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Critiques de Caza (62)
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Ma ville est une île

♫Une île, entre le ciel et l'eau

Une île sans hommes ni bateaux

Inculte, un peu comme une insulte

Sauvage, sans espoir de voyage

Une île, une île, entre le ciel et l'eau



Ce serait là, face à la mer immense

Là, sans espoir d'espérance

Tout seul face à ma destinée

Plus seul qu'au coeur d'une forêt

Ce serait là, dans ma propre défaite

Tout seul sans espoir de conquête♫

-Serge Lama- 1970 -

----♪---♫----🏝---🗽---🏝----♫---♪----

Seize bonnes Nouvelles,

Faites-vous poussez des ailes

Avant Effondrement horizons temporels

Ce problème est d'ordre ponctuel

maintenant c'est certain

Puisque c'était toujours mieux avant

C'est qu'on est mieux maintenant

Que demain....!

Aujourd'hui encore la mer est calme

J'attends les remous qui peuvent emporter tout

Quitte à devenir Catastrophîle

Nullement on s'en Bat la voile

Quand on arrive à l'île, ou Baie Tourcoing...

Suite montée des eaux, je ne trouve plus mon chemin

Merci Masse critique et aux deux queues du Chien

Seize bonnes raisons et sans Transitions

Pressentiments, métamorphoses ou mutations

"prédicament'' il y a des choses à faire, Mais il n'y a pas de solutions.



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Star Ouest

La cinquième manifestation ImagJn'ère, salon de la SF et du policier, ouvrait ses battants, le mois d'avril dernier, au saloon d'Angers. Résolument tournée vers le genre western cette année, je m'apprêtais à m'y rendre quand je me suis rendue compte que mon canasson avait perdu ses fers dans la boue et qu'il ne me restait plus assez d'huile de coude pour graisser mon long rifle.

Alors Dionysos (de Babelio, oui !) en a parlé à Pierre Marie Soncarrieu : secrétaire et nécromant qui parle de son art au contact d'une légende amérindienne dans "Chasseur de légende" dans ce recueil de nouvelles qu'ils m'ont fait parvenir et pour lequel je les remercie vivement !

Le livre, accompagné d'un gentil mot, a été déposé chez moi par diligence steampunk, véhicule emprunté à Brice Tarvel qui le décrit très bien dans "Pique-nique chez les indiens"... intéressante, cette machine...si elle ne tombe pas en panne en plein désert !



Et des déserts, on en traverse dans ce florilège d'histoires saupoudrées de poussières d'étoiles et de poudre noire ! Ça donne soif évidemment et le Saloon devient donc le refuge d'où partent les trames, les traques et traquenards dans bon nombre des récits.



Inutile de rappeler que l'appréciation de nouvelles est une question de goût et de couleurs...je n'aimerais citer ici que quelqu'unes de la bonne dizaine (sur les 19 au total) qui ont trouvé ma préférence...



* Comment faire son pognon avec La Faucheuse est un thème récurrent...or, la façon de s'y prendre de ces deux croque-morts m'a bien amusée ("Le Shérif de Slone Street City" de Francis Carpentier).

* Tout y est : stetsons, santiags, carabines, revolvers, et... un vaisseau spatial fracassé d'où sortira une sacrée flingueuse ("Du grabuge sur Montana" de Romuald Herbreteau).

* de l'humour burlesque mettant en scène un chien qui porte malheur, des tricheurs et des malfaiteurs profiteurs ("Regarde au coin de la rue, fiston, si le clebs à trois pattes cavale à reculons" ...rien que le titre ! ...de Justin Hurle).

* Encore une flingueuse ! J'ai une prédilection certaine pour les femmes de caractère et celle-ci ne porte pas son petard caché sous ses jupes ! ("Cahen crépuscule" de Yaël-July Nahon).

* J'ai beaucoup goûté le réel talent de conteur de Jérôme Nédélec qui a su transposer une ambiance western dans la Bretagne moyenâgeuse...et je me suis délectée des dernières phrases qui concluent le récit ("Duel à Keralam").

* Une histoire bien dans l'esprit de ce festival ImagJn'ère et à l'humour sous-jacent : "Bounty Hunter" de Patrice Verry qui a planqué les Indiens dans une réserve sur une autre planète.

* ...et comme on dit parfois que la plus courte est aussi la meilleure...et que je me garde donc pour la fin : Jean-Hugues Villacampa, dans "Mars prey" menace de faire disparaître l'humanité sur Mars. Or, tant qu'il reste des "morceaux de choix"...les femmes peuvent s'y donner avec joie !



C'est, par conséquent, ce que j'ai fait avec la lecture de ces quests dans un lointain ou futur Far Ouest.



3,6/5
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Revenir de l'avenir

Revenir de l'avenir, cela évoque un voyage dans le temps. Si on vous embarque sur ce thème à travers vingt et une nouvelles, chacune ayant son univers insolite car écrite par autant d'auteurs, vous vous évaderez bien loin au-delà du fil de la réalité, du fil du temps.

Est-ce que le temps fait des bonds, est-ce qu'il est géographique, ou bien illusoire ? Faut-il laisser l'homme décider de l'avenir ou du passé ?

Quelle est la part de réalité au fond dans ce que nous vivons, dans ce que nous rêvons ?



Dans ce recueil on évade le temps à toutes les couleurs de l'imaginaire.

