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Critiques de Archives nationales (5)
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Le Paris des Lumières : D'après le plan de Turg..

Le Paris du XVIIIe siècle.



Un superbe ouvrage !



Quelle très belle idée d'associer des extraits du plan de Paris de Turgot aux images, gravures, dessins, tableaux et photographies modernes !



Le plan de Turgot est un plan de la ville de Paris, réalisé entre 1734 et 1739 à la demande du prévôt des marchands, Michel-Étienne Turgot, par Louis Bretez, membre de l'Académie de peinture et de sculpture et professeur de perspective.



Il permet, en détail, de voyager dans cette capitale, à travers les rues, de voir les bâtiments, les palais, les ponts… C'est une mine d'information unique sur le Paris du XVIIIe siècle.



Les illustrations colorées et les textes permettent de donner plus de réalité à ce plan et de visualiser les sites et les monuments.



Voici 'histoire illustrée par plus de cent lieux caractéristiques, lieux de vie et lieux de mémoire !



J'adore !



Merci aux musées nationaux pour cet ouvrage vraiment splendide qui me permet de décrire les lieux dans mes romans !
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Paris et ses expositions universelles

Cet intéressant ouvrage retrace les grandes expositions universelles qui ont jalonné Paris durant le XIXème et la première partie du XXème Siècle.

A travers une iconographie riche, on découvre ou on redécouvre ces événements qui avaient pour vocation de vanter la production agricole, et surtout industrielle à l'époque où l'industrie venait d'entrer dans une phase de croissance sans précédent.

A cette époque, bien révolue, on était bien loin d'imaginer les conséquences funestes que nous connaissons aujourd'hui, du réchauffement climatique aux millions de tonnes de plastique qui polluent nos océans.

En ce temps là, le progrès était vu tel que le voyait Jules Verne, contemporain de ces expositions. C'est l'époque où l'Europe agricole est devenue industrielle, et la lecture de certains des ouvrages contemporains de cette période montre que la réalité était bien moins idyllique que l'idée que l'on pouvait s'en faire.

Pour autant, les multiples vues de Paris présentées dans ce livre demeurent fascinantes et on aimerait encore aujourd'hui déambuler dans les allées de la galerie des machines ou sur le fameux trottoir roulant construit en 1900.

Chacune des expositions ont laissé une trace visible dans Paris : la tour Eiffel en 1889, les Grand et Petit Palais en 1900, le palais de la porte Dorée en 1931, le palais de Chaillot en 1937. Et au-delà de ces traces évidentes, Paris est encore plein de vestiges moins visibles : des médaillons de céramique dans un square proche de l'ancienne école polytechnique, un hangar en forêt de Meudon issu de la galerie des machines...

Le promeneur curieux pourra trouver des détails étonnants au détour d'une balade, détails que nous ont légué ces expositions exceptionnelles, témoins d'époques révolues qui avaient, comme toutes les époques, leurs bonheurs et leurs misères.

On retiendra quelques vues étrangement prémonitoires. Ainsi des deux pavillons de l'Allemagne et de l'URSS qui se font face sur le Trocadéro en 1937, se défiant de toute leur hauteur, ainsi du palais du Trocadéro de 1878 dont il ne reste que quelques images, ainsi de la monumentale porte d'entrée de l'exposition de 1900 sur la place de la Concorde ou du palais de l'électricité.

Pour ceux, curieux, qui voudraient trouver des traces de ces expositions, l'ouvrage édité par Parigramme constitue une référence intéressante.
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Travailler en temps de guerre - 14-18 / 39-45

Ce catalogue d'exposition est l'occasion de revenir sur ma visite de la manifestation éponyme. Les Archives nationales du monde du travail, situées à Roubaix, ont fouillé dans leurs magasins et leurs collections pour dresser un panorama très complet du travail en temps de guerre. « Le discours porté durant les deux guerres montre la volonté de maintenir la population au travail, car la production des pays en guerre est déterminante dans l'avancement du conflit. » (p. 9) L'exposition rappelle comment la diminution de la main-d'œuvre masculine a entraîné une féminisation accélérée de certains métiers et secteurs d'activité. Évidemment, les droits des femmes n'ont pas progressé en conséquence, cela se saurait... Il est question de propagande travailliste et d'organisation du travail par l'État et/ou l'occupant, mais aussi des exclus du travail, des réquisitionnés, des ouvriers venus des colonies ou encore des atteintes faites aux travailleur·euses. « Le droit du travail s'adapte aux besoins d'une économie de guerre qui privilégie la production au bien-être des travailleurs. » (p. 16)



Sans surprise, la partie dédiée aux prostituées m'a beaucoup touchée. « La parole de celles qui ont exercé 'le plus métier du monde' en temps de guerre est inaudible. La chape de plomb morale, légale et sanitaire est telle qu'il n'existe aucun témoignage direct, aucune mémoire constituée. Il faut se contenter de la voix des autorités civiles et militaires qui contrôlent la prostitution. » (p. 22) Plus largement, les femmes sont donc largement mises au travail. Cependant, comme souvent, elles sont soumises à des injonctions paradoxales : main-d'œuvre moins payée, elles doivent assurer la production ou les récoltes, mais sans prendre durablement la place des hommes et tout en continuant à rester des ventres féconds, notamment dans l'entre-deux-guerres. Triple peine, vous avez dit ?



