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3.5/5 (sur 6 notes)

Né(e) le : 02/06/1931
Biographie :

Jacques Garelli est un poète et philosophe, et a écrit une quinzaine d'ouvrages.
En décembre 1965, il fait partie des six poètes pour lesquels Louis Aragon organise une soirée baptisée « Six poètes et une musique de maintenant » au célèbre théâtre parisien, le Théâtre Récamier.
Il a par la suite enseigné la littérature et la philosophie dans les Universités de Yale, de New York (N.Y.U.) et d’Amiens.
Ses œuvres portent sur la phénoménologie et l'ontologie, dans une influence proche et qui va de Heidegger à Maurice Merleau-Ponty.
Les longs séjours qu’il a faits à l’étranger, comme chercheur puis comme professeur : Europe, Afrique, Madagascar, Etats-Unis, ses voyages en Amérique latine aux Indes et au Népal, sa connaissance profonde de la Turquie, mais aussi son enracinement en Corse, à l’Aja, où il habite une partie de l’année, quand il n’est pas à Paris, ont donné un sens vécu à ses interrogations, qui se répercutent dans toute sa poésie.

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Source : Wikipedia,jacquesgarelli.free.fr/
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Lisière de l’œuvre


 Par tranches d’âges, par coupes d’arbres, par socles de béton,
par touches inopinées de clavecins sauvages, par émancipation
de contrepoints hors de saisons et comme les fleuves se perdent
pour émigrer parmi les sables, voici que meurt mais s’enracine,
par fugues successives, l’amorce transfigurée d’un incurable
commencement.
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Le poème est ce qui n’a ni nom, ni repos, ni lieu, ni demeure : fissure à l’œuvre se mouvant. Inutile de le circonscrire hors de paysages connus dans quelque zone aux pensées interdite, horizon d’antinature ou alors achevé au terme de son dépassement. Il hante notre espace car il est notre temps. Insaisissable en chacune de ses figures qui ne surgit que pour lier sa tendance naissante à d’imprévisibles successions, le poème sécrète sa propre histoire comme l’avion traceur ses spirales irréductibles dans leur lecture linéaire à ce que fut dans l’azur ce point blanc. Prenant appui sur l’explosion étoilée du langage, ressassant l’amorce naissante de l’événement, sortant le geste de ses fonctionnels usages, le coupant de ses thématiques intentions, le poème fait qu’après lui l’homme foudroyé demande aux pages l’abri et le repos d’une histoire, le modèle entrevu parfait de la pierre bleue sur un visage, l’impossible clef. Sans rémission.
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 Démesure de la poésie


 Le poème est ce qui n’a ni nom, ni repos, ni lieu, ni demeure : fissure à l’œuvre se mouvant. Inutile de le circonscrire hors de paysages connus dans quelque zone aux pensées interdites, horizon d’antinature ou alors achevé au terme de son dépassement. Il hante notre espace car il est notre temps. Insaisissable en chacune de ses figures qui ne surgit que pour lier sa tendance naissante à d’imprévisibles successions, le poème sécrète sa propre histoire comme l’avion traceur ses spirales irréductibles dans leur lecture linéaire à ce que fut dans l’azur ce point blanc. Prenant appui sur l’explosion étoilée du langage, ressassant l’amorce naissante de l’événement, sortant le geste de ses fonctionnels usages, le coupant de ses thématiques intentions, le poème fait qu’après lui l’homme foudroyé demande aux pages l’abri et le repos d’une histoire, le modèle entrevu parfait de la pierre bleue sur un visage, l’impossible clef. Sans rémission.
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Impromptu


Vous cherchez un asile contre les subterfuges, un roc où s’abriter des mécanismes de l’usure, érigé en symbole, le simulacre du permanent.
Mais avez-vous songé à cette pléiade de jeunes femmes à cheval sur une branche, qui murmurent de bouche à bouche, l’énigme d’un mot de passe et qui semblent de leur perchoir narguer les oiseaux ?
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Extrait de Difficile Séjour

Où s’achève-t-il, cet homme, qui dresse sur son visage
toute une forêt de chardons pareils aux masques des oiseaux
poignants ? Sur la pierre où son regard se casse, ou sur l’intense beauté des lèvres, qui imposent leur vitesse au rêve et tiennent le jour en suspens ?

Broyeur de songe, dont le cil vibratile entrecoupe de ténèbres
l’autre face implacable :
Interlieu, intermonde, qui inscrit ses appels au paroxysme
d’une paroi.
C’est la Chambre ! Un banc y dresse la démesure enfin conquise
du sommeil.
L’homme l’investit. Porte qui clôt sa puissance sur une part arrachée
à la violence du moi.

Dans le vertige clôturé de la Chambre, le corps immémorial
poursuit son destin….



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Extrait de Difficile Séjour


Parole intermittente, de quoi se mêle-t-elle, quand la mort
la saisit avec son bruit de vaisselle et cette hantise qui la frôle,
en un froissement de satin !

Que de feuilles, de pluies et de charges défaites, que de vents
repoussés, avant que l’œil et ses planètes ne guettent cette frange,
que l’espèce bipède dresse sur les branches les mieux gérées
de soi :

L’œuvre et sa peau miraculée d’orange.
Broyeur d’azur, humez ce songe, là, du soleil,
à portée de la main.
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CHIASMES SAUVAGES


Figuiers de barbarie assaillis de guêpes, qui abandonnent
leur suc aux insectes de saison, le temps, sans un regard,
peut-on dire qu’il passe et que les feuilles résistent aux
rafales de Novembre, dans l’attente millénaire des nou-
veaux rayons ?
Cela s’est dit, pour sûr. Il faut et j’en passe. Buissons d’écailles,
couteaux taillés à demi-chevaux. Ils vibrent dans le silence, tels
des spasmes. Réseaux entrecroisés sous l’ombre d’un talisman.
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Sans rendez-vous


Ce sont des astres rémanents, des fontaines en cascades,
 des porches aux lanternes magiques.
À suivre leurs parcours, dont nul n’a compris la raison ni
 le cours, il semblerait qu’ils se consument dans les traverses
 du désir, là, où les regards, dans l’infini, se croisent, sans fixer
 à jamais une fin à leur tourment.
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Rencontre


Avec cette odeur âcre, qu’elle porte en anathème,
comme une pluie suspendue au secret des herbages,
peut-être les débris de quelque terre australe plantée
comme une dague au seuil du permanent.
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Sagesse

L'ouverture ne s'épuise, ni dans le tir des flèches, ni dans l'attente d'une cible.
Elle suspend un silence soudain creusé dans l'abîme, que comose la chute d'une écaille sous les serres d'un oiseau.
Récurrence d'un meurtre, qui multiplie ses passes en un jeu, qui scintille au revers d'une couleur.



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