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4.17/5 (sur 15 notes)

Nationalité : Iran
Né(e) à : Sabzevar , le 23/09/1933
Mort(e) à : Southampton , le 19/06/1977
Biographie :

'Alî Sharî'atî, ou Ali Shariati, né près de Sabzevar le 23 novembre 1933 et assassiné à Southampton le 19 juin 1977, est un sociologue, philosophe et militant politique iranien.

Ses discours enflammés à l'Hosseinye Ershad, mosquée située au nord de Téhéran, attirèrent des foules immenses, notamment parmi les jeunes. Même s'il est connu pour ses études sociologiques sur les religions, en particulier sur l'islam et le chiisme, c'était surtout un grand orateur qui présentait une nouvelle lecture modernisée de l'islam et du chiisme.

Source : Wikipedia
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Ali Shariati
Si vous ne pouvez éliminer l'injustice, au moins racontez-la à tous.
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Dans la société dont la priorité est dirigée vers la production et la consommation économiques, et au sein de laquelle la pensée ne comprend que la logique de l’économie, la femme ne peut plus être considérée comme un être qui suscite le rêve, qui s’adresse aux sentiments les plus purs et qui peut-être appréciée et aimée. Elle ne peut plus être considérée comme un lien sacré, comme une mère, comme une femme fidèle au même homme. Elle n’est plus qu’une marchandise économique qui se vend et qui s’achète, selon son pouvoir d’attraction sexuel.

Le capitalisme a modelé la femme d’une façon à la rendre utile pour deux choses :

1 - Détourner tout d’abord la société de la réflexion sur son destin, de l’exploitation qui y a cours, sur l’avenir sombre que lui prépare la bourgeoisie, de manière à ce qu’elle ne se pose plus ces questions :

« Pourquoi est-ce qu’on travaille ? » « Pourquoi est-ce qu’on vit ? » « Quelle est la raison de toutes nos souffrances, et pourquoi est-ce que nous souffrons ? »

2 - Le capitalisme a aussi utilisé la femme comme un instrument de divertissement et d’amusement, étant donné qu’elle est le seul être qui possède une attractivité sexuelle. Cela, afin d’empêcher le travailleur, le fonctionnaire et l’intellectuel, de réfléchir, pendant leurs périodes libres, à se révolter contre le système de classe et le capitalisme. Elle a donc été utilisée pour colmater les brèches qui se trouvent dans la vie sociale. L’art a ainsi beaucoup œuvré à changer ses propres fondements et à remplacer ses centres de préoccupations qui touchaient généralement à l’amour, à la beauté, à l’esprit et à l’affectivité par des considérations sur la sexualité, et ce, sur ordre de la bourgeoisie et du capitalisme. Il fait ainsi de l’individualisme et de la sexualité la plus débridée une philosophie pratique, un fondement de l’humanité cultivée et éveillée et un pragmatisme contemporain. Tous les rêves et tous les sentiments sont ainsi vidés de leur sens. Il n’y a plus que la sexualité qui puisse servir de fondement et de ressource pour la nouvelle activité artistique.

C’est la raison pour laquelle nous pouvons voir comment la peinture, la poésie, le cinéma et le théâtre tournent la plupart du temps autour de la question de la sexualité.
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L’Européen veut transformer la société orientale, afin de l’envahir économiquement, culturellement et affectivement. Il cherche à la voler, à détruire ses sentiments, sa connaissance, son authenticité, sa volonté et ses principes humains, car il est impossible de l’envahir économiquement sans la destruction préalable de toutes ces réalités.

Il faut donc qu’on accepte avant tout autre chose que nous soyons dépossédés de nous-mêmes, que nous oubliions toutes les valeurs humaines, que nous perdions la tradition qui nous maintient et nous protège, que nous nous effondrions de l’intérieur. Il faut que nous devenions des coquilles vides, que nous nous vidions de notre substance, que notre esprit sombre dans l’impuissance, qu’il soit frappé de paralysie, évidé de l’intérieur, exactement comme un panier à poubelle qu’ils remplissent et qu’ils vident de déchets comme ils veulent.

