Nationalité : France
Né(e) à : Douai , le 02/08/1891
Mort(e) à : Paramé , le 05/08/1956
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Né(e) à : Douai , le 02/08/1891
Mort(e) à : Paramé , le 05/08/1956
Biographie :
Théophile Briant est un poète breton.
Il passe son enfance à Fougères et suit des études de droit à Paris. Puis il est mobilisé dans l'artillerie durant la Première Guerre Mondiale.
De retour à Paris, après son mariage, il ouvre en 1921, sa première galerie d'art: expositions ventes de toiles de maîtres et peintres modernes (Francis Picabia), manuscrits littéraires, édition d'ouvrages de luxe...
Il fréquente alors le Tout-Paris des peintres, des écrivains, des musiciens et noue des amitiés solides avec notamment Max Jacob et Colette. Mais sa réussite ne dure pas.
En 1934, à l'image de Saint-Pol-Roux, Théophile Briant coupe les ponts avec l'univers parisien et s'installe à la "Tour du vent", un ancien moulin à vent situé à Paramé, aujourd'hui Saint-Malo, en Bretagne. Depuis la "Tour du Vent", Théo comme le nommaient affectueusement ses amis, se lance dans une sorte de sacerdoce poétique, au services des poètes inconnus ou maudits.
En 1936, il lance "Le Goéland", une publication périodique qui tient du journal et de la revue de poésie. Malgré des interruptions (1939-42 et 1944-46), 120 numéros seront publiés. Il en est l'éditorialiste. Il publie des inédits de poètes connus : Tristan Corbière, Gérard de Nerval. Il défend Max Jacob et fait connaître Milosz. La même année 36, il lance un concours de poésie qui subira quelques interruptions, le Prix du Goéland puis le Grand prix du Goéland assorti de huit autres prix. Le jury dont la composition évolue au fil du temps comprend des poètes, essayistes, romanciers, musiciens, peintres. Le lieu des délibérations se déplace de Rennes à Paris (La Rotonde à Montparnasse puis la brasserie Lipp à Saint-Germain-des-Près). Au sommet de sa notoriété, ce concours reçut jusqu'à plus de 500 manuscrits. Quelques lauréats connus : René-Guy Cadou, Charles Le Quintrec, Luc Bérimont, Angèle Vannier, Jean Laugier.
Théophile Briant a publié des poèmes dans Premier recueil (1929) et Deuxième recueil (1942) de poèmes. Ami de Céline, il a rédigé deux biographies, celle de Saint-Pol-Roux (1952) et celle de Jehan Rictus (1960). Il a publié également un essai "Les Pierres m'ont dit" (1955) et un roman "Les Amazones de la Chouannerie" (1938), illustré par Xavier de Langlais et dont le peintre Geoffroy Dauvergne va s'inspirer un an avant la mort du poète en réalisant une fresque dans le collège de Tinténiac, qui portera le nom de l'écrivain.
Il meurt en 1956 des suites d'un accident de voiture.
+ Voir plusThéophile Briant est un poète breton.
Il passe son enfance à Fougères et suit des études de droit à Paris. Puis il est mobilisé dans l'artillerie durant la Première Guerre Mondiale.
De retour à Paris, après son mariage, il ouvre en 1921, sa première galerie d'art: expositions ventes de toiles de maîtres et peintres modernes (Francis Picabia), manuscrits littéraires, édition d'ouvrages de luxe...
Il fréquente alors le Tout-Paris des peintres, des écrivains, des musiciens et noue des amitiés solides avec notamment Max Jacob et Colette. Mais sa réussite ne dure pas.
En 1934, à l'image de Saint-Pol-Roux, Théophile Briant coupe les ponts avec l'univers parisien et s'installe à la "Tour du vent", un ancien moulin à vent situé à Paramé, aujourd'hui Saint-Malo, en Bretagne. Depuis la "Tour du Vent", Théo comme le nommaient affectueusement ses amis, se lance dans une sorte de sacerdoce poétique, au services des poètes inconnus ou maudits.
