La terre et les paysans en France et en Grande-Bretagne aux XVIIème et XVIIIème siècles est un très volumineux ouvrage qui me ramène à l'an 2000 où ce titre correspondait à la question d'Histoire moderne au CAPES d'Histoire-Géographie. Un essai à lire parmi tant d'autres sur ce sujet (en plus de ceux d'Histoires grecque, médiévale, contemporaine et de géographies physique, humaine et de la France).
La lecture de cette somme ne fut pas toujours sans douleurs ni difficultés. Mais il faut reconnaître à Mr Poussou la qualité de son argumentation. Si le livre n'est bien sûr pas exhaustif sur la question, il débroussaille très largement le champ de recherche et permet de se concentrer ensuite sur les aspects les plus pointus du sujet.
Les pages impressionnent certes tant par leur nombre que par le pavé que forme chaque bloc de textes. Pourtant j'y ai longuement potassé les évolutions de l'agriculture et de la paysannerie pendant ces deux siècles.
L'historien reprend évidemment la notion de "le petit âge glaciaire" présenté auparavant par son éminent collègue
Emmanuel LeRoy-Ladurie et qui court au long du XVIIème siècle, avec les conséquences qu'il a sur la ruralité, les récoltes et la vie de bons nombre de personnes en dépensant (villes y compris). Paysages d'openfields et de bocages, système des enclosures, d'origine britannique, n'ont après lecture (presque) plus de secrets. le livre s'attèle aussi bien au quotidien, aux tâches dévolues aux paysans qu'aux nouveautés mises en oeuvre par des agronomes et des scientifiques qui s'intéressent de plus en plus à des formes de rendement rendues moins aléatoires par plus de recherches et de technicité.
Ce pavé figure toujours dans ma bibliothèque même si, pour être honnête, je sais que je ne le redirai jamais. J'y suis pourtant attachée pour être restée penchée dessus à prendre des notes des heures durant.