A l'occasion du 24e Rendez-vous de l'Histoire de Blois, Olivier Christin vous présente son ouvrage "La cause des autres : une histoire du dévouement politique" aux éditions PUF.
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Le culte, qui cesse progressivement d'être célébré en latin, repose désormais sur trois piliers : la prédication, conçue comme une explication de l’Évangile en partie destinée à soutenir les fidèles dans leur foi, le chant des cantiques (Luther lui-même en compose trente-six) et la cène (la communion sous les deux espèces du pain et du vin). Outre la cène, seul le sacrement du baptême est conservé. La justification par la foi et l'exaltation de la grandeur de Dieu conduisent de même à la suppression du culte de la Vierge, des saints et des morts. En mettant l'accent sur la parole de Dieu, en libérant le chrétien de l'angoisse du salut, en supprimant les innombrables intercesseurs, en rendant la liturgie plus claire, le luthéranisme favorise à la fois un rapport plus direct à Dieu et une piété personnelle plus intériorisée.
Que découvrent les humanistes dans le Nouveau Testament et surtout chez saint Paul qui les attire tant ? D'abord l'impressionnante distance qui sépare la simplicité de l’Église apostolique du christianisme de la fin du XVe siècle, caractérisé par la prolifération des cérémonies, des rites et des intermédiaires entre l'homme et Dieu.
Le Nouveau Testament ne doit-il pas dès lors devenir, comme le suggère Lefèvre d’Étaples, "livre de vie et seule règle des chrétiens" ?
Dans sa profusion des ors, des marbres et des stucs, dans le mouvement tourbillonnant des corps et des étoffes qui s'élèvent au ciel, dans l'exaltation constante des sacrements, dans l'admiration des saints et des mystiques, le baroque épouse à merveille les ambitions et les espoirs de la Contre-Réforme.
Ce livre est un dictionnaire et, de fait, une forme de dictionnaire européen des sciences sociales et historiques. Pourtant, il ne poursuit aucune sorte d’exhaustivité, ne décrit en rien des écoles, ne propose pas de traductions systématiques des termes et des concepts des différentes langues. Il ne prétend en rien dessiner un panorama des sciences sociales et de leurs protagonistes, si tant est qu’un tel projet aurait pu avoir du sens. Son objet est tout autre : saisir ce que les sciences humaines et sociales font de la langue ou plus exactement des langues européennes, comprendre ce qu’elles doivent à leurs singularités, expliquer pourquoi souvent d’une culture à l’autre on ne se comprend pas alors qu’on pense parler de la même chose, et par exemple de laïcité, d’Occident, ou d’opinion publique. Pour exposer ce qu’est l’objet de ce dictionnaire, il faut sans doute s’imposer un court détour, en trois temps, sur les dictionnaires eux-mêmes et leurs illusions, sur l’historicité de la langue ensuite, sur les enjeux des opérations de traduction enfin. (Olivier Christin, « Introduction »)
Ce réseau a mis en pratique, à sa façon, l’idée de « l’intellectuel collectif » que Bourdieu appelait de ses vœux et ouvert un grand chantier de recherche et de réflexion critique, invitant d’autres groupes à poursuivre. La démarche méthodique présentée ici avec beaucoup de maîtrise ouvre la voie à un renouvellement du comparatisme interculturel par des approches qualitatives et compréhensives, qui trop longtemps se sont trouvées dominées par l’usage d’indicateurs statistiques abstraits et artificiels, comparant des « chiffres » sans les « lettres » indispensables à leur compréhension et à une interprétation adéquate. Par là, ce type de travail de recherche pourrait s’avérer essentiel pour la construction d’un espace des sciences sociales européennes sans frontières. (Frantz Schultheis, « Avant-propos »)
l'avant-garde n'existe pas, et pourtant ce qui s'est joué sous ce nom engage toutes les activités artistiques XX siècle. [p.82]