Participer à la reconnaissance d'un droit à l'eau potable comme un droit humain fondamental. En effet, l'eau, élément constitutif de la vie, est un bien commun du vivant qui ne peut être traité comme une marchandise et qui doit être préservé. Redéfinir la notion de richesse grâce à la mise en place de nouveaux indicateurs de richesse basés sur d'autres critères que la richesse argent (richesses naturelles, éducation et transmission des savoirs.
Agrisud s'intéresse à l'écologie du développement. Nous pénétrons dans une belle ferme, avec une habitation d'un bleu claquant sur des pilotis. Sous les pilotis, l'étable ou s'abritent de la chaleur une vache et un ou deux cochons. Les engrais chimiques n'étant pas bons pour l'environnement et étant en plus très chers, l'association a lancé une grande opération de sensibilisation sur les fertilisants naturels. Marion, sûrement une jeune femme bien élevée, se lance dans une grande explication sur la récupération des effluents. Moi, grossier comme je suis, je vais appeler un chat « un chat » : les effluents, c'est de la merde. Et avec, on fabrique des engrais, bien moins chers et bien moins polluants que les intrants chimiques qui, eux, sont vraiment de la merde.
Première question : comment êtes-vous arrivé à l'hôpital ? En hélicoptère, en ambulance, en 4X4, en voiture, à vélo ou porté par quelqu'un ? Là, on situe assez rapidement. Deuxième point, on regarde comment le patient est habillé. Même moi, aujourd'hui – avant ça m'était impossible -, je peux très précisément vous dire en fonction de l'habillement combien peut donner cette personne. Dernière question, pas plus anecdotique : « Quand avez-vous mangé pour la dernière fois ? » Le dernier repas date parfois de plusieurs jours. Après, on peut dire à la famille : « Au lieu de huit mille roupies, nous acceptons d'opérer, ce sera deux mille roupies.
A condition de les écouter, de les entendre, nous avons beaucoup à apprendre de ces « pauvres ». Si surprenant que cela puisse paraître, je crois qu'ils tiennent entre leurs mains l'avenir de la planète. Ils n'ont pas du tout les mêmes préoccupations que nous, leur manière de penser est beaucoup plus fluide. C'est comme s'ils avaient un grand espace de réflexion devant eux, contrairement à nous, coincés entre nos crédits, nos maisons, nos voitures, nos loisirs... Comme si cette relative absence de matérialisme leur permettait de développer une sorte de sérénité. Ils possèdent une notion de survie que nous n'avons plus.
Moi, j'aime bien faire mes premiers pas dans un pays sans idées préconçues. Je n'ai pas envie de tout lire, de tout savoir avant de partir. J'ai mes yeux, mes oreilles pour découvrir. Quand on débarque dans un pays qu'on connaît pas, après une trentaine d'heures de voyage, des changements d'avion, on plane un peu... Alors, on s'attache à des détails sans importance... La première chose qui me frappe se sont les taxis : de toutes petites voitures !
Dans les grandes agglomérations, on a tout pour se cultiver, visiter, se distraire. Le problème est d'avoir envie de le faire. Et si la grande recette d'une vieillesse réussie, c'était de se créer des envie ?
(...) un autre copain vous aborde avec une grande tape dans le dos :
-- Ça va, vieux ?
À vingt ans, ça faisait émancipé, à quarante, ça faisait mâle. Maintenant ça fait vieux, tout simplement.
Notre grande chance, en tous cas dans les pays qui mangent à leur faim, c'est la bouffe ! Ce choix qui nous est donné de consommer sain ou bio, ou "moyen", détermine notre vieillissement.
La chance, c'est comme le bonheur, il faut la respecter, remercier, renvoyer l'ascenseur, c'est-à-dire mériter par son comportement ce que l'on reçoit.
Le vieux pauvre risque d'être entouré et aimé, parce qu'il a consacré sa vie de travail aux siens.