Les réflexions de Gérard Klein sur la retraite et le vieillissement sont aussi drôles que pertinentes. C'est un livre à savourer lentement.
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Dans les grandes agglomérations, on a tout pour se cultiver, visiter, se distraire. Le problème est d'avoir envie de le faire. Et si la grande recette d'une vieillesse réussie, c'était de se créer des envie ?
(...) un autre copain vous aborde avec une grande tape dans le dos :
-- Ça va, vieux ?
À vingt ans, ça faisait émancipé, à quarante, ça faisait mâle. Maintenant ça fait vieux, tout simplement.
Notre grande chance, en tous cas dans les pays qui mangent à leur faim, c'est la bouffe ! Ce choix qui nous est donné de consommer sain ou bio, ou "moyen", détermine notre vieillissement.
La chance, c'est comme le bonheur, il faut la respecter, remercier, renvoyer l'ascenseur, c'est-à-dire mériter par son comportement ce que l'on reçoit.
Car si, à l'automne de sa vie, on ne s'intéresse pas au sort de ceux qui vont nous succéder, on ne peut pas vieillir heureux. Se préoccuper de l'avenir de l'humanité, c'est s'intégrer à elle et donc, d'une certaine manière, ne jamais tout à fait mourir.