Cela faisait maintenant plus d’une semaine que l’église avait été cambriolée et le vicaire, qui s’était vraisemblablement opposé au vol, sauvagement tué. Huit longues journées au cours desquelles le capitaine de gendarmerie Merlu n’avait strictement rien eu à se mettre sous la dent. Pas la moindre information, pas le plus petit indice qui auraient pu lui indiquer un début de piste à suivre. Rien ! Personne n’avait rien vu, rien entendu, aucune nouvelle non plus du butin, à croire que tout n’était que le pur produit de son imagination. […]
À quelques semaines de la retraite, Merlu se serait bien passé de ce cadeau empoisonné. Terminer sa carrière sur un échec n’avait rien de glorieux et l’arrivée de son remplaçant qui débarquait de sa Bretagne natale à la fin du mois n’arrangeait rien à l’histoire.
- T’as pas fini de radoter espèce de vieux fada. Tes histoires on les connaît par cœur, reprit l’oncle de Viviane en tentant, d’une démarche mal assurée, une approche vers le bar pour se faire servir un ballon de rosé bien frais. Embrouille pas le commandant avec toutes tes galéjades ! Il a bien assez d’une affaire à régler, surtout qu’avec ma nièce sur ses basques il n’est pas tiré d’affaire.