confier, lui ôter ainsi de la malignité, de la force.
L'autre existe, soutient, aide...

Aujourd'hui on s'étonne de ma bonne humeur constante, de la tranquillité, voire de l'humour que je montre dans ma misère.
jamais une plainte !
La Chine m'a formée...Déformée, reformée...Comme un bonsaï. Quel travail ! (p. 86)
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Soleils bleus, monts sombres, murailles ardentes, lunes claires ... Ton pays, à la fois le plus vieux et le plus jeune du monde, c'est la Terre Jaune où chante le Phénix, l'oiseau magique aux cinq couleurs.

Le vieux Dragon y ondule, avec ses quatre pattes, ses quatre doigts et des dix mille écailles.

C'est le Crocodile du Fleuve Bleu qui vit au fond des mers et des montagnes, monte et se déploie dans les hauteurs au milieu du printemps, descend et se tapit dans les abîmes au milieu de l'automne.

La Bête se nourrit de la chair tendre des hirondelles.

Le Monstre se transforme et meurt à volonté.
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Bouches unies. Langues mêlées. Os fondus, confondus. Sueur. Perles. Nectar. Au mur, la grande glace lunaire. Le plaisir éveillé, obstiné.

Je me souviens.

Blancheur des corps. Tapis de laine douce, brodé de fleurs, contre la peau.
Tout autour l'ombre, et dehors la lumière.
La beauté. Absolue.

Ouverte à toi comme une corolle.
Fermée sur toi comme un fruit.
Je me souviens.
Soudain par toi je communique avec le coeur des choses. Tu es le lien qui me rive à la vie.
Tu es mon plaisir, mon désir, ma faim, mon attente. Et puis l'eau de ma soif, la pain de ma faim.
Tu me donnes le soleil, l'eau et le feu mêlés. Tu es le rêve et le mystère. La réponse et l'interrogation ...
Oui, beauté, absolue beauté.
Précieuse comme l'or. Simple comme le ciel.

Notre première nuit dans le jour.
Les corps très blancs parmi les fleurs.
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Modulations, retards, accords suspendus ... Chacun de mes nerfs te suit, chacun de mes souffles t'accompagne.

La flûte ajoute sa voix un peu aigre à l'ensemble. Les harmoniques se croisent. Les rythmes se pénètrent. La mélodie se mêle au parcours du sang. Les artères battent avec les tambours. Les muscles se tendent avec les cordes. Toute la chair et l'esprit avec la chair lovés, rivés à l'érotique chant.

La mort alors entrevue en éclair. Triomphante. Radieuse.
La mort au silence bleu qui arrête tous les sons.

La mélodie se réfugie au ciel. La vie n'est plus que lumière. Le souffle demeure entre les mondes .... Où ?
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Il y a le meilleur et il y avait le pire, je l'ai dit.
Les aspects positifs, le meilleur, ne me rendaient pas aveugle sur le pire du système socialiste.
Dans -Automne chinois- j'ai dit la persécution. Dans -Une Etrangère à Pékin-, les crimes de la révolution culturelle, l'absence de liberté. Dans -Un amour de Tian An Men- je tiens la chronique, jour après jour, de la grande espérance brisée. On ne peut m'accuser d'être une inconditionnelle. (p. 82)
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Suzanne Bernard
- Tchouang-tseu pensait que la cause de tous les maux du monde et le malheur de ceux qui habitent ce monde, c'est la "science artificielle". Il pensait que l'amour de la science, des inventions et des innovations, était responsable de tous les maux.

Tu cites : "Préoccupés d'apprendre ce qu'ils ne savent pas, les hommes désapprennent ce qu'ils savent ... De là un désordre moral, qui se répercute au ciel sur le soleil et la lune, en terre sur les monts et les fleuves, dans l'espace médian sur les quatre saisons, et jusque sur les insectes qui grouillent et pullulent à contretemps. Tous les êtres sont en train de perdre la propriété de leur nature ..."

Le grand maître taoïste parlait déjà ainsi il y a mille six cent ans ....
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