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Critiques de Benoît de Tréglodé (7)
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Vietnamiens

J'envisage de partir quelques semaines cet été au Vietnam, ce pays aux paysages tant convoités par les touristes ces dernières années, qui me donnent des étoiles dans les yeux et des papillons dans le ventre. Grâce à Babelio, j'ai eu la chance de recevoir un essai sur ce pays, dans lequel Benoît de Tréglodé a recueilli de nombreux témoignages de vietnamiens et vietnamiennes, qui présentent leur pays sous différents angles. On y retrouve des artistes peintres, une chanteuse, des professeurs, scientifiques, journalistes, écrivains… chacun ont un lien particulier avec le Vietnam et décident de livrer leur vision de ce pays qui les a vu naître.



J'ai beaucoup aimé la diversité des thématiques abordées, dont la majeure partie sont des stéréotypes que nous, européens, nous faisons de ce pays. On y parle de son histoire culturelle, politique et géographique, avec les différentes guerres qui s'y sont succédées ces dernières années, les querelles avec la France, les États-Unis, la Chine, l'influence de ces pays sur l'ensemble du peuple vietnamien. Mais on y découvre également la réalité de la vie, qu'elle soit urbaine ou rurale, l'évolution des coutumes et traditions, l'ouverture économique, touristique et professionnel du Vietnam sur le monde occidental, mais aussi le changement de mentalité qui s'y opère. Bien que la censure y demeure encore présente, des questions comme l'homosexualité commence à devenir moins taboue dans la sphère familiale des vietnamiens.



Ce récit représente une belle introduction à la découverte de ce beau pays. J'ai trouvé l'ensemble des témoignages très intéressants et instructifs. le travail de recoupement opéré par Benoît de Tréglodé a dû demander du temps et beaucoup d'investissement ; mais le résultat est très bon ! J'aurais néanmoins apprécié découvrir quelques photos, que ce soit les portraits des personnes qui témoignent ou des photos des paysages et de la vie Vietnamiens ; cela aurait rendu le récit encore plus vivant et réaliste.



Un essai concluant, qui nous en apprend plus sur la culture, l'histoire et les traditions du Vietnam. Un livre plein d'humanité, recherché et assez enrichissant. Néanmoins, quelques photos n'auraient pas été de trop !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Vietnamiens

Lignes de vie d’un peuple censuré. Les Vietnamiens.



Dans cette collection, Ce sont les locaux qui ont la parole, ou les réfugiés, ou les exclus !

Un livre parfaitement composé de divers témoignages de tous âges, religions, politiques, de mémoire de guerre, d’art et de censure, de justice, de culture, de créativité, du chant, de la musique, l’art de manger, toutes les marges de la société, la littérature enfuie, des rêves non accomplis, des guerriers et des exils …



C’est un regard sur le passé très bienveillant, un avenir sur ces 30 dernières années et pour moi les derniers témoignages sont les plus touchants - La place des vietnamiens de l’étranger vu par un économiste et Interroger la Vietnamité vu par Thuân une romancière et traductrice qui nous conte depuis son arrivée en France en 91 sa vision très particulière du Vietnam, livre censuré au Vietnam, sa vision sur la culture littéraire.



C’est cette nouvelle génération du Doi Moi qui essayent par de nombreux carcans de l’histoire de ce pays plus que rigide que décrit parfaitement bien Benoît de Tréglodé.



extrait d’un poème :

Hanoï à l’automne, l’automne à Hanoï, arrive la saison des fleurs de lait parfumant chaque passage du vent,

C’est la saison des graines vertes de riz jeune parfumant les mains menues, les pains de riz gluant jeune parfumant nos pas, …
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Rouge sang

Cette BD nous propose une aventure géopolitique pour le moins haletante. Line, jeune journaliste Ukraino-vietnamienne, fille de l’Ambassadeur d’Ukraine revient au Vietnam afin d’enquêter pour un journal parisien sur l’uberisation des filles du travail de la nuit et se retrouve, malgré elle, mêlée à une affaire d’Etat où se croisent espions russes, ukrainiens, chinois et généraux vietnamiens en proie à un mystérieux virus qui se propage à grande vitesse.

Cette histoire qui se déroule sur six soirées et six nuits à Hanoï est prenante grâce au scénario très cinématographique mené de main de maître par Benoît de Tréglodé, directeur du domaine Afrique-Asie-Moyen Orient à l’IRSEM et Docteur en histoire et civilisation de l’Asie à l’EHESS de Paris. C’est peu dire…

Pour sa première BD personnelle, Roman Gigou, coloriste entre autres d’Enki Bilal, nous livre ici un dessin tout en couleur, au trait semi réaliste et au découpage sage, aussi peu expressif que spectaculaire.

Line , jeune journaliste enquête donc sur la prostitution sur le Net mais la disparition de plusieurs filles de la nuit va orienter son enquête dans une autre direction qui va la mettre en danger. D’autant plus que son ami d’enfance et les hommes de sa famille semblent y être mêlés. Commence alors une enquête haletante au rythme soutenu dans une ambiance urbaine crépusculaire où un mystérieux virus semble se répandre rapidement. Son enquête va révéler corruption politique et course à l’arme biologique au cœur des relations avec la Russie, la Chine et l’Ukraine. Line, tenace et troublée par la vérité qui se profile à l’horizon va devoir sortir de ce pays afin d’informer le monde entier de ce qui s’y passe. Mais de nombreuses personnes ont intérêt à ce qu’elle ne parte pas et vont tout faire pour que cela n’arrive pas.