C’est de cette façon qu’ils traitent avec l’esprit et l’âme des Orientaux. Ainsi, si l’âme orientale se trouve vidée de l’intérieur, elle se trouve dans l’incapacité de s’en remettre à quiconque, car elle n’aura plus ni la foi, ni la connaissance, ni la fierté, ni la gloire, car elle trouvera que son passé est une honte, qu’il est dépourvu de valeur et de trace, que sa religion est un conte légendaire, que sa signification est rétrograde et archaïque, que sa vie est horrible et détestable, car elle ne sait rien d’elle-même, de ses origines ou de sa nature, qu’elle n’en connaît que les aspects négatifs ? Cette âme, que pourra-t-elle devenir ? Elle ne pourra évidemment devenir qu’un tonneau vide, assoiffé, ayant besoin des ordres de l’impérialisme qui pourra y dévider ce qu’il souhaite, et l’envahir comme il l’entend.

C’est ainsi qu’on les voit tout vider afin d’envahir l’Orient. Ils promettent ainsi au musulman, au bouddhiste, à l’Indien, à l’Iranien, au Turc, à l’Arabe, au Noir et au Blanc, un même slogan, afin qu’ils deviennent tous similaires. Plus encore, il faut qu’ils deviennent tous des consommateurs des produits économiques et culturels, sans qu’ils ne puissent avoir leurs propres pensées spécifiques.
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Toute religion, tout éveil et toute révolution s’édifient autour de deux éléments : la raison et l’amour. L’un est la lumière et l’autre est le mouvement. Le premier fait naître la conscience, la connaissance et la vision des gens, le second engendre la force, l’enthousiasme et l’animation. Comme le dit Alexis Carrel : « La raison est le phare qui indique le chemin à la voiture, et la place de l’amour ne peut-être que celle du moteur. L’un ne peut aller sans l’autre ». Il en va vraiment ainsi : le moteur sans le phare est un amour aveugle et dangereux, une catastrophe et une mort certaine.

Dans toute société, comme dans toute renaissance intellectuelle ou dans toute religion révolutionnaire, le rôle des oulémas et des intellectuels éveillés et engagés est de guider dans la bonne direction et de faire connaître la religion ou la doctrine, d’éveiller les gens. Le rôle des gens est de déverser l’esprit, la force et le mouvement dans toute cette machinerie.

Toute renaissance est un être vivant qui pense par l’intelligence de ses oulémas et qui aime à travers le cœur de son peuple. Dans toute société dans laquelle la foi, l’amour et le dévouement sont faibles, c’est le peuple qu’il faut tenir pour responsable. Si c’est la connaissance, l’éveil et la conscience profonde de la religion, de son sens, de son orientation et de sa vérité qui sont faibles, ce sont les oulémas qu’il faut tenir pour responsables. Cela est parfaitement visible dans les religions, car ces deux éléments y sont indissociables. Que la religion considérée soit un amour raisonnable ou une raison amoureuse, il s’agit toujours d’un sentiment et d’une connaissance qui provoquent l’enthousiasme, et la foi et au sein de laquelle la raison et la sensation sont intimement liées.

