Je crois que c’est ça, au final, l’amour. Ce n’est pas que du désir. Pas que cette attirance irrépressible qu’on éprouve vers l’autre. C’est se découvrir à travers les yeux de l’autre, et se rendre enfin compte de sa propre valeur.
Je me suis trompé. Philéas n’est pas ma drogue. Il est mon oxygène. Parce que je me rends compte que tout ce temps passé loin de lui, je retenais ma respiration, et j’étouffais à petit feu.
Je me rends compte qu’à jouer au dur, j’ai beaucoup perdu. Perdu des choses, des instants, que je ne pourrais jamais retrouver ou corriger. Je ne veux plus faire les mêmes erreurs.
Il est devenu pour moi une sorte de drogue insidieuse, qui s’est infiltrée dans chacune de mes veines jusqu’à atteindre mon cœur.
J'avais...touché la profondeur de son âme.Mais je mesurais seulement maintenant l'ampleur des blessures qui meurtrissait Novak. Et ça me tuait...
…J’ai décidé de lancer l’opération ACPC. Autrement dit : « Aujourd’hui, le Cyclope passe à la casserole. » Oui. J’ai conscience que dit comme ça, ça fait un peu folle furieuse nymphomane addict du zizi sexuel. Mais bon, le gars, c’est comme s’il avait mis le feu à ta maison, qu’il est aussi pompier et qu’il t’annonce : « Ne vous inquiétez pas, madame, je repasse l’an prochain pour les calendriers, on en reparlera à ce moment-là. » Et tout ça après six mois… Six putains de mois d’abstinence.
Ci-gît Victoria Pottier, victime collatérale d’un Noël D’Enfer.
Mon cœur s’émietta dans ma poitrine. Je n’avais eu que la vision de ce leader froid, sans pitié, presque cruel. L’imaginer en petit garçon fragile et solitaire m’était difficile. Pourtant, dans le cimetière, il m’avait permis de voir cette fêlure, cette âme profondément généreuse et brisée qui dormait quelque part au fond de son esprit.
Parfois, la vie vous joue de drôles de tours. Un jour, peut-être qu’on racontera la légende d’une sirène paumée qui rencontra un cyclope. Quant au « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants »...Comment dire. Il est hypothétiquement possible que ce soit peut-être le cas.
Il avait imprimé son essence dans ma peau, dans chaque particule de mon être de façon indélébile.