Nous avons ici un thriller d’espionnage qui commence par un simple reportage sur les prostituées et qui nous entraine vers des tensions diplomatiques russo-cino-ukrainiennes avec un virus échappé d’un programme militaire gouvernemental qui n’est pas sans nous rappeler un certain COVID . Des sujets actuels qui tendent à réduire considérablement l’espérance de vie d’une héroïne attachante, loin d’être sans ressources malgré l’étau qui se resserre autour d’elle.



« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Riveneuve pour cet envoi.

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Rouge sang

Hanoi, Mardi 26 septembre, Line est de retour au Vietnam. Envoyée par un journal parisien, elle veut mener l'enquête sur les prostituées du net. Sur place, elle retrouve ses amis d'enfance et ses parents, son père est ambassadeur d'Ukraine à Hanoi.



Une enquête de 6 jours commence. 6 journées en apnée dans une ville sombre et humide où une mystérieuse épidémie commence à se répandre. Line va de découverte en découverte ce qui va finir par la mettre en danger...



Corruption politique et course à l'arme biologique au cœur des relations avec la Russie, la Chine et l'Ukraine, le scénario de Benoît de Tréglodé est dense et complexe. Il nous emmène sans mal dans le sillage de la jeune Line, tenace et marquée par la vérité qui se profile...



Pour son premier album, le dessin de Roman Gigou se démarque par de superbes ambiances, notamment nocturnes. Le choix des couleurs est judicieux et donne une belle unité au tout. A noter un trombinoscope des personnages bien utile et un dossier géopolitique final bienvenu.



Encore une belle surprise dans une maison d'édition, Riveneuve, que je découvre avec plaisir !
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Vietnamiens

J'ai tout d'abord été très surprise par la forme de ce récit, qui exprime à travers diverses voix du peuple Vietnamien leur vision du pays de nos jours, avec son histoire, sa richesse, sa complexité.



Je ne connaissais pas grand chose à l'histoire de ce pays et ce récit fût alors très enrichissant et intéressant, c'est une bonne façon de découvrir un peuple et sa culture, à travers le temps.
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Viêt Nam contemporain

Un livre intéressant pour faire se faire une idée des problématiques actuelles qui traversent ce pays (même s'il date un peu (2004), il y a des constantes qui ne se modifient pas si vite) dans de nombreux domaines : sociologique, culturel, vie quotidienne, écologique, politique enfin. Au chapitre des reproches, si la plupart des chapitres sont plutôt agréables à lire, certains sont en revanche d'un style un peu "universitaire"...
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Rouge sang

Ayant assisté à une présentation de l'ouvrage par les deux auteurs, dont c'est la première BD pour chacun, j'avais certaines attentes, notamment dans l'aspect vulgarisation : ils avaient insisté sur l'aspect réel de leur œuvre, avec très peu de fiction, qui serait caractérisée uniquement par le personnage de Line.

Malheureusement, je suis assez déçue. Le seul aspect réel est la tension géopolitique (pro-ukrainien versus pro-russe) dont les informations les plus intéressantes se trouvent dans la double page d'explication à la fin de l'ouvrage.

Le reste est très fictionnel, notamment l'événement pertubateur. Et la finesse de ce dernier... La création d'un virus par un pays d'Asie, vraiment ? Post COVID 19, avec toutes les théories du complot qu'il y a pu avoir ?

Sans compter que ce virus est présenté comme une arme défensive contre la Chine ET qui soit rester secrète. Une arme défensive ne doit-elle pas logiquement DISSUADER l'adversaire, donc être connue de ce dernier ?

D'où l'incohérence majeure d'avoir pris un virus comme arme défensive : si on s'en sert comme dissuasion, donc qu'on la fait connaître, la communauté internationale va tomber immédiatement sur le pays. Si on ne l'a harde secret, ce n'est plus une arme défensive, comme présenté dans l'ouvrage.

Une quelconque autre arme expérimentale aurait été plus logique.

C'est l'un des points les plus dommageables : il y avait une multitude d'angle scénaristique, plus concrets, s'inspirant de faits réels, que celui du virus crée en laboratoire, et c'est étonnant qu'un spécialiste de la géopolitique vietniamienne aait choisi celui-ci.

Soulignons également l'incohérence du récit dans l'utilisation des prostituées pour faire les tests du virus : pourquoi uniquement des femmes et qui plus est, des prostituées ? Pourquoi pas des pauvres, tout genre confondu, homme, femme, enfant, vieillard, dont la disparition ne sera pas plus remarquée ? Pourquoi représenter les prostituées mortes nues, alors que si elles ont été infectées, elles peuvent très bien restees habillées et empilées dans des hangars abandonnés ? A quoi sert cette volonté de montrer des corps nus, surtout féminins, morts, avec un voyeurisme morbide ? Cela n'appuie en rien l'histoire et est même incohérent.

L'héroïne n'échappe pas non plus à une sur-representation de son corps, sans que cela ait d'explication ou d'utilité. Sans parler du fait qu'elle semble victime de la situation, manipulée, plus ballottée par les évènements qu'actrice. Dans des présentations de "Rouge Sang", il est dit que le but était d'en faire une femme post "me too"... Faudrait-il que les auteurs aient compris le sens de ce mouvement ! Peut-être vaudrait il mieux respecter les femmes en général et la façon dont de les représentez.



D'un point de vue plus structurel, la construction du récit en elle même souffre du fait que l'œuvre devait à la base être produite au cinéma : nous n'avons pas l'impression de lire une BD, mais plutôt de voir des captures d'écran d'un film, mises les unes à la suite des autres sans transition, ce qui empêche une lecture fluide. La case finale, à l'ONU , arrive comme un cheveux sur la soupe.



Bref, une grande déception, sur un thème qui m'intéressait pourtant beaucoup. Peu d'informations réelles sur le thème annoncé, des choix visuels et narratifs douteux, et le fantôme du film non réalisé qui hante et supplante la BD.
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