Il en fut ainsi de l’Islam. Il le fut même à un niveau plus élevé encore que toute autre religion, car il est la religion du « Livre » et du « Jihad », de la raison et de l’amour. Comme cela apparaît clairement dans le Coran, car on ne peut pas distinguer entre les limites de la raison et celles du cœur. Il considère le martyre comme une vie éternelle et qui jure par les lignes qu’il écrit. Parmi les compagnons du Prophète, on ne peut pas distinguer entre le croyant, le Moujahid et le messager.
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L’Occident cherche, depuis le XVIIIe siècle, avec l’aide de ses sociologues, de ses historiens, de ses écrivains, de ses artistes et même de ses révolutionnaires, à imposer au monde la théorie suivante : la civilisation est une, et elle est telle que l’Occident l’a édifiée et l’a offerte au monde. Celui qui veut être civilisé doit nécessairement disposer de la civilisation que l’Occident a fabriquée pour lui. Et s’il la refuse, il restera sauvage semblable à Mounâs le héros bédouin de la mythologie turque. L’Occident affirme aussi que la culture est une. Il s’agit en fait de la culture occidentale : celui qui doit avoir une culture au vingtième siècle doit l’acheter à l’Occident, exactement comme n’importe quelle autre marchandise !
(…)
L’Occident a déployé tous ses efforts au cours des deux derniers siècles pour rendre possible cette foi en lui, et pour provoquer le manque de croyance en soi. C’est ainsi que nous entendons Monsieur Maurice Thorez dire qu’il n’y a pas de peuple algérien, mais un peuple en devenir. Il nie ainsi la grande civilisation nord-africaine au sein de laquelle les plus grands philosophes sont nés et ont évolué, ainsi que le plus grand sociologue de tous les temps, le fondateur même des sciences sociales [Ibn Khaldoun]. Quant l’Afrique du Nord jouissait d’une telle civilisation, toute la culture de l’Occident se résumait à une chanson populaire destinée aux caravanes de chrétiens en partance pour les lieux saints. L’Espagne était la seule entité civilisée de l’Occident, sauf que cette civilisation, elle l’avait reçue du Maghreb islamique. L’Espagne imitait l’Afrique du Nord dans sa quête de civilisation. Les Occidentaux tentent cependant aujourd’hui de nier toutes les autres civilisations afin d’imposer les formes et les cadres qu’ils fabriquent eux-mêmes pour les autres. Ce massacre touche tous les peuples, de la Chine à l’Égypte en passant par l’Iran, qui ont eu, tous trois, une grande civilisation dans l’histoire. (pp. 23-24)
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Nous en déduisons que l’Islam est la première école sociale qui considère que la véritable source et le facteur essentiel du changement social et historique sont simplement les gens. Ce ne sont pas les personnalités célèbres comme l’exprime Nietzsche, ni les nobles et les aristocrates comme l’affirme Platon, ni les grands et leaders comme le prétendent Carlyle et Emerson, ni les hommes au sang pur, comme l’entend Alexis Carrel, ni les intellectuels, ni même les religieux.

Notre théorie est d’une importance primordiale, notamment lorsque nous la comparons aux autres théoriques. Chaque école est destinée à une catégorie de personnes précise. Certaines écoles s’adressent à la classe des instruits, des intellectuels et des penseurs. D’autres se consacrent à la race supérieur et d’autres encore s’adressent au « surhomme » ou s’occupent d’une classe quelconque de la société ; le prolétariat ou la bourgeoisie.

En revanche, selon l’Islam, toute personne est responsable des changements au sein de la société. (pp. 56-57)
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Si je dis : ce qui est clair à propos de la civilisation moderne c’est l’absence de modèle vivant, moral et humain et, d’après l’expression d’Emerson, l’absence des directeurs de pensée de l’homme. Je n’exagère pas, mais j’ai expliqué scientifiquement toutes les particularités de l’Europe moderne ainsi que toutes ses douleurs, ses labeurs et ses pertes.

Il y a de nombreux facteurs qui font que l’homme de la génération actuelle a plus que celui de toute autre époque passée besoin d’un modèle, dès lors que la perte de l’homme remonte à l’absence d’un modèle et idéal.

Alors à qui s’adresse cette parole de René Guénon, l’un des grands penseurs français modernes : « la difficulté de l’homme moderne réside dans l’absence de héros »(1). Le héros est à prendre ici en un sens moderne, étant donné que chaque signification du concept de héros est liée aux conditions dans lesquelles elle est formulée. Ainsi le héros de chaque peuple et de chaque culture s’accorde aux goûts et au niveau de développement du peuple en question. Quel est donc le problème spécifique de l’homme moderne ?

