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EAN : 9782825120910
L'Age d'Homme (20/02/1990)
5/5   3 notes
Résumé :
Traduit du russe par Paul Garde, préfacé et annotations de Paul Garde


Si Pouchkine et Lermontov occupent une place prédominante dans la poésie russe du XIXème siècle, l’oeuvre de Tiouttchev, réflexive et métaphysique, fascine et irradie. Le cinéaste Tarkovski était un grand lecteur de cette oeuvre que nous présentons dans un choix étendu et accompagné d’une belle étude.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La vie personnelle de Tiouttchef resta toujours distincte de sa poésie. Que nous importe sa carrière diplomatique et son activité comme censeur ? Nous ne nous en douterions même pas si dans une de ses pièces il ne parlait de ses fonctions avec son ironie habituelle. " Surveillant la pensée comme une sentinelle, dit Tiouttchev, je ne me servais que rarement de mon fusil, j'étais un garde d'honneur et non un geôlier.

Vue d'un oeuvre point de vue, l'oeuvre entière de Tiouttchev peut se présenter comme une autobiographie poétique : elle nous révèle le fond même de sa vie spirituelle et morale. Sans traduire fidèlement ses sensations et ses émotions, le poète crée de nouvelles valeurs, en transformant la réalité en un phénomène esthétique.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Toujours je me languis de désir,
Toujours mon âme vole vers toi,
Dans la pénombre du souvenir,
C'est ton image que je vois...
Ta chère image inoubliée,
Partout, sans cesse, elle me suit,
Inaccessible, inaltérée,
Comme une étoile dans la nuit...
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Dernier amour,

Oh ! Comme au déclin de nos ans,
Nous aimons d'un amour plus tendre et plus crédule,
Brille, brille, rayon d'adieu
Des dernières amours, rayon du crépuscule !
L'ombre gagne à demi le ciel ;
Vers le couchant là-bas seule erre une lueur,
Demeure, ô soir, demeure encore !
Prolonge-toi, prolonge-toi, enchantement !
Qu'importe que le sang s'appauvrisse en nos veines,
La tendresse n'est pas appauvrie dans le coeur ..
O dernières amours,
Vous êtes notre joie et notre désespoir !
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En 1822, après avoir achevé ses études à l'université de Moscou, Tiouttchev entra au Ministère des affaires étrangères et fut bientôt attaché à la légation de Russie à Munich. Il passa dans cette ville plus de seize ans et au bout de ce temps son individualité de poète s'était formée définitivement. La poésie allemande qu'il étudia avec assiduité influença profondément son oeuvre. Traduisant Goethe, Schiller et Heine, Tioutchev apprit à inscrire sa poésie dans des formes précises et claires, il ne cessa jamais de ressentir la pauvreté de toute langue humaine à l'égard de l'Esprit.

Fidèle à ce précepte, Tiouttchev n'écrivait que rarement et peu ; il griffonnait ses chefs-d'oeuvre sur des bouts de papier, comme s'il en avait honte, et qu'il n'en comprît pas la valeur artistique. Il répugnait à publier ses vers. Ce n'est que bien tardivement qu'il connut la gloire. Contemporain de Pouchkine, il ne commence de faire figure dans la littérature qu'à la fin du XIX e siècle.

M. Hofmann

Une explication, on ne peut pas dire qu'il ne connut le succès qu'à titre posthume, de la part du grand public, c'est probable ; mais l'élite russe ou ses pairs connaissaient Fiodor Tiouttchev, ses poèmes circulaient bien avant dans les capitales.

Concernant les bouts de papier, je présume que ce n'étaient pas des nappes en papier, je vois plutôt Tiouttchev à table garnie de nappe en tissu.

Il écrivait peu.. il faut atténuer en disant que ses poèmes étaient concis certes, mais chaque mot était lourd de sens, de la pensée. Quand Nivat dit que c'était terre et ciel, la dimension dépassait la contemplation .. C'étaient des fulgurances et en même temps le fruit d'une longue réflexion, c'est mon sentiment !
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Prédestination,

L'amour, l'amour, affirme la tradition,
Est le lien qui joint une âme à l'âme soeur,
Il est leur union, leur intime alliance,
Leur fusion fatale et .. leur fatal duel.
Dans l'inégal combat que se livrent deux coeurs,
Plus tendre est l'un des deux, et plus certainement
Inévitablement, à force de souffrir,
De languir en aimant, à la fin il s'épuise.
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Ô, ces misérables villages,
Ô, cette indigente nature,
Terre de longue patience,
Terre de notre pays russe !..
Le fier regard de l'étranger
Ne peut comprendre et décrier
Ce qui perce et luit en secret
Parmi ton humble nudité.

Accablé du poids de la croix,
Le Roi du Ciel, en humble esclave,
T'a parcourue, terre natale,
Toute entière en te bénissant
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La Poésie - Fiodor TIOUTTCHEV
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