J'ai apprécié particulièrement ces nouvelles :

La montagne-Dieu, Le baptême, Maillage, Katastrophic Tour, Le silence du Hâl, Quelques gouttes de thé, Papa Neige et Maman Soleil, Embourbé A.M.E. (Après-mort électronique) et Terres grises. Je me suis perdue dans le rêve de Mark 13, il me faudra sans doute m'y replonger pour en trouver la clé. Dans Terres grises, j'ai cru au début emprunter le chemin du Monde Inverti de Christopher Priest, mais non ce n'étaient pas les mêmes rails.



Les deux dernières nouvelles ont été écrites par des élèves de 4è du collège Pierre Brossolette à Bruz.



La couverture est magnifique, comme une porte ouverte sur tous les possibles, sur tous les mots « voyageurs ». Chaque nouvelle est accompagnée d'une illustration. On peut aussi découvrir les libre-courts cinématographiques et compositions musicales qui y sont associés en suivant ce lien :



http://www.legrimoire.net/revenir-de-avenir.htm?fbclid=IwAR16i2FR-iu8mJ5Kcz56oH1PSM-Z8v¤££¤17Maillage15¤££¤8bdGm8y¤££¤14NZjQghmWbOA1¤££¤







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Et ça vous fait rire ?

Voici une anthologie d’imaginaire et d’humour, écrite par un collectif d’auteurs.



L’avantage, c’est que les univers sont vraiment diversifiés. Il y en a pour tous les goûts. Des histoires courtes, que vous pourrez savourer au gré de votre emploi du temps.



Ce recueil va vous entraîner dans des aventures extraordinaires, rocambolesques et loufoques !



Au long de votre lecture, vous allez rencontrer le pauvre Karl Kept qui se retrouve avec une double intelligence implantée dans son cerveau, des crapauds qu’il faut embrasser à la pelle, Caroline qui après une cuite mémorable est réveillée par son chef de rédaction car Dieu l’a choisie pour une entrevue, un échange épistolaire pas piqué des hannetons au sujet de la retraite des nains, et ce n’est pas terminé, vous croiserez aussi les colocataires Holmes et Watson au sujet d’un martien rose retrouvé dans Hyde Park, puis un extra-terrestre rencontré un soir de beuverie !



Ensuite, retour en classe avec des étudiants qui étudient la dernière espèce d’intelligence supérieure (bah non, ce n’est pas moi…), puis il vous faudra courir avec le palefrenier qui en pince pour une jouvencelle… Vous en voulez encore ? Alors il y aura des cocktails à l’hémoglobine, des dragons, un autre tour de Belgique (Eh oui!), vous croiserez Jack Potes, malice au pays des réveils, Dungeon Idol et la vie est une anomalie…



Voilà, je vous avais prévenu, c’est un véritable patchwork, il y en a pour tous les goûts ; mais il y a tout de même un point commun, aucune histoire n’est sérieuse, elles ont toutes vocation à vous faire rire et le but est atteint.



Ce recueil fort sympathique sortira en version papier au mois de septembre, vous pourrez l’emporter partout avec vous pour prendre une petite dose de rire dès que vous avez quelques minutes ! Attention toutefois ! Ce livre est fortement déconseillé si vous vous rendez à un enterrement ou dans un endroit où une crise de fou rire serait mal perçue. Sinon vous pourrez le consommer sans modération en toutes occasions ! Ensuite, en fin d’année il y aura les cadeaux de Noël, ce livre trouvera tout naturellement sa place au pied du sapin de votre famille, vos amis mais aussi pourquoi pas de tous les grincheux que vous connaissez !



Bref, ce livre sera un véritable remède contre la morosité et sera donc bienvenu à la rentrée.



À lire installé(e) sur une couette moelleuse (à chaque fois que vous aurez le cafard), en sirotant un Bloody Mary ou un jus de tomate avec un peu de céleri en grignotant des cacahuètes...



Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes
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Scènes de la vie de banlieue, tome 1

"Scènes de la vie de banlieue" est le premier tome d'un triptyque éponyme.

Il sera suivi de deux autres albums : "Accroche-toi au balai, j'enlève le plafond" et "L'hachélème que j'aime".

Caza se met en scène.

Caza sait mieux que personne ajouter de la couleur et de la poésie à sa banlieue.

Le secret de Caza semble être dans ses lunettes !

A moins qu'il ne soit dans son imaginatif et talentueux coup de crayon.

Ce premier opus de la série contient neuf superbes histoires :

"Romance", "Pavillon noir", "Du bruit au plafond", "Le troupeau aveugle", "Un soir ...", "Metropolitain Opera", "Hachélème blues", "Ultra non violence" et "L'archélème".

C'est dans le journal "Pilote", celui qui, il y a quelques années, s'amusait à réfléchir, que Caza nous a, pour la première fois, invité dans l'Hachélème qu'il aime.

"Scènes de la vie de banlieue" est la reprise de planches qui y sont parues dans les années 70.

Le rêve est le principal ingrédient de ce délire plein d'intelligence, d'humour et de non-conformisme teinté de contestation.

Le découpage des planches est audacieux.

Il ajoute à l'originalité de l'album.

Le dessin est magnifique, soigné et très coloré.

La lecture de ces quelques "scènes de la vie de banlieue" fait forcément du bien !

Elle fait entrer de la couleur et de l'air frais dans nos vie parfois un peu grises ...











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Arkhé et Laïlah

“Arkhê et Laïlah” rassemble deux albums parus dans les années 1980, il y a deux histoires longues en couleur, et quelques courts récits, parfois en noir et blanc, dans l’esprit du magazine “Métal Hurlant” où elles sont parues une première fois.