J'ai découvert le bras de labeur, cette prothèse prêtée aux mutilés de guerre par les entreprises pendant les heures de travail pour qu'ils produisent et participent à l'effort de guerre. Ces équipements s'attachaient par des lanières autour du torse et se terminaient par des outils différents selon la tâche du travailleur : marteau, bêche, pince, etc. Restons dans le cynisme : l'organisation de la production industrielle pendant les deux conflits a contribué au déploiement du taylorisme en France. Les ouvriers sont de moins en moins libres, y compris dans l'usine et les gestes professionnels... Les actes de résistance et de sabotage n'en avaient que plus de sens !



Je ne peux que vous conseiller la visite de cette exposition qui est visible jusqu'au 4 mai 2024 aux Archives nationales du monde du travail. Le parcours est très bien construit. Un espace est prévu pour les enfants de tout âge (jusqu'à 77 ans, donc !) et vous pouvez remplir une fiche pour rendre hommage à un proche qui a travaillé pendant une des guerres.
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L'action éducative et culturelle des Archives

Plus d’un demi-siècle après la création des services éducatifs, comment les Archives peuvent-elles améliorer les réponses qu’elles apportent aux attentes du public scolaire ? Comment mieux faire connaître les archives au grand public ? Comment changer le regard porté sur les archives ?



C’est à quelques-unes de ces questions, et à bien d’autres encore qu’ont tenté de répondre les participants du colloque tenu à Lyon en juin 2005 dont les actes sont ici publiés. L’ouvrage s’ouvre par un beau cahier de photographies, prises pour la plupart par le photographe Jean-Yves Lacôte à l’occasion d’un reportage réalisé en 2005-2006 dans vingt services d’archives publics. Puis il se divise en trois parties.



La première, intitulée « De l’action pédagogique à l’action culturelle ? », cherche à définir le travail de valorisation des Archives, son histoire, ses moyens, ses publics… La deuxième, « Projet culturel et médiation », s’intéresse à la médiation culturelle pratiquée par les services d’archives et la met en perspective en partant à la découverte de celle effectuée par les musées et les centres culturels. Enfin, la dernière partie, « Quels partenariats pour quels projets ou comment conduire des projets pédagogiques et culturels ? » propose quelques retours d’expériences, de la création d’un site internet permettant de découvrir l’histoire récente de la banlieue parisienne à celle d’une mallette pédagogique sur le thème de l’écriture, en passant par un projet global (collecte de témoignages, publication d’un livre, création d’une exposition) autour du judaïsme en Dordogne pendant la Seconde Guerre mondiale.



Comme dans beaucoup de colloques, certaines interventions sont beaucoup plus intéressantes que d’autres. Mais l’ensemble du livre reste d’une grande cohérence et permet de faire un point assez détaillé sur l’action de valorisation menée par les Archives jusqu'au début du vingtième siècle, même s'il parle trop peu de la médiation sur internet, qui s’est beaucoup développée ces dernières années.



Un panorama assez complet, inégal, mais le plus souvent intéressant, de L’action éducative et culturelle des Archives.

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Des balles de coton aux boîtes d'archives

« Il y a plus de trente ans, un fait inédit s'est produit dans une ville au glorieux passé industriel. Cela concerne une ancienne filature de coton appartenant à une grande dynastie industrielle du Nord et achetée par un ministère chargé des archives. » (p. 4) Après cette introduction aux airs de « il était une fois », l'ouvrage raconte le destin du château d'industrie rêvé par Louis Motte-Bossut, entrepreneur visionnaire et infatigable. Reconnaissable par sa cheminée de 37 mètres et ses briques resplendissantes sous le ciel du Nord, le bâtiment impose sa silhouette dans le paysage roubaisien. D'incendies en reconstructions et en extensions, le bâtiment a traversé deux siècles d'histoire. L'usine est restée une friche industrielle de 1981 à 1993. L'architecte Alain Sarfati en a fait un navire. Du Centre des archives du monde du travail aux Archives nationales du monde du travail (ANMT), ainsi renommées en 2007, le livre des 30 ans plonge dans les archives du lieu.



30 perles d'archives, évidemment tirées des rayonnages des ANMT, sont présentées par les archivistes qui travaillent dans ce superbe bâtiment. Voici des affiches publicitaires ou de propagande, des photographies en noir et blanc, des tracts syndicaux, des pancartes revendicatives ou encore des cassettes audio. Choisir une archive n'a pas dû être simple puisque les ANMT comptent 38 magasins pour un total de 62 km de rayonnage. L'ouvrage s'achève sur la parole donnée aux usager·es et visiteur·ses des ANMT : quel est leur rapport aux archives, qu'y cherchent-iels et qui ont-iels rencontré ?



Je vous encourage vivement à visiter les Archives nationales du monde du travail. L'institution propose régulièrement des expositions de grande qualité. Et vous pouvez évidemment consulter les archives pour vos recherches et travaux.
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