Jérôme Bonaldi se met en scène pour faire revivre les objets du quotidien des années 1970 !
Vous souvenez-vous du téléphone à cadran ? du doux bruit de la sonnerie ?
EDF construit un port méthanier à Dunkerque, GDF une centrale électrique en Bretagne. Cargill, le géant américain des céréales et de ses dérivés rachète toute les terres agricole du Nord de la France. Total se construit un avenir marchand de bois en granulés et rachète également tout ce qui est encore à vendre dans la filière.
Les méchantes langues disent que les rats quittent le navire alors qu'il ne s'agit que d'une sage et prévoyante diversification...
A 150 dollars ? A 200 dollars ? A380 dollars demain, dans dix jours, dans dix ans ? Le marché et les esprits sont si tendus que toutes les options sont ouvertes. Et les enjeux sont capitaux.
A 380 dollars, il ne s'agit plus de grapiller quelques sous en faisant le plein de fioul domestique au printemps plutôt qu'au début de l'hiver, mais bien d'opter pour un autre système de chauffage.
Les Danois le savent depuis toujours. Ils trient les poubelles en deux catégories. Le compostable d'un coté, et ce qui peut bruler de l'autre.
Dans l'usine d'incinération de Copenhague, le plastique, le papier, le carton, tout ce qui brule est une aubaine.
Or, avec un baril à 380 dollars, c'est plus qu'un aubaine, c'est un don du ciel.
Géologue à la retraite, il avance également que 46 %des ressources des pays de l'Opep sont - douteuses - sinon - fausses - . Et, pour illustrer son propos , il affirme, sur la foi de son passé de salarié des compagnies pétrolières : - J'ai passé ma vie à mentir, à surestimer les resserves pour des raisons économiques ou politiques.
En 1985, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole décide de calculer les quotas des pays producteurs à partir de leurs déclarations de réserves
En gros, plus ils déclarent de réserves et plus ils ont le droit d'extraire.
Qui ne cendrerait pas à la tentation d'augmenter sa production et donc ses revenus sur la foi des déclarations invérifiables ?
Ainsi, et sans qu'aucun gisement nouveau soit découvert, les réserves de l'Arabie Saoudite ont plus que doublé de 1989 à 1990 de 170 milliards à 257 milliards de barils. Idem pour Abou Dhabi qui triple ses réserves de 1987 à 1888 de 30 milliards à 92 milliards de barils, l'Iran double les siennes dans la même période.
Le gouvernement français prévoyait pour cette année-là un baril à 36 dollars alors qu'il est juin 2006 à plus de 70 ! Cette grosse boulette fait dire à certains experts que la façon dont les prix pétroliers se formulent est en train de changer : Le marché scruterait désormais un horizon plus lointain. Il se focaliserait sur un manque de capacités de production et de transformation à, cinq ou sept ans, et sur la fameuse fin du pétrole, le monde consommant de puis des années plus de brut qu'il n'en découverte.
Un élément de preuve : depuis un an, les prix à longue échéance ont augmenté plus que les autres.
Aujourd'hui, tout le monde, agriculteurs, éleveurs et maraîchers, tout le monde fait moins, mais fait mieux. Moins de rendements mais plus de qualité.
On devrait toujours parler avec son marchand de fruits et légumes.
Par comparaison, si vous habitiez le quartier Vauban, à Fribourg, en Allemagne, Votre facture énergique serait divisée par 5. Là-bas, le refus d'une nouvelle centrale nucléaire a mobilisé tout le monde sur les énergies alternatives.
Des associations ont vu le jour et ont poussé la municipalité à créer des quartiers écologiques : bâtiments basse consommation équipés d'isolations renforcée, fenêtre triple vitrage et ventilation double flux, système de chauffage par cogénération, contrôle par la mairie du respect du cahier des charges auprès des constructeurs...
La hausse actuelle des cours par des - facteurs irrationnels - voire - essentiellement psychologiques - .
Des qui montrent, même si le marché reste - bien approvisionné - , qu'il suffirait d'un petit rien pour gripper la machine.
Et la liste est longue : conflits au Moyen-Orient, bourbier irakien, menace nucléaire sur l'Iran, attentats terroristes, prise de contrôle de Gazprom par Poutine, nationalisation du pétrole en Amérique du Sud, prises d'otages au Nigeria, cyclones dans le golfe du Mexique... De quoi donner des insomnies à de nombreux traders.
Les capacités de production supplémentaires- celles qui peuvent encore apparaitre aujourd'hui - sont quasiment proche de zéro.
Nous ne voulons pas dire que les pays de l'Opep sont en train de manquer de pétrole. Mais la question est de savoir si on pense que les capacités de production en temps réel vont croitre d'année en année pour suivre le rythme de croissance économique.
Si ce n'était pas le cas, autrement dit s'il n'y avait pas assez de pétrole pour tout le monde, à combien pourraient monter les prix et qui pourraient encore en acheter ?