Citations de Abbé Pierre (113)
Messieurs les ministres, vous êtes-vous préparés à ce qui arriverait si - ce n'est pas impossible - l'intégrisme l'emportait en Algérie ? Combien de dizaines de milliers prendraient la fuite pour venir chez nous ? On aurait bonne mine de leur faire la grimace après les avoir occupés pendant tant d'années !
Face à deux ministres et de sept hauts fonctionnaires pour veiller à l'application de la circulaire Bianco relative aux demandeurs d'asile (12/1992)
Mes amis, au secours... Une femme vient de mourir gelée cette nuit, à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l'avait expulsée....
Extrait de l'appel prononcé le 1er Février 1954 sur les antennes de Radio-Luxembourg
Vivants, nous vivons entourés d'ombres. Nous voulons connaître, nous voulons aimer, nous voulons, nous voulons... et sans cesse nous sommes confrontés à nos limites. Après la mort nous sommes dans ce que j'appelle "le toujours de l'au-delà du temps".
Le testament...
Chap XVI -Une rencontre longtemps retardée - p.97 -
La maladie la plus constante et la plus mortelle, mais aussi la plus méconnue de toute société, c’est l’indifférence.
Aimer, c'est : quand tu as mal, j'ai mal.
Quel conseil donner à un jeune de 20 ans ?
Je lui dirais deux choses : la première c'est que rien n'est facile. La deuxième c'est que tout vaut la peine.
Les hommes politiques ne connaissent la misère que par les statistiques. On ne pleure pas devant les chiffres.
De Abbé Pierre / Servir
J’ai appris récemment qu’un psychologue très réputé, Boris Cyrulnik, expliquait cela à propos du développement psychologique de l’individu, montrant que certaines failles et blessures profondes de l’enfance pouvaient permettre une croissance de l’être et donc être considéré comme un « merveilleux malheur » selon le titre de l’un de ses ouvrages. c’est tout à fait ce que je crois pour la vie en général : toute souffrance surmontée est l’occasion d’une croissance d’être, d’un progrès dans la conscience.
Jamais un enfant ne devrait s'entendre dire qu'il n'y a pas d'avenir ; jamais aucune femme, aucun homme ne devrait être de "trop.'
L'amour conjugal, je n'en ai pas fait l'expérience... Il peut-être une passion très sincère mais s'il n'y a pas, à mesure que le temps passe, de ces petits riens qui l'entretiennent comme la bonté, la compréhension, l'attention au goût de l'autre, il peut s'éteindre, car trop souvent on croit faire le bonheur de l'être aimé en décidant pour lui ; on ne le respecte pas.
Aimer : Quand tu souffres, toi, qui que tu sois, j'ai mal. Et toutes mes énergies se lèvent pour, unies aux tiennes, nous guérir ensemble de ton mal devenu le mien, pour ma joie dans ta joie et ta joie dans la mienne, et nos joies ensemble au service de la vie de tous.;
On ne peut pas, sous prétexte qu'il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout.
"Le rôle de tout être humain, c’est de faire la preuve que le monde n’est pas sans raison."
"La vie est plus belle que la prudence."
"Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien." [ Abbé Pierre : "Servir"
Je me suis rendu compte au fil du temps qu'il est important de bien distinguer le bonheur de l'amour.
...
Naturellement tous les humains recherchent le bonheur. Mais vivre une vie chrétienne authentique ce n'est pas rechercher le bonheur à tout prix. C'est rechercher à aimer, quel qu'en soit le prix à payer.
En disant cela, j'ai bien conscience aussi d'une dérive qu'il convient d'éviter et dans laquelle bien des chrétiens très pieux sont tombés: celle du dolorisme. Contrairement à ce qu'on nous a toujours enseigné, le mérite n'a aucun rapport avec la difficulté. Le mérite se mesure à l'amour avec lequel un acte est posé et non à ce qu'il coûte ( dolorisme ) .
Le dolorisme est une abomination et une caricature de la vie chrétienne qui consiste à rechercher la souffrance, ou à s'y complaire, sous prétexte que Jésus a souffert.
Je suis hélas d'accord avec le constat fondamental que fait le Bouddha: tout est souffrance.
La responsabilité de chacun implique deux actes : vouloir savoir et oser dire
"La vie est plus belle que la prudence." [ Abbé Pierre : "Servir" ]
L'Abbé Pierre :
Je ne remplis pas mon devoir de citoyen responsable si je tolère qu'on me dise qu'il n'y a pas d'argent pour loger deux millions de familles qui vivent dans des taudis ! Si la sale guerre était pour demain, là, il y aurait de l'argent. Où le trouve-t-on ? Est ce que je fais mon devoir si je ne me mobilise pas mon énergie pour des évidences comme celle-là ? D'autant que plus que faire de la dépense pour loger ces familles, c'est du manque à perdre si on calcule dans dix ans ; ce que coûteraient les prostitués, l'alcool, les enfants abandonnées, les délinquants en prison à cause de la misère, le dégoût de vivre d'une jeunesse sans avenir...
Un sourire coûte moins cher que l'électricité, mais donne autant de lumière.