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Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1976
Biographie :

Dounyo Montbazet poursuit des études de chimie avant de se reconvertir dans le travail du verre au chalumeau.

Elle a suivi une formation au travail du verre au chalumeau à l’ADAC de Paris pendant deux ans.

Elle a créé une entreprise en 2004 et, après son déménagement de Seine-et-Marne vers la Dordogne en 2011, elle a ouvert une boutique de créateurs à Beaumont dans laquelle elle expose son travail et celui d’autres artisans et artistes.

Mère de trois garçons, elle a publié un recueil de nouvelles policières en 1998 , "La soeur du phénix", ainsi que plusieurs romans fantastiques.

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Quelle ne fut pas sa surprise en constatant qu’un homme se tenait face au bureau et dos à elle ! Et il ne s’agissait évidemment pas d’un élève ni du professeur.
- Vous cherchez quelque chose ? demanda-t-elle poliment. Le TP va bientôt commencer, et...
L’homme se retourna vivement et Hélène retint un cri. C’était lui ! L’homme à la balafre avec lequel elle s’était frittée la veille au bar ! Mais... Qu’est-ce qu’il fichait ici ? Elle lui posa la question à haute voix, éberluée.
- Je travaille, figurez-vous, répondit-il, acerbe. Et vous ?
- Et bien... Je travaille également, répondit-elle, encore sous le choc. Je suis la labo... La technicienne, se corrigea-t-elle juste à temps.
C’était son titre officiel, et c’était bien plus chic que laborantine.
- Et vous ? ajouta-t-elle en le voyant lever les sourcils d’un air dubitatif.
- Je suis Thierry Esquirolles. C’est moi qui reprends les cours du professeur Dandrieu, annonça-t-il avec emphase.
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- Qu’est-ce que vous avez fait ?
- Rien de plus que ce que vous faites lorsque vous recevez les pensées des autres.
- Vous... Vous savez ?
Djifa sourit.
- Je sais beaucoup de choses. Et si vous voulez comprendre ce qui vous arrive, vous devez me faire confiance.
- Ai-je le choix ? répondit Elodie, vaincue.
Djifa la conduisit jusqu’à un immeuble qui donnait sur le square. Pénétrant à sa suite sous le porche, Elodie eut le sentiment que cet instant était crucial pour la suite de sa vie. Une impression d’irréversibilité la saisit brusquement, la suffoquant presque. Elle inspira profondément pour se détendre, sachant que son choix de suivre Djifa à ce moment précis allait décider du reste de son existence.
- Ca va, Elodie ?
- Oui, oui, je crois, répondit celle-ci d’une petite voix.
Djifa lui prit la main pour l’encourager.
- N’ayez pas peur. Vous aller découvrir qui vous êtes en réalité, c’est une chose qui n’est pas donné à tout le monde. Je suis là pour tout vous dire et pour vous apprendre, ajouta-t-elle inexplicablement.
Djifa vivait dans un petit appartement au rez-de-chaussée au fond de la cour, à la décoration chaleureuse : tomettes brun-rouge, mobilier en acajou et sièges en rotin. La cuisinière elle-même semblait appeler à se détendre : très ancienne, en fonte, elle s’élevait majestueusement dans l’âtre d’une cheminée condamnée et reconvertie en hotte habilement dissimulée aux regards.
- C’est très chouette, chez vous, la félicita Elodie en dévorant des yeux le moindre détail, ici un paysage de sous-bois en marqueterie, là une bougie, corps d’amants enlacés sculptés dans la cire.
Le plus étonnant était peut-être les petites lampes rondes, surmontées d’abats jour de soie peinte d’arabesques gracieuses.
- Désirez-vous une tasse de thé ? Jasmin, long jing, ou quelque chose de plus fort, lapsang soushong ?
- Jasmin, ce sera parfait, merci beaucoup.
- Asseyez-vous, asseyez-vous.
Elodie obéit docilement et s’installa confortablement dans un fauteuil rond en rotin et se laissa aller à un peu de paresse. Malgré la proximité, elle n’entendait rien des pensées de Djifa et se sentait en sécurité.
- Voilà, dit son hôte en déposant une tasse devant la jeune femme. Du sucre ?
- S’il vous plait. Oh, du sucre candy ! C’est rare, pour le thé. Mmm, j’adore, dit-elle en posant un morceau sur sa langue.
- Gourmande.
Elodie sourit franchement, se sentant plus proche de Djifa à chaque minute.
- Alors, de quoi vouliez-vous me parler ?