Le graphisme est léché, minutieux, chargé de détails, faits de formes souples, de coulures magmatiques, certaines illustrations sont grandioses, majestueuses, on est dans la lignée de ses compères, Druillet, Moebius et même Bilal. La colorisation aussi est soignée, la lumière joue sur les surfaces, les teintes sont finement nuancées. Tout cela contribue à créer une atmosphère lourde et angoissante, un peu glauque, et en même temps psychédélique et éthérée.



Les histoires sont chargée d’un érotisme, il y a un petit côté illustrations pour adultes, une pornographie sophistiquée, une manière précieuse de mater des vulves et de s’extasier sur leur beauté. Je ne suis pas fan de cet érotisme maniéré, qui tombe ici dans un lyrisme pompeux. Les quelques notes d’humour ne parviennent pas à sauver les meubles.



Le dessin est déjà grandiloquent, lyrique, emphatique, les textes en remettent une seconde couche, peut-être qu’il ravira les fans de Lovecraft, mais ce n’est pas mon cas, j’ai trouvé cette prose très lourde et même assez pénible, de plus, la typographie baroque rend la lecture assez fastidieuse.



Bref, j’aime le style graphique de Caza, et par ses couvertures de romans, il a apporté une véritable identité visuelle aux éditions qui en ont bénéficié, mais ici, je n’ai pas accroché aux histoires, je n’ai pas aimé cet érotisme maniéré, ni le style ronflant des textes. Dans sa bande dessinée, je préfère ses “Scènes de la vie de banlieue”, un peu plus fou, et moins prétentieux. On peut bien sûr invoquer la Madeleine de Proust, mais ça ne suffit pas pour effacer l’aspect new-âge mal vieilli et sa poésie précieuse.



À savourer pour les images.
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Scènes de la vie de banlieue, tome 2 : Accroc..

Dans ce quelconque "hachélème" de banlieue, tous les soirs, c'est la même histoire ! Ça commence vers dix heures.

Au moment où comme il se doit, Yvonne et Marcel Miquelon vont se coucher.

Monsieur Miquelon s'apprête à s'endormir, et puis voilà que, comme de coutume ... ça recommence !

Encore du bruit au plafond ! ...

"Accroche-toi au balai" est le deuxième tome des "scène de la vie de banlieue" peintes et racontée, au milieu des années 70, par Caza, dans "Pilote".

L'album contient neuf superbes histoires inclassables :

"Enco'e du b'uit au plafond", "Homo détritus", "Concorde", "Toujours du bruit au plafond", "La chute d'une tour", "Envoûtement à l'escalier C", "Le dernier tap-tap au plafond", "Dessombre" et "La planète d'angoisse".

L'ensemble, bien qu'original et inclassable, pourrait se définir comme de la science-fiction de banlieue !

C'est un mélange malicieux et intelligent d'humour, d'horreur, de merveilleux, et de S.F.

Caza, qui a pour voisins Yvonne et Michel Miquelon, en est le personnage central.

Le dessin est splendide.

Son découpage lui imprime un rythme soutenu.

Le coloriage y a une place prédominante.

Il est fait d'ombre et de lumière.

Il est parfois sombre, parfois fait de couleurs éclatantes.

L'ensemble laisse éclater un psychédélisme très "seventy".

C'est avant le dernier tap-tap au plafond", qu'il faut découvrir ce magnifique album.

Allez Louillat pom pom pom Gloriat et youpi youpi ...







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Star Ouest

Comme chaque année depuis 2011, l’organisation du salon ImaJn’ère d’Angers accompagne son événement annuel d’une anthologie officielle sous forme de déclinaisons SFFF et polar du thème choisi et mêle une sélection d’auteurs confirmés, de semi-amateurs issus de l’association ImaJn’ère et d’auteurs choisis à partir d’un concours. Pour l’édition 2015, le thème plongeait le visiteur et donc le lecteur dans l’ambiance western dérivée à toutes les sauces. Pour changer des analyses « nouvelle par nouvelle » pour des nombreuses anthologies déjà critiquées, nous suivrons un cheminement légèrement différent.



Du côté des auteurs reconnus, retenons d’abord Marc Villard qui nous concocte, en ouverture de l’anthologie, une nouvelle classique mais tendue (« Juarez 1911 »), qui donne sacrément le ton de l’ouvrage. Et qui donc le clôt ? Ni plus, ni plus, que le duo d’auteurs, à la ville comme à l’écriture, Sara Doke et Yal Ayerdhal (qui nous a malheureusement quitté peu de temps après) : ils nous livrent « La Nuit de la Calamitaine », courte nouvelle choc dans un style peut-être plus léger qu’à l’habitude. Mais surtout, parlons un peu de Jeanne-A Debats, qui nous propose avec « Mosquito Toast » une nouvelle aventure de son fameux vampire, Navarre ! Perdu, esseulé et surtout soumis à de dangereuses rencontres, lui aussi il nous livre sa vision du Far West, avec forcément un arrière-goût sanglant. Certains auteurs moins connus, comme Robert Darvel, Brice Tarvel ou Arnaud Cuidet, ont pris leurs habitudes dans les anthologies ImaJn’ère, mais je retiens une nouvelle fois Jérôme Verschueren avec son « Inadaptée » qui penche comme toujours sur des scénarios « biologiques » disons, où le corps est touché, doit réagir presque à l’instinct, et en plus, ce coup-ci, avec une héroïne qui envoie. De plus, les membres de l’association organisatrice ImaJn’ère mettent la main à la pâte : Jean-Hugues Villacampa, Justin Hurle et Pierre-Marie Soncarrieu, mais aussi Patrice Verry et Sylvie-Jeanne Bretaud qui ont, cependant, déjà été publiés auparavant. Ils sont accompagnés des lauréats du concours organisé par appel à textes.