Il ne sait pas comment il doit être, car il ne sait pas vraiment comment s’y prendre. Il dispose aujourd’hui de moyens dont aucun autre homme dans l’histoire n’a jamais disposé, mais il n’en demeure pas moins qu’il ne sait toujours pas comment il doit être. C’est la raison pour laquelle Jean Izoulet déclare : « L’Europe moderne ressemble à un descendant du grand impérialisme comblé d’armes, d’argent et de puissance mais qui fait face à un douleur incurable ».

(1) Brecht déclare dans a « Vie de Galilée » : « Malheur à une nation qui a besoin d’un héros ». Même si son cri contient en filigrane la croyance au besoin des nations d’avoir des héros, elle contient en même temps un rejet de la conception habituelle du héros. (pp. 88-89)
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L’écueil énorme auquel nous nous heurtons, c’est que lorsque nos intellectuels progressistes discutent de l’influence de l’Occident, ils oublient leur propre cas, et ils ne relèvent cette influence occidentale que chez les hommes et les femmes qui singent les Européens sans distinction ou choix, dans la décoration, le vêtement, la consommation, le mode de vie, les manières et les habitudes sociales. Alors que la calamité dans la maladie de l’influence occidentale et de l’imitation inconsciente s’étend aussi bien à nos penseurs révolutionnaires et gauchistes ; ce genre d’occidentalisation est plus puissant et résistant, et plus profondément enraciné aux différentes étapes de la maladie de cette communauté s’assimilant aux « Français », sans consistance et creuse, qui ne brille qu’en surface, en un mot la « société moderne de consommation ».

Les femmes et les hommes modernes qui se complaisent à lire des revues comme « Margot », « Burda », « Ici Paris », « Paris-Match », etc., ont des tendances sociales et des visions philosophiques, artistiques et humaines qui sont définies et diffusées par les succursales de Christian Dior et autres. Leur philosophie de vie repose uniquement sur la consommation des produits importés de l’Occident, et tout ce qui s’ensuit du genre de « Zen Rose », « Marad Gentleman » (l’homme gentleman), la modernité et la civilisation et tout ce qui vient avec le siècle, l’éducation moderne, et la pensée contemporaine… Tout cela, sont paroles vides. Car ceux-là sont eux-mêmes des bonimenteurs rétrogrades, vermoulus pétrifiés ; les appareils publicitaires occidentaux ont effacé les traits des peuples anciens et nettoyé, pour les rendre modernes, les richesses historiques, culturelles, religieuses, morales, nationales, ethniques et humaines. Le moderne est ainsi celui à qui on a volé tout ce qu’il possédait, et qui est devenu un « ventre » avide de recevoir les produits des appareils de production industrielle du capitalisme mondial.
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Je parle des libertés humaines et des droits sociaux, non des libertés et des droits sexuels, dont nous voyons la diffusion vertigineuse. Ils sont exportés dans les pays du tiers-monde sous le label « liberté morale, technique, culturelle, artistique, littéraire et érotique », en échange du pétrole, du caoutchouc, du bronze, du café et de l’uranium qui sont volés dans ce monde avec une grande facilité. Ainsi tous les médias, les moyens de communication et les appareils sociaux d’enseignement et de culture des peuples dits « arriérés » s’occupent à justifier et à élargir la sphère d’intervention de ce mécanisme. Il s’agit, là, de quelque chose qui est différent de la liberté et des droits de l’homme. La liberté sexuelle est une imposture parmi tant d’autres qui sont au service de l’abrutissement nouveau et que le système capitaliste occidental met en œuvre, en Orient comme en Occident, à l’intérieur comme à l’extérieur, afin « d’exploiter les peuples occidentaux » et de « coloniser les peuples orientaux » sans limites et sans entraves et de maintenir son emprise sur les jeunes générations sans repères qui sont une source de rébellion et d’insubordination et qui ne supportent pas l’emprise des religions narcotiques et des liens traditionnels qui les enserrent par les bras et par les pieds. Ces jeunes générations sont ainsi prêtes à la révolte à n’importe quel instant. Elles prennent sur elles le travail de réforme plongeant ainsi la tête la première dans « l’amour facile à l’occidentale » et l’atmosphère « des libertés fabriquées par le capitalisme », au point qu’elles ne sentent plus ce qui se passe autour d’elles dans le monde, ne cherchant qu’à se satisfaire à tel degré qu’elles n’en comprennent plus rien. C’est en cela que résident leur pauvreté et leur captivité. C’est la raison pour laquelle nous constatons toute cette agitation de la part des « piliers de la domination locale » en Asie, en Afrique et en Amérique Latine afin d’accorder et de consolider de manière complètement folle les droits et les libertés sexuelles consentis par le capitalisme occidental aux jeunes générations.

