« Il y a plus de trente ans, un fait inédit s'est produit dans une ville au glorieux passé industriel. Cela concerne une ancienne filature de coton appartenant à une grande dynastie industrielle du Nord et achetée par un ministère chargé des archives. » (p. 4) Après cette introduction aux airs de « il était une fois », l'ouvrage raconte le destin du château d'industrie rêvé par Louis Motte-Bossut, entrepreneur visionnaire et infatigable. Reconnaissable par sa cheminée de 37 mètres et ses briques resplendissantes sous le ciel du Nord, le bâtiment impose sa silhouette dans le paysage roubaisien. D'incendies en reconstructions et en extensions, le bâtiment a traversé deux siècles d'histoire. L'usine est restée une friche industrielle de 1981 à 1993. L'architecte Alain Sarfati en a fait un navire. du Centre des archives du monde du travail aux Archives nationales du monde du travail (ANMT), ainsi renommées en 2007, le livre des 30 ans plonge dans les archives du lieu.
30 perles d'archives, évidemment tirées des rayonnages des ANMT, sont présentées par les archivistes qui travaillent dans ce superbe bâtiment. Voici des affiches publicitaires ou de propagande, des photographies en noir et blanc, des tracts syndicaux, des pancartes revendicatives ou encore des cassettes audio. Choisir une archive n'a pas dû être simple puisque les ANMT comptent 38 magasins pour un total de 62 km de rayonnage. L'ouvrage s'achève sur la parole donnée aux usager·es et visiteur·ses des ANMT : quel est leur rapport aux archives, qu'y cherchent-iels et qui ont-iels rencontré ?
Je vous encourage vivement à visiter les Archives nationales du monde du travail. L'institution propose régulièrement des expositions de grande qualité. Et vous pouvez évidemment consulter les archives pour vos recherches et travaux.
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« Il y a plus de trente ans, un fait inédit s'est produit dans une ville au glorieux passé industriel. Cela concerne une ancienne filature de coton appartenant à une grande dynastie industrielle du Nord et achetée par un ministère chargé des archives. » (p. 4)
Les lettres ordinaires, Illisible - Performance musicale de Vincent Courtois sur une invitation d'Adrianna Wallis
Programmé aux Archives Nationales dans le cadre de Paris En Toutes Lettres 2020 et enregistré à huis clos.
Depuis 2017, Adrianna Wallis explore un lieu inconnu de la plupart d'entre nous : loin des réseaux sociaux et des écrans, grâce à un accord établi avec le Service Client Courrier de Libourne, elle a obtenu l'accès aux milliers de courriers qui n'atteignent pas leurs destinataires, faute d'adresses correctement renseignées mais surtout, par défaut d'éléments concernant l'expéditeur. Ces missives d'auteurs inconnus et d'anonymes, constituent le point de départ de l'exposition Les lettres ordinaires en cours aux Archives nationales.
Si la plupart de ces courriers sont lisibles, certains sont en revanche illisibles et ne transparaît alors qu'une émotion. Devant l'impossibilité de prononcer ces écritures, Adrianna Wallis a alors pensé qu'un musicien pourrait peut-être les déchiffrer comme une partition et ainsi leur donner voix.
Après une introduction d'Adrianna Wallis pour plonger dans le monde à la fois intime et universel de ces lettres égarées, le public pourra assister à l'expérimentation musicale au violoncelle de Vincent Courtois, entre déchiffrage et improvisation.
À voir - Exposition Les lettres ordinaires d'Adrianna Wallis. l''exposition rouvrira au public le mercredi 16 décembre et restera ouverte jusqu'au 24 janvier 2021. Les lectures auront uniquement lieu les week-end du 8-9, 16-17 et 23-24 janvier.
Plus d'infos : http://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/les-lettres-ordinaires
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