On a bien couché ensemble, pourtant ce qui me surprend, c’est que ce ne sont pas les moments que je préfère. Le sexe est incroyable avec lui, mais ces instants hors du temps le sont encore plus.
J’ai simplement envie de me retrouver avec lui, de discuter de tout et de rien. On apprend petit à petit à se connaître en parlant de nos études et des choses que nous aimons. En fait, nous discutons plus que nous n’avons de relations sexuelles et je ne sais pas comment l’interpréter.
Nos langues dansent ensemble comme si elles s’étaient toujours entraînées l’une avec l’autre. Elle passe ses mains dans mon cou tandis que je place les miennes dans ses cheveux.
Notre empressement se fait ressentir dans la façon dont nos corps ne cessent de se coller l’un à l’autre. N’y tenant plus, je glisse mes mains sous ses fines cuisses et la soulève pour qu’elle puisse les passer autour de ma taille. Je la porte jusqu’au canapé sans jamais rompre notre baiser.
Mes pensées se dirigent vers Anna, celle avec qui j’ai partagé cette expérience. Je me souviens que j’avais l’impression de l’aimer comme je ne pourrais jamais plus aimer une autre femme, alors c’était une évidence de le faire avec elle. Puis elle a cru bon de me tromper avec un mec qu’elle venait de rencontrer en vacances. La rupture m’avait fait beaucoup de mal et je m’étais senti minable de lui avoir donné ce que je réservais pour celle qui serait la femme de ma vie.
J’ai déjà eu des expériences en tout genre avec des femmes que ce soit purement sexuel ou bien une relation de quelques semaines, même si je dois avouer que je peux toutes les compter sur les doigts d’une main, pourtant je ne me suis jamais senti aussi à l’aise dans les premières heures suivant la rencontre.
Elle n’est pas seulement mon âme sœur humoristique. C’est aussi mon idéal féminin. Sa peau hâlée fait ressortir le vert intense de ses yeux légèrement bridés attestant d’une probable origine asiatique et le faible sourire qu’elle m’adresse amplifie ses lèvres pleines que je rêve d’embrasser.
En bonne femme qui se respecte, la petite voix dans ma tête m’ordonne de ne pas répondre et de le faire poireauter comme il m’a fait attendre toute la journée, mais en bonne Jeanne qui se fiche des codes féminins, je m’empresse de décrocher. L’ancienne Jeanne reviendra une autre fois.
Je déteste dormir collé avec quelqu’un, mais je me dis que peut-être qu’en la serrant dans mes bras, elle pourrait s’apaiser. Je m’exécute et sa réaction est immédiate. Ce qui la torturait semble s’être éloigné. Seule sa respiration régulière fait écho dans la pièce.
Je ne parviens pas à trouver le sommeil durant un long moment, bien trop occupée à me remémorer le regard que mon bel amant avait sur moi. Jamais de ma vie un homme ne m’a admirée ainsi. À travers lui, je me suis sentie belle, pas seulement désirée.
Je n’ai jamais aimé que l’attention soit sur moi, même avec les personnes avec qui je suis à l’aise. Heureusement, Louise adore parler et encore plus quand le sujet la concerne alors elle ne se fait pas prier pour me conter sa folle nuit.
Je ne suis pas spécialement du genre à m’attacher au physique, mais je ne peux pas non plus nier que si une femme ne me plaît pas un minimum, j’ai du mal à aller plus loin. D’autant plus quand il s’agit d’un coup d’un soir.