D’un point de vue général, l’anthologie est bien cohérente et le lecteur cerne l’intérêt d’un tel thème dans les littératures de l’imaginaire. Toutefois, cela pose fondamentalement la question « qu’est-ce que sont donc les codes du western ? ». En effet, nous restons ici énormément dans le grand classique « village désert – un shérif esseulé – une vengeance à accomplir – duel au pistolet ». Nous pouvons quand même regretter de ne pas avoir davantage rencontré d’aventuriers plus exotiques (rien que les « Indiens » se font rares), d’explorations aériennes ou de duels avec autre chose que de simples Smith&Wesson. On peut dire beaucoup de choses déplaisantes de la couverture de Gilles Francescano, mais elle fait au moins attendre aux lecteurs des rencontres façon « Cowboys et envahisseurs » (le film de Jon Favreau).



Star Ouest est donc une anthologie somme toute classique. Elle est loin d’être exempte de tout défaut, toutefois elle est bien utile pour se replonger dans un thème comme le western qui revient progressivement en vogue et se démarque par sa cohérence. Avec une nouvelle par soir, cette anthologie vous fera le mois ou presque ! Ce sera parfait pour des lectures thématiques.

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Scènes de la vie de banlieue - Intégrale

Le troupeau aveugle

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Ce tome est un recueil d’histoires courtes, parues dans le magazine Pilote entre 1972 et 1979. Il regroupe l’intégralité des histoires précédemment parues en trois recueils : Scène de la vie de banlieue (1977), Accroche au balai j’enlève le plafond (1978), L’Hachélème que j’aime (1979). Il rassemble trente-et-une histoires allant de une à dix pages, toutes en couleurs, écrites, dessinées et mises en couleurs par (Philippe) Caza (Cazaumayou), à l’exception de trois qui ont été mises en couleurs par Scarlett Smulkowski. Il comprend également sept illustrations en pleine page. Il s’ouvre avec un texte introductif d’une page, rédigé par l’auteur en 2003, à l’occasion de la première édition en intégrale. Il évoque avec un certain humour et une certaine fatalité le monde de la banlieue dans les années 1970.



Dans une belle banlieue aux immeubles espacés et à l’herbe riante, un homme se promène. Il repère un caillou rouge sur la route et il le ramasse. Celui-ci lui dit : Mercitre. L’homme le ramène dans son appartement et le dépose négligemment dans un cendrier. Il remarque qu’il a encore une tâche rouge au milieu de la main. Il va se les laver, mais elle ne part pas. Il revient dans le salon et voit que le cendrier est rouge, comme si le caillou avait déteint. L’auteur a longtemps porté les cheveux courts, la barbe aussi. Ça lui faisait un visage plutôt rigoureux, en accord avec le style de graphisme qu’il pratiquait alors. Et puis vient le jour (l’hiver arrivait et le froid…) où il décide de laisser pousser tout ça, histoire de voir la tête que ça lui fait. À la fin de l’hiver, ça commence à prendre un aspect intéressant. De plus, il réalise une sérieuse économie de coiffeur et de lames de rasoir. Si bien qu’il décide de continuer. C’est alors que ses cheveux commencent à verdir.



L’auteur est réveillé la nuit par des bruits, comme une voiture qui aurait un accrochage dans le virage en bas de chez lui. Il finit par se lever pour descendre voir, puis par veiller dans sa propre voiture pour essayer de repérer le véhicule et le chauffeur. L’auteur quitte sa banlieue et se rend à Villeville en voiture. Il finit par la stationner à côté d’une bouche de métro et il se déplace en métro. Quand il veut retourner à sa voiture, il se rend compte qu’il ne sait plus à quelle station il l’a garée. L’auteur est à sa table à dessin et il finit par se sentir seul. Chaque objet vers lequel il se tourne lui adresse une phrase. Sept heures du soir en hiver, en Banlieue-sur-Seine, il fait déjà presque nuit. Les indigènes flasques se terrent au sein de leurs pavillons bien clos. Déjà les télés baignent les salles de séjour de leur lumière ultra-violette. On entend des bruits d’apéritifs, de biftecks grillant et, dans la chambre du haut, le tourne-disque de ce bon dieu de gosse qui braille Be-Bop-A-Lulla pour la sixième fois consécutive. Dehors il n’y a rien. Personne. L’auteur s’est fait pirate et il s’en prend aux hachélèmes, à bord de son petit immeuble baptisé Mon Rêve. Marcel Miquelon se regarde dans le miroir de la salle de bain et il ne peut pas croire ce qu’il est devenu.



Toute une époque ! En fonction de son histoire personnelle, le lecteur est plus ou moins familier de l’œuvre de cet auteur, et de cette période. Peut-être découvre-t-il l’un comme l’autre. Peut-être est-ce une période qu’il a vécue, adulte, adolescent ou enfant. Philippe Cazaumayou a marqué le paysage de la bande dessinée française, participant au magazine Métal Hurlant, avec d’autres auteurs déjà connus comme Alexis, Gotlib, Nikita Mandryka, Jacques Tardi, Enki Bilal, F'murr, Jean-Claude Forest, Yves Got, Jacques Lob, Paul Gillon, René Pétillon, Francis Masse. Il est également resté dans les mémoires pour avoir réalisé la couverture de nombreux livres de la collection Science-Fiction de l’éditeur J’ai Lu, dans les années 1970. Cela peut donc être une occasion rêvée soit de retrouver ses histoires courtes pour le magazine Pilote, soit de découvrir cet auteur. La lecture en est agréable dès le début, avec des dessins propres sur eux dans un registre descriptif, une mise en couleurs riche, parfois teintée de psychédélisme mais sans en devenir pénible et des histoires courtes et variées. Il faut passer les quatre premières histoires, soit une vingtaine de pages, où Caza semble encore chercher la bonne répartition entre images et textes, ceux-ci étant étrangement redondant.



