Jean-Pierre Poussou

La terre et les paysans en France et en Grande-Bretagne aux XVIIème et XVIIIème siècles est un très volumineux ouvrage qui me ramène à l'an 2000 où ce titre correspondait à la question d'Histoire moderne au CAPES d'Histoire-Géographie. Un essai à lire parmi tant d'autres sur ce sujet (en plus de ceux d'Histoires grecque, médiévale, contemporaine et de géographies physique, humaine et de la France).



La lecture de cette somme ne fut pas toujours sans douleurs ni difficultés. Mais il faut reconnaître à Mr Poussou la qualité de son argumentation. Si le livre n'est bien sûr pas exhaustif sur la question, il débroussaille très largement le champ de recherche et permet de se concentrer ensuite sur les aspects les plus pointus du sujet.

Les pages impressionnent certes tant par leur nombre que par le pavé que forme chaque bloc de textes. Pourtant j'y ai longuement potassé les évolutions de l'agriculture et de la paysannerie pendant ces deux siècles.



L'historien reprend évidemment la notion de "le petit âge glaciaire" présenté auparavant par son éminent collègue Emmanuel LeRoy-Ladurie et qui court au long du XVIIème siècle, avec les conséquences qu'il a sur la ruralité, les récoltes et la vie de bons nombre de personnes en dépensant (villes y compris). Paysages d'openfields et de bocages, système des enclosures, d'origine britannique, n'ont après lecture (presque) plus de secrets. Le livre s'attèle aussi bien au quotidien, aux tâches dévolues aux paysans qu'aux nouveautés mises en oeuvre par des agronomes et des scientifiques qui s'intéressent de plus en plus à des formes de rendement rendues moins aléatoires par plus de recherches et de technicité.



Ce pavé figure toujours dans ma bibliothèque même si, pour être honnête, je sais que je ne le redirai jamais. J'y suis pourtant attachée pour être restée penchée dessus à prendre des notes des heures durant.

BD consacrée au département de la Gironde, son histoire, ses évolutions, ce premier tome couvrant jusqu'à l'époque de la révolution française. J'ai trouvé les propos clairs et instructifs, assez abondants pour apprendre l'histoire de ce département. Les illustrations accompagnent bien le texte, on reconnaît aisément les monuments. J'ai même appris des choses, notamment sur le pastel. A mon avis, pour tous publics.

C'est un exercice difficile de répondre à une commande et de mettre son dessin au service de la plume d'un narrateur relatant des faits historiques. il faut de plus inclure les textes autour des graphismes. Christophe Picaud a réussi la gageure en jouant sur la qualité et la lisibilité de ses traits, sur la mise en couleurs de Catherine Moreau. Il a aussi joué sur la mis en page pour rompre ce qui aurait devenir monotone.



Les auteurs réussissent à passer un maximum d'informations sans lasser le lecteur. Ce m'a rappelé des cahiers d'images historiques de mon enfance mais ceux-ci étaient beaucoup plus rébarbatifs et indigestes.



Les grands personnages, les grands moments du département le plus grand de France sont restitués, des monuments ou des œuvres sont présentés et une nouvelle fois j'ai parfait mes connaissances.



Je vais attaqué le tome 2 avec un autre illustrateur : Alain Paillou.

Ce volumineux ouvrage fait un parallèle entre l'évolution de l'agriculture en Grande-Bretagne et en France sous l'Ancien Régime. Il nous montre la façon dont se développa le mouvement des enclosures en Angleterre entrainant une concentration plus forte de la propriété rurale à la différence de la France où les biens collectifs, notamment en zone de montagne restèrent significatifs. Au delà ce sont tous les aspects de la vie rurale qui sont présentés (de la naissance à la mort, riches et pauvres, famines et bonnes années) avec de nombreux extraits d'ouvrages de référence.

Ouvrage universitaire parfois aride certes, ouvrage parfois un peu globalisant pour l'amateur d'études régionale mais bel ouvrage de référence pour tous.