Paul Dukach est jeune, ambitieux et talentueux. Lorsqu’il est embauché par Purcell et Stern, une maison d’édition New Yorkaise, il est pris sous son aile par le flamboyant président Homer Stern.
Le vieux madré va tout apprendre au jeune homme, comment gérer les égos si fragiles des écrivains, de leurs agents, des éditeurs concurrents, de leurs amants et maitresses et surtout comment gérer son admiration face à la plus grande poète Ida Perkins qui règne depuis des années sur le monde littéraire américain.
Comment rester romantique et littéraire dans un monde viril de fric et de baise enveloppé de la fumée âcre de Havane hors de prix?? C'est la question essentielle que se pose "Muse", un des événements de la rentrée littéraire paru chez Fayard depuis le 31 août 2016.
Chronique du milieu de l’édition, fausse biographie de vrais personnages, vraie biographie de personnages inventés, récit Proustien en diable, Truman Capote aurait adoré, ou détesté, trouvant peut-être Jonathan Galassi pas assez fielleux ou mordant.
Car c’est cela qui caractérise ce roman de haute volée littéraire, Galassi jette un regard bienveillant sur un monde profond et superficiel où les auteurs en manque d’amours se cognent en voulant se caresser, se morde en voulant s’embrasser.
Un monde qu’il connait bien car il est lui-même un acteur essentiel du monde de l’édition aux Etats- Unis. « Muse » est un réjouissant reportage formidablement bien écrit sur un monde clos et secret. « Muse » c’est Mad Men chez Galli-Gras-Seuil.