Dès la première histoire, le lecteur ressent la sensibilité de l’auteur : des restes hippies hérités de la décennie passée, une forme d’aliénation générée par la vie en banlieue, un goût pour une forme d’anticipation légère, avec parfois une touche de science-fiction, parfois une touche fantastique, ou une touche d’horreur. Le lecteur n’ayant pas vécu ces années découvre les préoccupations et les thèmes reflétant une époque, dans un cadre de vie qui est celui de la banlieue et des Habitations à Loyer Modéré (HLM). Celui qui les a vécues ressent une forte bouffée de nostalgie, les préoccupations sous-jacentes de ces années-là. Au fil de ces trente-et-un récits courts, Caza évoque un environnement bétonné déconnecté de la nature, le labyrinthe urbain de la capitale, l’ultra moderne solitude, le comportement très conformiste et soumis de la majorité scotchée devant son écran de télévision le soir et se couchant tous à la même heure, les rapports de voisinage conflictuels dans des immeubles à l’insonorisation défaillante, le gris du béton et l’absence de couleurs, la présence sourde des forces de l’ordre, l’altérité culturelle de certains voisins, les tentatives pour échapper à cette uniformisation de masse, et déjà des problèmes environnementaux tels que le réchauffement climatique ou la production sans cesse croissante d’ordures ménagères. En fonction de son état d’esprit, le lecteur peut être assommé de découvrir que ces préoccupations bien d’actualité existait déjà dans les années 1970 et qu’elles n’ont fait qu’empirer, ou bien se dire que c’est une constante de la société humaine. De temps à autre, il décèle l’influence d’un auteur de science-fiction des années 1970, comme la citation explicite du livre Le troupeau aveugle (1972) de John Brunner (1934-1995).



La manière de dessiner de l’artiste progresse tout au long de ces histoires, certaines caractéristiques restant présentes du début à la fin. Il réalise des cases descriptives, avec au départ un trait de contour fin, et de toutes petites hachures pour renforcer les textures. Par la suite en fonction des besoins, il peut utiliser un trait plus gras, pour une séquence nocturne ou pour donner plus de poids à des personnages ou des éléments de décor. Il s’investit beaucoup dans la représentation des décors, des objets du quotidien. Avec les petites hachures, cela donne presque une sensation tactile : le lecteur peut tourner son regard pour détailler l’aménagement de chaque lieu, la carrosserie d’une voiture, les meubles et les accessoires présents dans chaque pièce. Selon la fonction de l’objet ou du lieu, le dessinateur choisit de faire varier le degré de détail, d’une représentation photoréaliste à une représentation naïve. Il fait également varier le registre de représentation des individus, également du photoréalisme à la caricature, en fonction de l’effet qu’il souhaite obtenir. Le résultat est visuellement très riche, tout en présentant une unité remarquable, celle de la vision d’un auteur. De temps à autre, le lecteur repère une influence, comme celle de Bernie Wrightson dans Homo-detritus.



D’histoire en histoire, le lecteur se rend compte qu’il ralentit sa vitesse de lecture sur telle ou telle page pour mieux l’apprécier. Les images l’emmènent ailleurs : une promenade dans un espace vert, un cimetière de voitures, des couloirs de métro qui rendent claustrophobe, le pavillon de banlieue de classe moyenne, la cage d’escalier pour se rendre à l’étage du dessus, une salle de bains avec un éclairage maladif, un cimetière de nuit, une plage paradisiaque, une taverne moyenâgeuse, etc. Il lui reste de nombreuses images en tête une fois l’ouvrage refermé : une chevelure fleurie, un bébé-voiture, la masse compacte des agents de la Métro-police (plus d’une centaine dans une seule case), le pavillon-vaisseau Mon Rêve, Marvel Miquelon montant les marches une à une dans la cage d’escalier, l’éléphant essayant de passer par la porte du salon, la parodie de kung-fu (Congue-fou), la destruction d’un gratte-ciel avec ses étages en feu de nuit, Caza se battant contre une pieuvre géante au fond de l’océan, une intervention télévisuelle du ministre Marcel Miquelon, la tête du même Marcel brandie à bout de bras par le bourreau après un décolletage à la guillotine, un massacre sanglant de zombies, etc. Sans abuser des effets, Caza utilise les couleurs de manière personnelle, parfois avec une touche psychédélique, parfois avec une couleur dominante très vive comme le rouge du sang, parfois en jouant avec l’exagération du noir des ombres portées.



