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3/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 26/02/1877
Mort(e) à : Les Éparges (Meuse) , le 25/04/1915
Biographie :

Numismate et écrivain d'art.
- Romancier et poète.
- Travailla au Département des Monnaies et Médailles de la Bibliothèque nationale (1900-1915). - Fils d'Alfred de Foville

Source : databnf
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Ce n'est plus la Sardaigne qui est l'objet de ces guerres sanglantes : c'est la possession du Levant. Venise soutient à Constantinople les empereurs latins : Gênes y rétablira les empereurs grecs. Dans ses guerres contre Pise, Gênes finit par triompher avec le parti guelfe, au temps d'Innocent IV, le pape génois. En 1290, son triomphe s'achève par la destruction des ports de Pise et de Livourne. Mais les guerres navales contre Venise occupent davantage son ambition grandie : elles préparèrent la grandeur des deux premières familles de Gênes, les Doria et les Spinola. Jusqu'au milieu du XVIe siècle, l'histoire de Gênes est faite de l'héroïsme et de la rivalité de ces deux familles.
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D'ailleurs l'ambition artistique ne soutenait pas moins Luca que la piété. Vasari raconte avec bonhomie comment lui vint la vocation de sculpteur : quand Luca sut lire, écrire et compter, son père le plaça, dit-il, citez le fameux orfèvre Lionardo di ser Giovanni (et ce renseignement est certainement inexact) ; Lionardo lui apprit à dessiner et à modeler la cire. « Alors l'ambition lui poussa et il se mit à faire quelques œuvres de marbre et de bronze: il y réussit fort bien et abandonna complètement alors le métier d'orfèvre, et s'adonna si passionnément à la sculpture qu'il ne faisait rien autre que sculpter le jour et dessiner la nuit.
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Sans errer dans dans ruelles parallèles au fleuve où se cachent les débris le tours de guet, ces tours carrées où se barricadaient les grandes familles avec leurs clients, les jours de guerre intestine — entre Raspanti guelfes et Bergolini gibelins. — on trouve, le long des quais, une longue suite de palais pleins de légendes. C'est dans le palais Médicis, aux grandes arcatures en tiers-point, que Cosme 1er aurait fait périr, entre les bras de sa femme, Eléonore de Tolède, leur fils Garzia.
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Bien que Pisanello ait joui, de son vivant même, d'une grande gloire, et qu'aujourd'hui cette gloire grandisse encore sa personnalité reste assez mystérieuse pour nous. Parce qu'il était de Vérone, il a moins bénéficié que les Toscans de la prolixité de Vasari. D'ailleurs ses peintures sont fort rares : nous le jugeons surtout d'après ses dessins et ses médailles. Or dessins et médailles nous révèlent un artiste extraordinairement délicat, vif. pénétrant, original : mais son art fut-il le produit presque spontané d'un génie heureux? ou bien tout fut-il chez lui conscient,calculé et voulu? fut-il un intuitif, ou un esprit cultivé et subtil? Aucun témoignage précis ne nous renseigne à ce sujet.
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Si le voyageur continue sa promenade paresseuse dans ces quartiers d'aspect provincial, il visitera Santa Caterina, où conversent éternellement l'archange Gabriel et la Vierge annoncée. Plus loin, derrière le palais archiépiscopal dont le beau cloître enferme un Moïse gesticulant d'Andréa Vaccà (1700), un grand jardin de citronniers — le jardin de l'archevêque, où ne pénètre point le touriste, — sert d'asile, le soir, à tous les oiseaux du voisinage.
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Les villes préférées des poètes sont celles qui, presque mortes, ressemblent à de beaux sépulcres. Là, rien ne distrait de la contemplation du passé, et le silence environne les monuments anciens d'une solennité paisible. Il est d'autres villes pourtant où la continuité et l'ardeur de la vie moderne n'étouffent pas les souvenirs : il suffit d'un peu de volonté et de réflexion pour y retrouver l'histoire encore toute frémissante parmi le tumulte quotidien ; alors, si près du présent, le passé créé par la même race paraît plus suggestif, et de la vivante complexité de la ville mille pensées naissent, s'élèvent comme des voix, assaillent l'esprit toutes ensemble et y propagent une profonde et retentissante harmonie. Gênes est de ces ardentes cités qui, bien que toujours grandissantes, gardent en elles la physionomie de leur passé : il suffit d'un effort pour la retrouver, multiple, mais presque intacte et étrangement attachante.
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Entre l'idéalisme instinctif du moyen âge et l'idéalisme raisonné du XVIe siècle. l'Italie traversa au temps de Pisanello une crise de réalisme, où se fixa l'art du portrait ; car si l'on trouve des portraits de donateurs dans des manuscrits du XIIIe siècle ou dans des vitraux du XIVe dans la statuaire funéraire et jusque dans les fresques de Giotto. il n y a d'art du portrait que le jour où le peintre y veut mettre une vérité psychologique particulière et volontairement observée : ce fut là le parti pris très net de Pisanello. et la médaille telle qu'il la renouvela en dut paraître la formule la plus concise en même temps que la plus achevée,
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Une cité morte, enfermée dans l'anneau de ses tristes murs rouges, une vieille ville de province aux rues uniformes, dormant sur les deux rives de son fleuve, encerclée de médiocres faubourgs modernes et d'une plaine sans arbres, l'image terne, usée, avilie, d'une interminable déchéance, qui se traîne depuis cinq siècles, — telle est Pise pour beaucoup de voyageurs hâtifs. Ils savent pourtant qu'une place herbeuse, tout au bout de la ville, entoure de silence trois insignes reliques, le Dôme, le Baptistère et le Camposanto ; et ils se pressent de visiter ces monuments de marbre que domine la tour penchée.
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Les fresques tragiques de Traini. et celles de Benozzo, d'une grâce presque allègre, ne se contredisent pas : le temps a effacé les couleurs trop vives, et les jeunes vendangeuses florentines ne sont plus elles-mêmes que des ombres. Il n'y a de vivant ici que les rosiers qui croissent dans le jardin gazonné, entre les délicates fenêtres de marbre, sous le regard de ces visages pensifs sculptés aux retombées des arcs : un carré d'herbe, des roses, quatre minces cyprès, c'est assez de nature pour embellir, dans ce silence, le sommeil de ceux qui sont couchés ici.
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