Djifa s’assit en face de la jeune femme et but une gorgée avant de parler.
- Elodie, croyez-vous en la magie ?
- Majax et Houdini ? Pas trop. Il y a toujours un truc, pas vrai ?
Djifa soupira.
- Non. Je vous parle de véritables pouvoirs, des dons.
Elodie secoua la tête.
- Désolée, mais ça reste assez improbable, vous croyez pas ?
- Et pourtant, les fées et les sorciers existent. Vous, moi, nous faisons partie de ce peuple différent doté de pouvoirs incroyables. N’ouvrez pas ces yeux et écoutez-moi jusqu’au bout. Il y a peu de temps, vous avez rencontré un homme très particulier.
- Max...
- J’ignore son nom, mais pour vous, cet homme si particulier a ouvert une porte. C’est un catalyseur.
Djifa se tut et but un peu plus de thé, espérant peut-être une réaction, mais Elodie garda un silence religieux, absorbant petit à petit les paroles de son interlocutrice.
- Vous avez reçu lors de votre conception trois dons. Mais ils ne se révèlent que si vous entrez en contact à plusieurs reprises avec un être spécial, votre catalyseur, qui va « débloquer » ces pouvoirs.
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Mais ce jour devait s’avérer bien différent des autres. A peine eut-elle mit le pied sur le trottoir qu’elle sentit son crâne exploser. Des voix l’agressaient de toutes parts, des hommes, des femmes, des enfants qui passaient par là, tous parlaient dans sa tête, maugréant, récriminant, s’insultant, riant, une cacophonie insupportable qui ne disparut pas lorsque la jeune femme porta ses mains à ses oreilles pour les boucher. Elle gémit faiblement, submergée par cette multitude de voix, puis s’évanouit.
Un des ouvriers qui creusait une tranchée la vit tomber et se précipita à son secours. Il la porta doucement jusqu’à un banc et l’y déposa, ne sachant trop que faire. Un de ses collègues proposa de l’asperger d’eau fraîche, ce qu’ils firent avec succès. Elodie ouvrit lentement les yeux et grimaça immédiatement.
- Quelque chose ne va pas, Mademoiselle ? demanda l’un d’eux.
- Oh, ma tête, je vous en prie, arrêtez ! supplia-t-elle en plaquant à nouveau ses mains sur ses oreilles. Je vous en prie, faites-les taire, faites-les taire tous !
Un peu interloqué, l’ouvrier fit un geste vers ses collègues restés dans le trou pour qu’il fasse silence, mais cela ne parut pas soulager la jeune femme.
- Je vous en prie, arrêtez de penser ! cria-t-elle soudain en se redressant. Laissez-moi, éloignez-vous, je veux rentrer chez moi !
- Mais...
- Pas besoin de médecin, je vais bien, mais je dois rentrer chez moi !
Elle se débattit et, devant sa fureur, les deux hommes la libérèrent. Elle se précipita, en larmes, vers son immeuble, persuadée qu’elle ne l’atteindrait jamais assez vite pour soulager sa douleur. Lorsque le battant de la porte se referma derrière elle, Elodie s’appuya contre lui en pleurant, soulagée instantanément du brouhaha et de la confusion des minutes précédentes. Elle n’avait jamais rien connu d’aussi terrible, et ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Une voisine sortit de son appartement, provoquant une nouvelle vague, plus ténue cette fois, de pensées étrangères dans la tête d’Elodie.
« Café, sucre en morceaux, confiture, quoi d’autre, ah oui, filtres, eau minérale... »
- Oh, bonjour, Mademoiselle, vous n’avez pas l’air bien ?
« Encore une jeune avec la gueule de bois, c’est sûr. Quelle délurée ! Non mais, regardez-moi ces yeux exorbités ! Elle a dû prendre je ne sais quelle merde, et voilà le travail ! ».
- Bon... Bonjour, Madame, balbutia Elodie, sous le choc de la révélation. Tout va bien, c’est juste... La chaleur.
- Ah bon, répondit la dame en la dépassant pour sortir.
« La chaleur, c’est ça. Tu serais pas enceinte, ma petite ? Encore un petit bâtard pour »...
Elodie n’entendit pas la fin de la phrase - pensée - car la porte se referma sur la voisine bien pensante.
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- Eléa... Tu es la « Naturelle », n’est-ce pas ? Oui, bien sûr, j’aurais dû m’en douter, avec ton ascendance, marmonna-t-il dans la barbe qui commençait à ombrer son menton. Ta mère a tenté le coup, elle aussi, tu le savais ?
Eléa haussa les épaules, les larmes lui montant aux yeux.
- Tout le monde est au courant, on dirait, se renfrogna-t-elle.
