pour henrik, il n'existait rien de plus beau,
de plus vribrant et de authentique que leurs
deux corps ainsi unis.
Il songea vite à quelque chose d'ennuyeux pour perdre sa puissante envie. Le curling. Eh voilà.
bon maintenant que j'ai dégusté une créature de la terre,
je vais en goute une de la mer.quelle blague dit leane, mi-amusée mi exaspéré.
Quelques extraits :
« On ne savait rien de lui et, pourtant tout était dit. Les rumeurs faisaient tache d’huile. Sur le parvis de l’église, on n’entendait que des histoires à dormir debout, des racontars exagérés, qui agitaient les ainés et faisaient crier les femmes et les enfants. »
« Y’a un proverbe allemand qui dit que le bon sens chez les jeunes, c’est comme la glace au printemps. Fragile, très fragile. »
« -J’ai toutes sortes d’idées pas catholiques qui me traversent l’esprit, chuchota-t-il en déboutonnant lentement sa chemise. T’es tellement belle. J’en crois pas encore mes yeux. Je te regarde pis je me dis que ta peau doit être douce comme les nuages, mais chaude comme le sable qui borde la Sainte-Anne. »
Elles étaient jolies, ces lumières dans la nuit, sur le lit de neige encore intact. Malgré le froid, la soirée était à faire rêver les jeunes et moins jeunes qui parcouraient les environs dans l’espoir de récolter le plus de bonbons possible. Astrid avait pris la peine de décorer son perron. Elle se doutait bien que de futurs petits clients de sa garderie passeraient de porte en porte avec papa ou maman. Et puis de toute façon, elle adorait les fêtes et ne s’était jamais fait prier pour suspendre des guirlandes de lumières orangées, acheter des barres de chocolat à la tonne et revêtir le costume folklorique de sa contrée natale.
Il avait été relativement facile pour les fondatrices de recruter de nouvelles filles car, entre elles, le premier contact était toujours doux, amical, persuasif. Elles étaient des tentatrices ! Leur meilleur coup avait été de décider, dès l’éclosion de l’association, qu’il ne leur faudrait jamais user de la force pour convaincre les recrues potentielles. Alors que leurs homonymes masculins avaient recours aux voies de fait ou aux séquestrations pour retenir leurs recrues, elles préféraient user de formes indirectes de coercition avec les jeunes femmes.
C’est sournois, le syndrome de choc post-traumatique. C’est une longue accumulation de petits instants de stress. Ils s’empilent, ils s’empilent, ils s’enfouissent, ils s’enfouissent. C’est même pas un mécanisme de défense conscient. Un jour, le cerveau décide que c’en est trop. Des petites bombes à retardement se mettent à éclater ici et là : sommeil perturbé, impatience, hypersensibilité, relations interpersonnelles qui se détériorent, routine du quotidien qui pèse de plus en plus lourd, impression d’être blasé, erreurs de débutant.
Elle était attirante, aucun doute à ce sujet. N’importe quel homme se serait considéré chanceux d’être courtisé avec autant d’ardeur par une femme de cette trempe. Toutefois, Henrik ne voulait pas s’engager en sachant pertinemment qu’elle n’était pas… qu’elle n’était pas la femme. Il réussit l’exploit de la congédier, non sans avoir eu d’abord à endurer le baratin classique de la vamp offensée avant qu’elle ne tourne les talons, du genre : « Regarde-moi bien partir pour te rappeler chaque détail qui va te manquer ! »
Il savait les femmes capables de commettre les pires délits autant que les hommes, mais fallait-il réellement mobiliser des équipes spéciales pour contrer leurs actions ? Si elles étaient si dangereuses, pourquoi ne pas avoir été alertés auparavant ? Henrik se demandait s’il n’y avait pas là une volonté politique sous-jacente de faire un coup d’éclat pour un gang qui, somme toute, ne méritait pas tant d’attention, envoyant ainsi à la déchiqueteuse le précieux argent des contribuables.
Les rêves et les cauchemars les plus marquants se déroulent principalement pendant la phase du sommeil où les yeux bougent rapidement sous les paupières. Si tu t’étais donné la peine de lire les constats de la fameuse étude, tu aurais compris que l’idée derrière la désensibilisation est de recréer le mouvement rapide des yeux pendant que la personne – en l’occurrence, toi – se remémore des événements dramatiques.