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4.43/5 (sur 7 notes)

Nationalité : Iraq
Né(e) à : Bagdad , 1335
Mort(e) à : Damas, Syrie , le 14/07/1393
Biographie :

'Abdar-Rahman ibn Ahmad ibn 'Abd ar-Rahman Rajab ibn al-Hasan ibn Mohammed ibn Mas'ud, as-Salami, al-Baghdadi, ad-Dimashqi, al-Hanbali, connu sous le nom Ibn Radjab, est un imam, spécialiste dans la sciences du hadith, auteur.

Il fut élevé par une famille bien cultivée, fermement enracinée dans la science, la noblesse et la piété.

Il apprit sa science des plus grands savants de la Oumma de son temps. À Damas, il étudia auprès de Ibn Qayyim al-Djawziyya, Zayn-oud-Dîn al-‘Iraaqi, Ibn an-Naqîb, Muhammad Isma’îl al-Khabaaz, Dawoud bin Ibrahim at-‘Ataar, Ibn Qaadi al-Djabal et Ahmad bin ‘Abdil-Haadi al-Hanbali. À la Mecque, il étudia chez al-Haafidh al-‘Alaa’î. En Égypte, il étudia auprès de Sadr-oud-Dîn Abul-Fath Al-Maydoumi et Naasir oud-Dîn bin al-Malouk.

Il se dévoua à la science et passa tout son temps dans les recherches, l’écriture, l’enseignement, les travaux dans le domaine de la science et il délivrait des avis juridiques (fataawa).

Il comptait parmi les grands imams et dévots de son temps.

Il était considéré comme étant l’un des savants les plus connus et compétents en rédaction de son temps. Ainsi, il avait un grand nombre de travaux intéressants dans les domaines du tafsir et de la science coranique, de hadith et de ses sciences, de fiqh (jurisprudence), de l’histoire, et de raqaa’iq (œuvres qui adoucissent le cœur).

Ibn Rajab a laissé environ une trentaine d'ouvrages dont les plus grands et les plus volumineux portent sur le fiqh hanbalite comme son Qawa'ide al Fiqhiyya ou son ouvrage biographique sur l'école hanbalite intitulé al-Dhayl ala tabaqat al hanabila. Mais environ un quart de ces biographies sont consacrés à des soufis hanbalite et à des dévots réputés pour leur spiritualité.

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tant que le savoir subsistera sur terre, les gens seront sur une bonne voie. Le savoir subsiste si ceux qui le détiennent subsistent. Si ceux qui le détiennent et ceux qui s'en occupent disparaissent, les gens tomberont dans l'égarement, comme il est cité dans le hadith authentique d'après le Prophète ﷺ :

« Allah ne saisira pas le savoir en l'arrachant aux gens, mais Il saisira le savoir en saisissant les savants. Quand il n'y aura plus le moindre savant, les gens prendront des ignares comme chefs. On les interrogera et ils répondront sans savoir. Ils égareront alors et égareront. »(1)

Al-Tirmidhî rapporte d’après Jubayr Ibn Nufayr qu’Abû al-Dardâ’ dit : « Nous étions avec le Prophète ﷺ lorsqu’il dit : ‘’Il est temps que le savoir soit subtilisé aux gens et qu’ils ne soient plus capables de rien le concernant. »
Ziyâd Ibn Labîd dit : « Comment le savoir nous serait-il subtilisé alors que nous avons lu le Coran ? Par Allah ! Nous le lirons certes et le ferons lire à nos femmes et à nos enfants. » Il ﷺ dit :

« Que ta mère te perde, ô Ziyâd ! Je te comptais parmi les érudits de Médine. Vois la Thora et l'Évangile chez les Juifs et les Chrétiens, à quoi leur ont-ils servi ? »

(1) Al-Bukhârî, n°100 et Muslim, t.6, n°6796 (pp. 21-22)
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Al-Bazzâr, al-Hâkim, et d’autres rapportent avec des chaînes de transmission nombreuses et remontant jusqu’au Prophète (psl) :

« Le mérite du savoir est plus aimé d’Alllah que celui de l’adoration, et votre meilleure [pratique de la] religion est le scrupule ».

Dans les narrations qu’al-Zuhrî attribue directement au Prophète (psl) (marâsîl), on trouve :

« Le mérite du savant sur le dévot est de soixante-dix degrés. Il y a entre chaque degré la distance que parcourt un coursier qui galope cent ans. »

En outre, les narrations dont les chaînes de transmission s’arrêtent aux Prédécesseurs sont nombreuses à ce sujet :

On rapporte qu’Abû Hurayra et Abû Dharr dirent : « Le chapitre que l’homme apprend est préférable pour nous à mille rak’a surérogatoires ».

Ibn Mâjah le rapporte également d’après Abû Dharr avec une chaîne de transmission remontant au Prophète (psl).

On rapporte aussi qu’Abû Dharr dit : « Réviser le savoir pendant une heure est meilleur que de veiller une nuit en prières. »

Il est rapporté qu’Abû Hurayra attribue cette parole au Prophète (psl) :

« M’instruire pendant une heure m’est préférable à veiller une nuit en prières jusqu’au matin ».

