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4.7/5 (sur 10 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Ovstoug , le 05/12/1803
Mort(e) à : Tsarskoïe Selo , le 27/07/1873
Biographie :

Fiodor Ivanovitch Tiouttchev (en russe : Фёдор Иванович Тютчев) est un des plus grands poètes russes, diplomate de carrière et censeur.

Appartenant à une très ancienne famille aristocratique, il a fait ses études à la faculté des lettres de l’université impériale de Moscou, a fréquenté le cercle des amis de Semion Raïtch, puis il a servi comme diplomate pendant plus de vingt ans à Munich, où il est s'est battu en duel contre le baron de Krüdener, pour la main d'Amalie von Lerchenfeld.

Il est également entré en rapport à Munich avec Schelling et Heine, et ensuite a été en poste à Turin. En 1844, Tiouttchev retourne en Russie où il commence son service comme censeur.

Tiouttchev a écrit environ quatre cents poèmes. Les poèmes des premières années se situent dans le prolongement de ceux du XVIIIe siècle.

A partir de 1830, l'influence du romantisme est beaucoup plus nette, notamment le romantisme allemand. Ses sujets sont généralement : la cosmogonie, la condition humaine, la nature. Lors des années 1840, Tiouttchev n’écrit presque pas de vers, mais publie des articles politiques sur les relations de la Russie et de la civilisation occidentale.

En 1850, il tombe profondément amoureux d’une aristocrate russe appauvrie, Elena Alexandrovna Denissiéva, et lui dédie quelques poèmes où l'amour est interprété comme une tragédie.

L’année 1854 voit la publication d’un premier recueil des vers de Tiouttchev. Cette édition a été réalisée sans la participation de l’auteur: Tiouttchev ne s’est jamais considéré en homme de lettres professionnel. En 1860-1870, les thèmes politiques prédominent dans la poésie de Tiouttchev.

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Source : Wikipédia
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La Poésie - Fiodor TIOUTTCHEV


Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Toujours je me languis de désir,
Toujours mon âme vole vers toi,
Dans la pénombre du souvenir,
C'est ton image que je vois...
Ta chère image inoubliée,
Partout, sans cesse, elle me suit,
Inaccessible, inaltérée,
Comme une étoile dans la nuit...
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Je regardais, au bord de la Néva…



Je regardais, au bord de la Néva,
Dans les vapeurs d’une brume glacée,
Resplendir la coupole dorée
Du grand géant Saint-Isaac.

Timidement les nuages se levaient
Sur le ciel nocturne, hivernal,
Dans un silence de mort le fleuve pâle
Luisait de ses eaux gelées.

Et j’ai songé, triste et silencieux,
Qu’en des pays de soleil brûlant,
La baie de Gênes en cet instant
Flamboyait de tous ses feux.

O toi, Nord, Nord-sorcier,
Suis-je donc par toi envoûté ?
Ou suis-je vraiment enchaîné
Au froid granit de tes contrées ?

Ah, si un souffle, en passant,
Doucement dans le soir incertain,
M’emportait, m’emportait au loin,
Là-bas, là-bas, vers le Sud brûlant…


/Traduction du russe par Sophie Benech
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Cesse de discuter…



Cesse de discuter, cesse de t'agiter !
La folie veut chercher, la bêtise juger ;
Soigne par le sommeil les plaies de la journée,
Il arrivera demain ce qui doit arriver.

Dans la vie sache tout supporter :
Le chagrin, la détresse et la joie.
Que souhaiter et de quoi s'affliger ?
Dieu soit loué, ce jour est derrière toi !