En 1936, il lance "Le Goéland", une publication périodique qui tient du journal et de la revue de poésie. Malgré des interruptions (1939-42 et 1944-46), 120 numéros seront publiés. Il en est l'éditorialiste. Il publie des inédits de poètes connus : Tristan Corbière, Gérard de Nerval. Il défend Max Jacob et fait connaître Milosz. La même année 36, il lance un concours de poésie qui subira quelques interruptions, le Prix du Goéland puis le Grand prix du Goéland assorti de huit autres prix. Le jury dont la composition évolue au fil du temps comprend des poètes, essayistes, romanciers, musiciens, peintres. Le lieu des délibérations se déplace de Rennes à Paris (La Rotonde à Montparnasse puis la brasserie Lipp à Saint-Germain-des-Près). Au sommet de sa notoriété, ce concours reçut jusqu'à plus de 500 manuscrits. Quelques lauréats connus : René-Guy Cadou, Charles Le Quintrec, Luc Bérimont, Angèle Vannier, Jean Laugier.
Théophile Briant a publié des poèmes dans Premier recueil (1929) et Deuxième recueil (1942) de poèmes. Ami de Céline, il a rédigé deux biographies, celle de Saint-Pol-Roux (1952) et celle de Jehan Rictus (1960). Il a publié également un essai "Les Pierres m'ont dit" (1955) et un roman "Les Amazones de la Chouannerie" (1938), illustré par Xavier de Langlais et dont le peintre Geoffroy Dauvergne va s'inspirer un an avant la mort du poète en réalisant une fresque dans le collège de Tinténiac, qui portera le nom de l'écrivain.
Il meurt en 1956 des suites d'un accident de voiture.
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Citations et extraits (4)
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Le poète,pèlerin de la charité,ne doit s'arrêter que le temps nécessaire au partage de ses victoires.Sans cesse il gravira des montées et descendra des pentes,le plateau central lui servant de court repos au profit des peuples. " S'il ne possède jamais vraiment,du moins le poète se possède et jouit-il de sa prérogative divine;plus encore,il est la possession même dont profitent les hommes qui en lui communient...il répand la félicité sans alliage et sans limites."..."je m'en irai parmi le monde ,à travers les humanités diverses."
Poète avant tout, il a une haute idée de sa mission. Face au public et aux marchands de clichés, qui considèrent le poète comme un fabricant de bout-rimés qui interroge les étoiles à travers la tabatière de sa mansarde, Saint-Pol affirme que seul le poète est..."l'homme complet...atome ou fragment de l'Âme universelle". Persuadé que "le poète continue Dieu", il ne craint pas d'écrire ces lignes qui durent faire bondir ses contemporains :
"Le renouvellement intégral ou partie de la face du monde caractérise l'oeuvre du poète : par la forme, il s'affirme démiurge et davantage, car par la ciselure dont il revêt l'or sublime, le poète corrige Dieu."
"Le renouvellement intégral ou partie de la face du monde caractérise l'oeuvre du poète : par la forme, il s'affirme démiurge et davantage, car par la ciselure dont il revêt l'or sublime, le poète corrige Dieu."
Des fois je m'dis, lorsque j' charrie
Je m'dis:-Tout d' même, si qu'y r'viendrait!
Qui ça?...Ben quoi! Vous savez bien,
Eul' l' trimardeur galiléen,
L' Rouquin au coeur pus grand qu' la Vie
Si qu'y r' viendrait, l'Agneau sans tache;
Si qu' y r' viendrait, l' Bâtard de l' Ange?
C'lui qui pus tard s' fit accrocher
A trent' -trois berg' s, en plein' jeunesse
Je m'dis:-Tout d' même, si qu'y r'viendrait!
Qui ça?...Ben quoi! Vous savez bien,
Eul' l' trimardeur galiléen,
L' Rouquin au coeur pus grand qu' la Vie
Si qu'y r' viendrait, l'Agneau sans tache;
Si qu' y r' viendrait, l' Bâtard de l' Ange?
C'lui qui pus tard s' fit accrocher
A trent' -trois berg' s, en plein' jeunesse
Merd' ! V ' là l ' Hiver et ses dur'tés ,
V ' là l' moment de n' pus s' mettre à poil :
V' là qu ' ceuss qui tienn 'nt la queue la poêle
Dans l 'Midi vont s 'carapater !
V ' là l' moment de n' pus s' mettre à poil :
V' là qu ' ceuss qui tienn 'nt la queue la poêle
Dans l 'Midi vont s 'carapater !
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