Né(e) à : Paris , le 07/04/1951
Né à Paris le 7 avril 1951, Gérard Pfister est écrivain, poète, traducteur et éditeur français.
Il soutient en 1975 une thèse de doctorat sur le poète dadaïste Pierre de Massot dont il publiera en 1992 l’essentiel de l’œuvre poétique sous le titre Le déserteur.
Il est l’auteur de nombreux recueils de poésie en vers et en prose, tous publiés aux Éditions Arfuyen (qu'il a fondées en 1975 et dont il le directeur) et Opales.
Il a également publié des études qui portent principalement sur le dadaïsme (Jean Hans Arp, Tristan Tzara, Francis Picabia), la mystique rhénane et il est le traducteur de nombreux poètes allemands, américains, italiens et turcs, tous édités aux Éditions Arfuyen.
Il est par ailleurs président de l’Association capitale européenne des littératures (EUROBABEL), qu’il a créée à Strasbourg en 2004 et il est membre du Jury du Prix Nathan Katz.
Il a reçu en 1990 la bourse Robert Minder de la Fondation Johann-Wolfgang von Goethe de Bâle et en 2004 le Prix littéraire de l'Académie des Marches de l'Est.
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Vive la poésie ! .
Conférence du Mardi 3 avril 2012Que de questions à propos de la poésie : dans notre société pressée, rationaliste et technologique, où tant de paroles nous submergent et ne parlent pas, à quoi bon la poésie ? À quoi rime ce langage qui ouvre sur le silence, l'inutile ? La parole ne peut-elle désormais plus servir qu?à accompagner des images au lieu d?en susciter dans les esprits ? Pourquoi est-ce que la poésie est-elle si marginale dans la culture contemporaine ? Pourquoi n?est-elle plus populaire, mais affaire de connaisseurs ? Son déclin a-t-il seulement précédé celui de la littérature et du livre imprimé ? Un état des lieux de la poésie aujourd?hui s'impose pour voir où et comment elle survit.Avec la participation de :Blandine Merle, auteur (a reçu le Prix de poésie de la Vocation 2011), enseignante en Lettres.Gérard Pfister, écrivain, directeur des Éditions ArfuyenPatrick Piguet, professeur de lettres à l?ICP et Sainte-Marie de Neuilly, poète.Débat animé par : Catherine Escrive, journaliste.
il n'y a pas de rupture
un oiseau
en est le signe
Ce mort qu’en toi je suis désormais
les yeux creusés
la mâchoire refermée par un linge
à mon tour un jour il me faudra le quitter
et le laisser à d’autres
sous d’autres traits, un autre jour
toujours les mêmes
le visage de notre père, de notre nuit
le secret que toujours nous voulions savoir
laisser à d’autres sa lumière
l’attente de le revoir
Que pourraient d’autre nos voix
que porter tes révélations
nos yeux se brouillent
nos pensées s’embarrassent
mais tu passes dans nos mots
les doigts de ton silence
comme le vent
sur le front clair des bois
dans la vallée les oreilles s'ouvrent
les maisons de bois dorment
dans un assourdissant silence
la neige est blanche comme l'invisible
nous sommes debout dans le temps
comme les pierres dans le torrent
( " Le temps ouvre les yeux")
Les choses n’ont pas d’utilité, n’ayant à servir à rien.
Les choses n’ont pas de vanité, n’ayant pas à se servir
elles-mêmes
Il n’y a pas de noms communs,
il n’y a que des noms propres,
et nul ne les connaît
Les choses ne sont pas les choses,
il y a seulement chaque chose
La vie ne possède rien
pas même la vie
que porter tes révélations
nos yeux se brouillent
nos pensées s’embarrassent
mais tu passes dans nos mots
les doigts de ton silence
comme le vent
sur le front clair des bois”
les yeux creusés
la mâchoire refermée par un linge
à mon tour un jour il me faudra le quitter
et le laisser à d’autres
sous d’autres traits, un autre jour
toujours les mêmes
le visage de notre père, de notre nuit
le secret que toujours nous voulions savoir
laisser à d’autres sa lumière
l’attente de le revoir”
Les femmes et la littérature
Quel est le nom du roman de Marie NDiaye qui lui a valu le prix Goncourt en 2009 ?
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