                                1850


/traduit du russe par Sophie Benech
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Dernier amour,

Oh ! Comme au déclin de nos ans,
Nous aimons d'un amour plus tendre et plus crédule,
Brille, brille, rayon d'adieu
Des dernières amours, rayon du crépuscule !
L'ombre gagne à demi le ciel ;
Vers le couchant là-bas seule erre une lueur,
Demeure, ô soir, demeure encore !
Prolonge-toi, prolonge-toi, enchantement !
Qu'importe que le sang s'appauvrisse en nos veines,
La tendresse n'est pas appauvrie dans le coeur ..
O dernières amours,
Vous êtes notre joie et notre désespoir !
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La poésie

Parmi les tempêtes tonnantes
Parmi les passions bouillonnantes
Et les disputes enflammées,
Céleste, elle descend du ciel,
Sur nous les enfants de la terre,
Les yeux débordants de clarté,
Et versé sur la mer démontée,
Le baume de sa voix apaisante.

1850
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Orage de printemps
  
  
  
  
J'aime l'orage au mois de mai,
Quand le tonnerre du printemps
Roule dans le bleu d'un ciel frais,
Comme jouant et folâtrant.

De jeunes craquements ricochent,
L'averse gicle, la poussière vole,
Des perles de pluie s'accrochent
À des fils que le soleil dore.

Un torrent fou dévale la montagne,
Dans les bois chantent les oiseaux,
Et à ces chants et à ces gamme,
Le tonnerre fait gaiement écho.

On dirait qu'Hébé en servant
À boire à l'aigle de son père,
A renversé étourdiment
Un verre pétillant de tonnerre.

                       (1928)


/traduit du russe par Sophie Benech
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De cette vie qui bouillonnait ici
  
  
  
  
De cette vie qui bouillonnait ici,
Des flots de sang qui ont coulé,
Que nous est-il resté, qu'est-il demeuré ?
Deux ou trois minutes que l'on voit aujourd'hui…

Voilà deux ou trois chênes qui dessus ont poussé,
Déployant leurs ramures vastes et fières,
Ils bruissent, se pavanent, et ne se soucient guère
Des cendres dans lesquelles leurs racines sont plantés.

La nature ne veut rien savoir du passé,
Elle se moque bien de nos vies illusoires,
Face à elle nous vient confusément l'idée
Que nous ne sommes qu'un rêve qu'elle croit voir.

L'un après l'autre, tous enfants,
Quand ils ont accompli leurs futiles hauts faits,
Elle les accueille en son gouffre sans fond
Qui dévore toute chose et approuve la paix.

                        17 août 1871


/ traduit du russe par Sophie Benech
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Fiodor Tiouttchev
Et encore Fiodor Tiouttchev, il n'y avait qu'à pas l'oublier

Silentium
Tais-toi, cache-toi, dissimule
Et tes sentiments et tes rêves !
Que dans les profondeurs de l'âme,
Ainsi que les astres brillants,
La nuit, ils montent et se couchent ;
Admirons-les, et ne dis rien ;
Comment s'exprimerait le coeur ?
Quel autre pourrait te comprendre ?
Comprendrait-il de quoi tu vis ?
Pensée formulée est mensonge.
En creusant, on trouble tes sources :
Abreuve-toi, et ne dis rien !
Sache ne vivre qu'en toi-même,
Ton âme contient tout un monde
De pensées secrètes, magiques,
Qu'étouffe le bruit du dehors,
Qu'aveuglent les rayons du jour :
Entends leur chant et ne dis rien.
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Vois comme sur la vaste rivière,



Vois comme sur la vaste rivière,
Portés par les eaux réveillées,
Vers l’immense infini de la mer,
Les blocs de glace voguent d’affilée.

Qu’ils s’irisent au soleil éclatant,
Ou bien la nuit, dans les ténèbres,
Tous, fondant inexorablement,
Ils voguent vers un même terme.

Tous ensemble, petits et grands,
Perdant la forme qu’ils avaient jadis
Tous, insensibles et indifférents,
S’en vont rejoindre les fatals abysses.
Ô toi, mirage de notre esprit,

Toi, notre petit
Moi humain,
N’est-ce point là le sens de ta vie,
N’est-ce point là ton vrai destin ?


/Traduction du russe par Sophie Benech
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Nous ignorons quelle est la trace
Que nos paroles vont laisser,
La compassion nous est donnée,
Comme nous est donnée la grâce...

27 février 1869
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