S’il est familier de cette époque, une fois passé l’effet très puissant d’une immersion complète dans son ambiance, le lecteur revient au simple plaisir de lecture. La narration visuelle emporte le lecteur dans des ailleurs souvent légèrement en décalage avec le quotidien gris et morne des environnements bétonnés des hachélèmes, parfois beaucoup plus exotiques. Il apprécie d’autant plus ce témoignage que l’auteur se montre aussi facétieux. D’un côté, la chute de l’histoire est souvent prévisible ; de l’autre côté, Caza fait montre d’une réelle affection pour ses personnages. D’un côté, une partie des récits met en scène un avatar de l’auteur, un homme d’une trentaine d’années réalisant des bandes dessinées, résigné à vivre dans un hachélème peu propice à la créativité. D’un autre côté, Marcel Miquelon fait naître une empathie inattendue. Un homme d’une cinquantaine d’années, empâté, terne et accordant une priorité absolue à son train-train quotidien, prêt à exterminer tout ce qui vient troubler cet ordre totalement dénué de fantaisie, qu’il veut immuable. Le lecteur se prend d’affection pour cet homme réactionnaire et sans éclat, pour ce pauvre être humain contraint de faire face à des événements (à commencer par le comportement des voisins du dessus) qui troublent sa vie morne et répétitive, auquel il doit faire face avec ses capacités d’adaptation quasi inexistantes. Il savoure de ci de là des jeux de mots narquois, par exemple S’afesser au lieu de S’affaisser pour Marcel Miquelon se vautrant dans son canapé, devant son poste de télévision.



Les décennies passant, le magazine Métal Hurlant est devenue une référence dans l’évolution de la bande dessinée, à commencer par les apports de Philippe Druillet et de Moebius (Jean Giraud). Caza mérite pleinement sa place dans cette phase, un auteur complet, avec une personnalité graphique moins flamboyante, mais tout aussi solide, des récits d’anticipation ancrée dans la réalité de la banlieue française des années 1970, un ton parsemé d’humour et de poésie. Plus de quatre décennies plus tard, c’est un vrai plaisir de lecture de se plonger dans ce recueil pour une satire gentille sans être naïve, des images et des situations mémorables, des personnages très humains.
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Star Ouest

En Résumé : J’ai passé un moment de lecture assez sympathique avec cette anthologie de 19 textes qui nous propose de revisiter le grand Ouest et le Western. Tous les textes ne sont pas au même niveau, certains m’ayant même laissé de marbre, mais dans l’ensemble elle se révèle plutôt équilibrée et surtout offre un panel assez large de thèmes pour contenter tout lecteur qui voudrait se lancer dans la lecture. Je regrette par contre qu’il n’y ait pas de textes véritablement marquant, même si cela n’enlève en rien l’aspect divertissant de cette anthologie.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Métal Hurlant, n°02

Second numéro du « nouveau » Métal Hurlant avec cette fois non plus de nouveaux contenus mais, une plongée dans l’histoire, le début de l’aventure Métal hurlant. En plus d’articles revenant sur la genèse de Métal, ce numéro et parsemé des couvertures des premières publications et nous retrouvons les productions qui ont marquées les débuts. Un magazine à conseiller aux nostalgiques ou aux amateurs de SF souhaitant se pencher sur son histoire ou découvrir des perles tel le récit illustré de Mezieres.
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Nouvelles horroristiques

Parfois tirées par les cheveux, parfois intéressantes, j'ai été quelque peu déçue à la lecture de ces nouvelles...
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Star Ouest

Très antho avec des textes très variés par des auteurs connus et reconnus aevc un coup de coeur pour "Cahen Crépuscule " de Yaël-July Nahon et sa belle nouvelle, ciselée, forte avec des personnages étonnants et attachants. Texte avec énormément d'humour. On passe de rebondissements en rebondissements. Texte résolument FEMINISTE !
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Ma ville est une île

Seize nouvelles, seize villes isolées, telles des îles au milieu de l'océan (ce qui est littéralement le cas dans la plupart des textes).

Même dans un contexte de fin du monde, beaucoup de ces textes sont porteurs d'espoir. Peu de fins acides, ironiques ou désespérées (quelques-unes quand même) dans cette anthologie.

Je suppose que certaines consignes avaient été données pour les biographies des auteurs, puisque tous parlent de leur rapport à l'eau et à l'écologie. J'ai d'ailleurs apprécié la note d'humour presque toujours présente dans ces présentations, presque plus que les nouvelles parfois.

Des nouvelles, d'ailleurs, il y en a pour tous les goûts, de longueur variée. Un bémol sur ce point: si j'apprécie une nouvelle extra-courte qui vient faire une pause au cœur d'un recueil au thème un peu lourd, le fait d'avoir commencé le livre par deux écrits brefs m'a empêchée de vraiment rentrer dedans tout de suite. Heureusement, le troisième est arrivé pour m'accrocher.

Je note aussi que la plupart de ces nouvelles sont écrite dans un style moderne et direct.

Cette anthologie devrait trouver ses lecteurs. Elle se lit facilement et agréablement, malgré le thème potentiellement grave.
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Des astres humains

« Des astres humains » est une expérience visuelle et auditive unique en son genre, car à la lecture s’adjoint une vidéo et une musique chaque nouvelle. Chacune est articulée autour d’un thème riche et profond : la capacité de l’humanité à transcender sa condition ou au contraire son aptitude à se détruire elle-même. Quel que soit le genre utilisé, les nouvelles traitent ces thèmes avec justesse et inventivité. L’originalité des auteurs est proprement passionnante, et on va de l’une à l’autre dans une découverte continue.



Ainsi, pour ne parler que de quelques-unes, « une étude de cinabre » propose une plume riche et fluide à lire, un réel plaisir pour qui aime la fantasy. On se prend au jeu de l’enquête, menée avec un sérieux teinté de l’humour impertinent qui a débuté la nouvelle. Mais cela ne cache pas une profonde sagesse de vie, une recherche de la vérité dont il faut savoir user avec justesse, sans la pervertir ou détruire au prix de celle-ci. Une vraie perle de fantasy.