C’est comme ça que nous parvenons à voir le côté maléfique du nouveau monde derrière le voile séduisant de cette « tempête sexuelle ». Nous percevons aussi la grande idole à trois têtes de cette époque : « l’exploitation », « la colonisation » et « la domination » qui ont fait de Freud un prophète mensonger, du freudisme une religion mondiale et humaine et de la sexualité une morale existentielle et un système de droits et enfin, du « désir » un temple solide dont la première proie est la femme.
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Les soldats qui ont marqué l’Histoire de l’humanité et qui ont renversé les plus grands empires militaires de l’Histoire ne peuvent être reconnus sur le champ de bataille. Leurs qualités sont semblables à celles des moines hindous et des disciples de Jésus. Ces hommes ont renoncé à la vie d’ici-bas et se sont consacrés à l’amour de l’Éternel. Plongés jour et nuit dans l’extase de l’adoration, leurs âmes brûlent telles les âmes des gnostiques en retraite spirituelle. Épris par l’amour de Dieu et préoccupés par la recherche et la méditation, ils ressemblent aux disciples de Platon ou aux étudiants de l’école de sagesse d’Athènes. Toujours prêts à dégainer leurs épées, ils ne connaissent aucun repos ni la chaleur du foyer et ce depuis dix ans. Avides de combats, leurs épées contemplent le jihâd et écoutent les ordres de Muhammad tels les soldats d’un empereur.

Ces qualités sont celles d’une religion qui porte un message guidant l’Homme jusqu’à l’éternité. C’est la raison pour laquelle, cette religion est le sceau de toutes les religions et le dernier message divin adressé à l’Humanité.

Cette religion a appelé à l’adoration d’un Dieu qui se caractérise aussi bien par les qualités de Yahvé que celle de Théos. Son livre contient la sagesse de la Torah et les exhortations de l’Évangile. Son messager possède la raison de Moïse et le cœur de Jésus et de ses disciples. Ces hommes qui conçoivent la vie comme un combat pour la liberté, comme une foi et un jihâd. Leurs qualités sont semblables à celles de Socrate et celles de Bouddha. Muhammad les a représentés en quelques mots simples et clairs : « Adorateurs la nuit et soldats le jour ». Des soldats qui ne connaissent point la peur, avides de combats et de retraite spirituelle. Seul Muhammad et son message présentent des dimensions diverses. Ces deux orientations sont aptes à réaliser l’espoir de l’Homme à notre époque.

L’avenir des civilisations historiques connaît une étape critique. Elles subissent une oscillation perpétuelle entre la vie d’ici-bas et l’au-delà, le spirituel et le matériel, les préoccupations individuelles et les préoccupations collectives, le corps et l’esprit, la noblesse des vertus et le pouvoir de la vie, la richesse de la culture et la perfection de la civilisation, la rationalité entre religion et science, la passion et la vigueur, la beauté et le bien, la réalité et la vérité et enfin la représentation et l’authenticité.
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