Il existait, naguère, un exercice auquel devait se livrer tout candidat à l'élection: la rédaction de sa profession de foi. Nous avons gardé la profession, mais nous avons perdu la foi. Le problème, c'est que tout cela n'est pas passé inaperçu. Il faut avoir le courage de le reconnaître: nous sommes directement mis en cause sur notre responsabilité d'hommes publics. C'est de notre capacité à agir sur les choses qu'il est question. De notre volonté. Le chômage: quelles solutions? L'immigration quels remèdes? L'insécurité: quelles mesures? L'école: quelle réforme? La retraite: quel système? La protection-sociale: publique ou privée? La France: oui ou non ? Voilà ce que demande le Peuple. Il va falloir répondre. Il va falloir choisir. Il va falloir proposer. Ne plus se contenter d'attendre, cyniquement, que l'oiseau nous tombe tout rôti dans le bec. Parce qu'il n'y aura pas d'oiseau, sinon un oiseau de malheur. Que les cyniques, les blasés, ceux qui n'y croient plus, laissent ici leur lecture. Je veux maintenant m'adresser à ceux qui croient à quelque chose, en dehors d'eux-mêmes.
[à propos de l'échec du gouvernement d'Edith Cresson] Le désastre était programmé. La misogynie ambiante, jointe à l'impréparation, fit le reste, la cruauté de l'opposition aussi.
Je suis certain que si Jacques Delors s'était déclaré candidat, Edouard Balladur ne se serait pas lancé dans la course présidentielle.
« Nous allons terroriser les terroristes. »