Dans « Trans Vitam Aeternam », on trouve la problématique de l’identité tout à fait illustratrice de notre société où nous ne savons pas qui nous somme, et où nous sommes souvent étiquetés en fonction de ce qu’on croit qu’on est… ou de ce qu’on fait. Mais est-ce vraiment qui on est ? La seconde idée est tout aussi angoissante, car à force de se chercher dans de fausses directions, l’humanité pourrait bien trouver pire qu’elle ne l’est elle-même. La fin est donc d’une triste lucidité à ce niveau-là. Glaçant dans sa simplicité.



"En voie d’extinction » propose l’idée d’une présence extérieure qui tente de nous aider et de nous préserver… même si on n’écoute pas. La réalisation du projet d’Eve dans les pages qui suivent est passionnante, car on a réellement la sensation de faire partie de cette expérience. J’ai aussi aimé l’ajout de la dépendance aux réseaux sociaux et des IA. Loin d’être « trop », cela ajoute une dimension intéressante. La société de consommation version relation, destinée à nous sauver, est un paradoxe qui m’a interpellée et que j’ai apprécié. Le final, rapide et bref, clôt avec tact cette expérience et ses conséquences : notre humanité doit apprendre par elle-même de ses erreurs.



Et pour finir, « ces yeux fauves » se lit comme un conte ou une légende d’une grande profondeur émotionnelle. Elle m’a beaucoup touchée, car le lien à la nature et aux animaux est effectivement en train de devenir secondaires dans notre société, au détriment du rendement, du travail ou du dernier i-phone. Un rappel magnifique et touchant servi par une plume tout en douceur et fluide.



J’espère que ces quelques lignes vous auront donné la mesure qualitative de cet ouvrage qui propose un réel dépaysement tout en offrant une réflexion profonde et passionnante.



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Scènes de la vie de banlieue, tome 1

Premier volume d’une trilogie . Neuf histoires autour de la triste vie en banlieue version HLM , et des moyens d’y échapper : du rêve commercial (« Romance ») , des fantasmes de violence (« Pavillon noir » « Ultra non violence » ),la hantise du bruit (« Du bruit au plafond », « Le troupeau aveugle », « Un soir ») , d’évasion (« L’archèléme »).La peur aussi d’être incarcéré dans un conformisme et une routine (« Métropolitan opéra » « Hachèlème blues ») . Les deux faces sont incarnées , l’une ,la rêvée, par l’auteur lui-même façon super héros ;l’autre , l’affreuse par un voisin au physique de Jugnot. ;J’aime le dessin de Caza si performant en illutrateur de fantasy.



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Et ça vous fait rire ?

Alors, je dois dire que je ne suis pas trop nouvelles, mais aller savoir, c'est peut-être le petit lapin qui m'a décidée. Et vous savez quoi ? Je ne regrette pas!



Je ne vais pas dire que je l'ai aient toutes aimez, mais presque !



Cette anthologie m'a fait rire, dans l'absurdité de certaines de ses nouvelles, mais aussi dans ses plumes.



Elle nous démontre par le rire l'absurdité de l'Homme, les risques indécents qu'il prend pour aller toujours plus loin, la décadence, l'ignorance, la haine, le conformisme ... elle nous fait réfléchir, sans jamais être sérieuse.

Un mélange de genre, de la SF à la fantasy, tout en restant humoristique , qui peut plaire à tout le monde.

Les nouvelles sont courtes, et peuvent se lire au moindre temps libre !



Quelques avis sur des nouvelles :



J'ai apprécié " la double identité de Karl Kept", pour son côté : on vous l'a déjà dit et redit !

Et oui, si le monde continue avec les IA, il y a des chances que ça finissent comme ça !



Coquin de sort m'a fait rire, pour son côté compte de fée, pas si féerique. Après l'avoir lu, vous ne verrez plus les grenouilles de la même manière, et qui sait peut-être qu'un jour, vous voudrez en embrasser une, et rencontrerez votre âme sœur 😆



De l'évolution à la condition naine : le monde politique dans toute son absurdité 🤣



Mais j'ai également une petite peine de cœur, avec "le rire est une anomalie"



♥️ Mon coup de cœur va pour si par une nuit d'été, un palefrenier". J'ai adoré la censure, l'absurdité du sort, la chute, mais également que l'auteur soit un personnage de la nouvelle! Et j'avoue que maintenant, je ne vais pas m'empêcher de rire quand je verrai des horloges 😆

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Ginkoo-bilooba : Chronique d'une utopie mod..

Voilà un post-apo sympathique et optimiste.

La planète est encore vivable et l’Humanité, bien que considérablement réduite, a survécu.



On sent la fibre humaniste et écologiste de Caza tout au long de cet assemblage de textes que certains auront pu glaner ici où là.

En suivant, la plupart du temps, Valentina et sa passion pour le savoir, l'écriture, la transmission et les relations humaines simples et sincères, Caza nous décrit un possible monde d'après.

Meilleur ? Différent.

C’est aussi une critique du monde d’avant - le nôtre - et de ses dérives.



Philippe Caza aime jouer avec les mots, les tordre, les mélanger, les détourner de leur sens premier, inventer des expressions saugrenues et humoristiques. On peut parfois avoir du mal à suivre certains de ses délires textuels...