- Allez, fais pas ta mauvaise tête, c’est pas si terrible que ça, voyons ! Les filles se plaignent pas, en tout cas ! Elles sont bien nourries, en parfaite santé, avec tout un tas de Sanis à leur chevet, franchement, il y a pire, tu sais !
- Ouais, c’est bien une remarque d’homme, ça ! s’énerva-t-elle en se tortillant sur son siège. Vous vous en fichez bien, vous, qu’on perde notre santé à pondre à la chaîne des mômes pendant vingt longues années, avant d’être lâchement abandonnées, sans formation, sans enfant, sans rien à quoi nous raccrocher ! C’est facile, pour vous, une petite séance de caresse solitaire tous les quinze jours et hop, on oublie jusqu’à la prochaine fois !
- Oh là, comme tu y vas ! s’exclama Lar en riant. Et bien, je suis bien content de t’avoir mis les menottes, parce que tu m’as l’air sacrément remontée ! Enfin bon, t’es qu’une enfant, et même si Monsieur Lon avait l’air d’avoir des doutes, je suis quand même capable de tenir tête à une gamine dans ton genre. C’est pas comme si tu étais suffisamment souple pour passer tes mains par devant, m’étrangler avec tes menottes pour me faire arrêter la voiture, récupérer mon arme et les clefs des menottes et t’enfuir, hein ? Haha, la bonne blague !
Et il éclata d’un rire tonitruant, qui acheva de plomber l’humeur d’Eléa. Ils roulèrent ensuite en silence pendant une dizaine de minutes avant d’entrer dans la forêt. Par la route, ils étaient obligés de faire un long détour pour contourner l’immense terrain de l’InEduc. En ligne droite, la forêt des Brigs, l’une des plus grandes du continent, n’était qu’à cinq cents mètres de la cantine. Eléa savait qu’elle s’étendait sur des milliers d’hectares, et elle réalisa soudain que jamais elle n’aurait pu s’en sortir. Et pourtant, elle aurait préféré mille fois mourir de faim et de soif, perdue dans l’immensité boisée plutôt que de finir à l’InVie...
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L’attaque fut d’une brutalité incroyable. Le Maraudeur venait tout juste d’arriver dans la capitale, et il se déplaçait discrètement, ombre parmi les ombres, dans une petite rue qui donnait du vingtième arrondissement. A cent mètres devant lui sortit d’un immeuble une femme, suivie de près par un homme qui criait. Celui-ci attrapa la femme par les cheveux et la tira en arrière, la faisant tomber violemment à terre. Sans s’inquiéter d’ameuter qui que ce soit, il la traîna sur le sol en la tenant toujours par les cheveux en direction de la porte de l’immeuble. La femme hurlait, pleurait et tentait inutilement de se redresser. A l’odeur, le Maraudeur comprit que l’homme avait trop bu. Sans doute sa compagne l’avait-elle contrariée et avait-il décidé de lui administrer une correction.
D’un geste souple, le Maraudeur posa sa main sur celle de l’homme. Ce dernier n’eut que le temps de tourner la tête vers celui qui le touchait avant de s’effondrer sur le sol.
- Ca va, Madame ? demanda le Maraudeur en se penchant sur la femme qui pleurait toujours.
- Je, je... Qu’est-ce que...
- Il est hors d’état de nuire pour un petit moment, déclara le Maraudeur. Vous pensez que vous pouvez rentrer chez vous en toute sécurité ?
- Je crois, je...
- Enfermez vous et appelez la police, ordonna-t-il en se redressant.
- Non ! s’écria-t-elle en tentant de lui attraper la main. Me laissez pas, je vous en prie !
Le Maraudeur s’éloigna d’un pas, se mettant hors de portée.
- Rentrez chez vous, enfermez vous et appelez la police, répéta-t-il avant de reculer.
- Qui... Qui êtes-vous ? demanda-t-elle en prenant appui sur le mur pour se relever.
- Je suis le Maraudeur. Prenez soin de vous, Madame, ajouta-t-il avant de se fondre dans la nuit.
Il retrouva son chauffeur et se laissa tomber sur le siège avant de l’Audi.
- Combien ? demanda celui-ci en prenant la direction du périphérique.
- Un seul. Un brute, qui bat sa compagne, précisa le Maraudeur, sentant l’épuisement le prendre.
- Dors, je te ramène, déclara le chauffeur tandis que le Maraudeur s’enfonçait dans le sommeil.
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Une tasse de chocolat, des " charentaises" aux pieds, un feu de cheminée et..."la fille de la 7"! Un moment de détente avec ce livre.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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