Il dit encore : « Je préfère m’instruire dans un chapitre du savoir relatif à un ordre ou un interdit à soixante-dix batailles pour la cause d’Allah ».

Ibn ‘Abbâs dit : « Je préfère réviser le savoir une partie de la nuit à la veillée en prières ».

Il est établi qu’Abû Mûsâ al-Ash’arî dit : « Une séance en compagnie d’Ibn Mas’ûd est plus ferme dans mon for intérieur qu’un an d’œuvres ».

Al-Hasan dit : « Je préfère apprendre un chapitre du savoir, puis l’enseigner à un musulman que de posséder le monde entier que je vouerais à la cause d’Allah ».

Il dit aussi : « Que l’homme apprît jadis un chapitre du savoir et le mît en pratique était meilleur pour lui que le bas monde et ce qu’il contient. Pourtant s’il le possédait, il en ferait usage pour l’au-delà. »

Il dit également : « L’encre des savants et le sang des martyrs forment un même fleuve. »

Il dit encore : « Rien de ce qu’Allah a créé n’engendre plus de récompenses auprès d’Allah que la quête du savoir, ni le pèlerinage, ni la ‘umra, ni le djihad, ni l’aumône, ni l’affranchissement d’un esclave. Si le savoir avait une apparence, elle serait plus belle que celle du soleil, de la lune, des étoiles, du ciel et du Trône. » (pp. 50-51)
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Dans les écrits d’Al-Hasan, nous trouvons le hadith du Prophète qui rapporte la sentence de Dieu :

« La pureté consiste pour le dévot à ce que son cœur soit élevé jusqu’à Moi. Dès lors il ne peut plus M’oublier. Quand il en est ainsi Je le gratifie en lui faisant ressentir Ma présence à chaque instant. C’est Moi qui anime son cœur à tout moment et quand il parle, il parle pour Moi et quand il se tait, il se tait pour Moi. C’est pour ce dévot que J’accorde Mon secours à la création. »

Les dévots tels que décrits dans cette parole divine, sont les étrangers parmi les étrangers ; leur exil est le plus noble des exils. Pour les dévots, il existe en effet deux sortes d’exil ; un exil apparent et un exil caché.

– L’exil apparent est celui des saints parmi les perfides, celui des hommes sincères parmi les hypocrites, l’exil des oulémas parmi les ignorants et les rustres, l’exil des ascètes parmi les débauchés, l’exil des vrais gens de science parmi les prétendus savants qui ont perdu toute piété et dévotion.

– L’exil caché réside quant à lui dans l’intention. C’est l’exil des initiés parmi la création toute entière. Ils sont étrangers mêmes aux yeux des oulémas, des ascètes ordinaires et des dévots. Grâce à leur connaissance, à leur adoration et à leur renoncement, ils se tiennent auprès de Celui qu’ils adorent, et jamais ils ne S’en écartent.

Abû Sulaymân al-Darânî disait à leur sujet que :

« Leurs intentions et leurs soucis n’ont rien à voir avec ceux des autres hommes et que mêmes leurs invocations (du’a) diffèrent de celles des croyants ordinaires. »

On demanda alors à Abû Sulaymân quelle est leur caractéristique la plus étonnante, il répondit en pleurant :

« Quand Dieu scrutera leurs cœurs et verra qu’ils ne désirent rien de cette vie, ni de l’au-delà si ce n’est de Le contempler. »

Yahya Ibn Muâdh a dit quant à lui :

« L’ascète est un étranger dans cette vie et l’initié est un étranger même dans l’au-delà. » (Ibn Rajab al-Hanbalî, pp. 133-135)
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Il est aussi rapporté par le biais de la Sunna que Jésus (paix sur lui) aurait dit :

« Passez cette vie et ne vous y établissez point »

Il aurait dit par ailleurs :

« Qui bâtirait sa demeure sur un terrain menacé par les vagues de l’océan ?! Il en est ainsi de cette vie, ne la prenez pas comme demeure ! »

Le croyant est donc dans cette vie comme un étranger qui passerait par un pays où il ne compte point s’établir. Sa terre natale lui manque terriblement et il espère y revenir bientôt. Pour cela, il accumule les provisions nécessaires pour le voyage de retour. Il ne partage en rien les préoccupations des habitants du pays d’exil. Il n’essaye pas de gagner leur estime et il ne se soucie guère du mépris dans lequel ils le tiennent car il sait qu’il ne restera pas longtemps parmi eux.

Fudhayl Ibn Ayyâd a dit à ce propos :

« Le croyant est dans cette vie mélancolique et amer (car il est comme un étranger). Son seul souci est de préparer ses bagages pour le retour. »

Al-Hassan a dit :

« Le croyant est dans cette vie comme un étranger. Il ne recherche point ses gloires et il n’a que faire de l’opprobre. Les hommes vivent dans un monde et le croyant dans un autre. » (Ibn Rajab al-Hanbalî, pp. 130-131)
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