Il nous offre également, et c’est tant mieux, quelques belles illustrations. J’aurais aimé en avoir plus...C’est mon côté fan de Caza le dessinateur.
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Des astres humains

J’avoue avoir été très surprise lorsque j’ai reçu un mail des éditions Le Grimoire. C’est une maison d’édition que je suis depuis extrêmement longtemps et dont j’achète régulièrement les livres, parce que c’est l’une des rares en France à publier des livres de jeux et du JDR. J’ai notamment dans ma bibliothèque plusieurs titres de leur collection Naheulbeuk, que je vous conseille au passage !



J’ai terminé il y a peu de temps l’anthologie et je dois dire pour commencer que le livre est d’excellente qualité. J’ai été surprise de son poids lorsque je l’ai reçu, et la mise en page est vraiment super soignée, avec des illustrations très, très chouettes. Vous allez travailler vos poignets en le portant, je peux vous le promettre.



Dans l’ensemble, l’anthologie est très très chouette. Chaque nouvelle est extrêmement originale et présente le thème sous un aspect très nouveau. Le recueil est à dominante science-fiction (ce qui est plutôt logique vu le titre), mais il y a également quelques nouvelles de fantasy et de fantastique très sympathiques. Honnêtement, toutes ont leur chance pour le prix. Il n’y en a pas que j’ai détesté, je me suis même beaucoup investie dans d’autres, et à l’heure actuelle, je ne sais toujours pas pour qui je vais voter. Fort heureusement, j’ai encore toute la partie musicale et cinématographique à découvrir pour prendre ma décision.



J’ai beaucoup aimé la manière avec lesquelles les auteurs se sont appropriés le thème. On a beaucoup de « désastres humains », à n’en point douter, avec des thèmes sombres et des hommes qui font de très mauvais choix, mais on en a également d’autres qui sont plus utopiques et parlent de liberté et d’espoir. Bon nombre de nouvelles ont des fins ouvertes qui laisse libre court à l’interprétation.



Il y a une grande diversité de genres de textes représentés : dystopie, cyberpunk, hard SF, humour, fantastique, médiéval fantasy, il y en a vraiment pour tous les registres et avec tous types de personnages. Tous cherchent à plus ou moins définir ce que sont les contours de l’humanité et ses valeurs. Certains auteurs ont encore l’espoir de faire changer les choses, avec des personnages qui prennent conscience de leur état et de leurs erreurs… Pour d’autres, ce sont des suites d’erreurs qui provoquent des erreurs plus grosses encore et même des fins du monde dans certains cas.



Dans les nouvelles que j’ai beaucoup aimées, il y a la première nouvelle, Dernier train pour Tsulan de Célia Ibañez, qui ne fait pas partie de la compétition puisqu’elle a gagné l’année passée. On y suit l’aventure de deux inconnus qui acceptent un programme scientifique expérimental. Cependant, celui-ci ne se passe pas très, très bien. J’ai beaucoup apprécié À quelques minutes de Hugo Giovannetti et son horloge de la fin du monde et Ce que diront les roches de Simon Andrieu et sa quête de vérité sur le passé de l’humanité entre religion et politique. J’ai bien apprécié Révolution de Gaëtan Maran et ses humains poussés à l’esclavage qui cherchent à se rebeller ou encore L’Aventure des courriers perdus de Philippe Caza pour son ambiance « Old SF » qui m’a beaucoup fait rire.



J’ai eu un énorme coup de cœur pour Yeux Fauves, une des nouvelles fantasy du recueil d’Irene Salvador, qui traite de la différence et de l’union avec la nature dans une petite aventure très poétique et avec des rebondissements. De même pour Les Cocons de Francis Politzer qui raconte l’infestation de la Terre par un espèce de virus qui touche les arbres. L’idée est super originale et le traitement du texte incroyable jusqu’à la fin. Dans les gros coups de cœur, il y a également Planétarium d’Adrien Lioure, une nouvelle plus terre à terre qui parle de l’invasion de la technologie et du malaise que peut engendrer cette invasion pour ceux qui n’en souhaitent pas. Dans un tout autre registre, il y a aussi Trans Vitam Aeternam de Nicolas Duval et qui nous présente l’ascension sociale d’un inventeur de toilettes qui tourne en quelques sortes à la dystopie. Je sais que c’est difficile à croire, mais les deux thèmes sont traités avec tant de sérieux que c’est juste hilarant. Je pense que ça va être dur d’en éliminer une pour le vote, mais ces quatre-là m’ont beaucoup plus touchée que les autres, même si toutes les nouvelles sont excellentes.



Je dirai que le recueil s’adresse principalement à un public d’adulte avec déjà de bonnes bases de lecture en SFFF. Il y a beaucoup de références à d’autres auteurs ou des styles qui se veulent l’hommage d’autres auteurs. Toutefois, toutes les nouvelles peuvent se lire sans le bagage culturel, ce n’est que du bonheur.



Et n’oublions pas également l’incroyable travail des illustrateurs, compositeurs et amoureux du cinéma qui ont travaillé sur les projets annexes de chaque nouvelle. Je n’en suis qu’au début de mon exploration, mais ce que j’ai vu et écouté pour l’instant est d’excellente qualité. J’ai beaucoup aimé les illustrations du recueil également, elles sont très chouettes et certaines sont même impressionnantes !



Je recommande grandement la lecture de ce recueil, il est vraiment top avec de très bonnes idées ! C’est une excellente découverte.
Lien : https://lantredemyfanwi.word..
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Gandahar, tome 28 : Métamorphoses 1

Dix nouvelles, dix auteurs différents, dix métamorphoses dans des époques, des lieux et des situations différentes.

Dix plaisirs à découvrir.

Je conseille vivement la lecture -dix lectures- de Gandahar numéro 28 et de Métamorphoses 1.

Vivement la suite.
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