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Critiques de Benedeit (3)
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La navigation de Saint Brendan : Edition bi..

Le voyage de Saint Brendan a été écrit au début du XIIème siècle par Benedeit ou Benoit, un poète anglo-normand, dans un dialecte insulaire qui différait alors assez peu du français. Les voyages fantastiques de Saint Brendan, un moine irlandais du VIème siècle, en quête du paradis à travers l’océan Atlantique, étaient devenus légendaires et il existait déjà, sur ses périples, des versions en latin. Plusieurs traditions se chevauchent, les voyages dans l’autre monde des contes celtes, la littérature chrétienne, l’Odyssée Homérique qui restait le modèle de toutes les épopées. Saint Brendan, armé de sa foi, s’embarque avec quelques moines pour un voyage des plus périlleux au bout duquel il accoste au paradis. Dans une quête qui ressemble parfois à une errance, à bord d’une embarcation rudimentaire, ils vont d’îles en îles, se retrouvent sur le dos d’une baleine, sont attaqués par des monstres, un dragon les délivre d’un griffon, approchent de l’Enfer où un forgeron gigantesque les menace de ses flammes, rencontrent Judas sur un rocher, avant d’atteindre le Paradis où abondent fruits et pierres précieuses. Benedeit nous offre, précédant la divine comédie de Dante, dans un moyen âge empreint de surnaturel, du combat entre Dieu et le Diable, entre foi et damnation, un voyage initiatique aux images fascinantes.
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La navigation de Saint Brendan : Edition bi..

Un livre dont je vais avoir du mal à parler.



J’aime les récits médiévaux. J’avais entendu parler des voyages de Saint Brendan dans mon cours de civilisation celtique (quand j’étais encore à la fac, snif). J’étais donc contente de lire enfin une traduction d’un manuscrit.

Mais ensuite, qu’en dire ? Pas facile.



Nous découvrons donc cet abbé irlandais qui décide d’embarquer avec plusieurs compagnons pour aller apercevoir le Paradis de Dieu plus à l’Ouest. Il faut dire qu’à l’époque de la « vie » de Saint Brendan (un personnage qui a vraiment existé et qui a probablement voyagé) l’océan atlantique est une frontière. D’ailleurs, les îles mythiques celtiques, Thulé, sont à l’Ouest et au Nord. Les marins de Colomb redoutaient de partir…



Le récit est ponctué d’aventures (comme les fêtes sur une île qui se révèle être le dos d’une baleine), de rencontre (des moines solitaires) ou encore de découvertes d’îles étranges peuplées d’oiseaux parlant. Mais Brendan et ses compagnons découvrent aussi l’Enfer et les supplices, avant, enfin, après près de 7 années de voyages, les murs d’enceinte du Paradis.



J’ai trouvé ma lecture sympa et intéressante même si j’ai du passé à côté de nombreuses références aussi bien biblique que celtique. Le récit est assez court et parfois répétitif (comme souvent dans les récits du Moyen-Âge).



Je pense que c’est une lecture à réserver aux amateurs de récits anciens et/ou médiévaux.

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Voyage saint brandan

Je ne sais pas si les géographes ont un Saint patron en tous cas je leur donnerai volontiers Brandan. Saint Brandan est ce moine irlandais qui serait parti à la recherche du Paradis. Il s'agit bien du Paradis tel que l'ont pensé les chrétiens: une Jérusalem céleste comme dans l'Apocalypse de Jean. Une Jérusalem dont les murs sont sertis de pierres précieuses comme celle de Jean mais qui n'est en rien céleste puisqu'on peut s'y rendre par la mer. Cette relation donne des détails géographiques sur des îles au sein desquels des sages ont trouvé la paix de Dieu ; ainsi Saint Paul l'ermite qui au moment de sa rencontre avec Brandan a vécu quatre vingt dix années sur une haute montagne isolés dans l'immensité des flots. On apprend aussi que même l'Enfer a un lieu sur Terre au milieu de l'océan. On peut y rencontrer le plus tourmenté des suppliciés, Judas et les lieux de son supplice nous sont décris avec force de détails terribles.

Dans ce récit Enfer et Paradis ont bien un lieu sur Terre car ils ne sont localisés ni en dessous la surface terrestre ni tout là haut dans les cieux. Brandan veut visiter le Paradis avant que son propre trépas ne l'y conduise. Alors ayant construit une nef, ce saint aventurier part avec dix sept autres moines guidé par la providence divine. Et Benedeit nous raconte une odyssée de sept ans vers le Paradis. Et il parvient à le visiter un peu comme Ulysse a pu se rendre aux Enfers - à cette différence près que sa motivation relève ici de la curiosité géographique quand celle du roi d'Ithaque était d'y rencontrer sa mère.

La géographie au service de la théologie Reine de la science médiévale ? En tous cas si les géographes avaient à justifier leurs explorations et leurs voyages autrement que par la joie de connaître, ils pourraient arguer (et je crois qu'ils en s'en privent pas) que leur passion voyageuse est au service de l'Homme. En effet, si l'on en croit le géographe Reclus, l'Homme étant la Nature prenant conscience,d'elle-même, la connaissance de notre planète Terre - à défaut d'en faire un paradis (sans jeu de mots) – n'est-elle pas une condition nécessaire (mais sans doute pas suffisante) à l'amélioration de la condition humaine.
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