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Citations de Koenraad Oege Meinsma (54)


(...) la communauté juive est immergée dans une société chrétienne agitée par des luttes religieuses, luttes que Meinsma a eu le grand mérite de nous décrire à travers les nombreuses sectes religieuses concurrentes et antagonistes. L'axe des controverses est, bien évidemment, le libre arbitre et l'espérance messianique.

Chapitre II. Les juifs à Amsterdam. Note 1
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Ses oeuvres avaient beaucoup coûté à Spinoza en fatigue, en particulier l'Ethica dont il aurait dit : si je ne l'avais déjà terminée, je ne voudrais jamais plus la commencer.
Il menait une vie modeste, se contentant de peu, car, selon son opinion, le bonheur dans la vie humaine ne consiste pas dans la possession de nombreux biens.
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Ce faisant Spinoza était réservé et feignait d'abondance pour éviter de provoquer la colère d'autrui et du danger pour lui. Il était en effet précautionneux et avisé quoique la force physique ne lui fit pas tout à fait défaut.
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Au début Spinoza avait vécu avec beaucoup de modestie, en homme qui n'a pas de trop; devenu riche, il avait amélioré son train de vie. (...)
Il avait toujours évité qu'on l'entende dire qu'il n'y a pas de Dieu, faisant toujours très attention lorsqu'il s'agissait de s'exposer publiquement lui et ses opinions. Mais une fois en compagnie d'un petit nombre de personnes dont il présumait que c'étaient là gens nets sachant se taire, et ne se scandalisant pas devant les paradoxes, il commençait à discuter librement de quelque point non sans avoir demandé auparavant si l'on était à même de tolérer semblable liberté.
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Ainsi donc il était parti, lui, un des plus grands que ce monde ait portés. A son intelligence claire et pénétrante, à son esprit exceptionnel, les plus profondes vérités de l'existence ont été dévoilées. En une vie brève mais laborieuse -il n'avait que quarante-quatre ans, deux mois et vingt-sept jours- il a rempli sa mission, belle comme une autre.
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Ce qui lui manquait en compréhension, Oldenburg l'a compensé par l'amitié et la modération. A aucun moment il n'oublia l'estime que méritaient l'esprit et le caractère de son ami; jamais il ne s'aventura sur les fausses routes des vociférations et des fanatiques qui calomniaient odieusement le philosophe qu'ils ne comprenaient pas et traitaient d'antéchrist et d'apôtre de l'incroyance. En dépit de toutes les différences d'opinion qui projettent une ombre sur la belle amitié qui a existé entre les deux hommes, l'avant-dernière lettre du Londonien, qui transmettait aussi un message d'amitié de Boyle, se termine sur cette phrase: "Adieu et continuez à m'aimer", et sa dernière lettre du 11 février 1676 s'achève sur cette amicale promesse: "Sur les études et les travaux de la Royal Society je vous écrirai sous peu, pourvu que Dieu me prête vie et santé."
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Pendant l'hiver 1674-1675 Spinoza entretint encore une fois une correspondance active avec Henry Oldenburg à Londres. L'occasion en fut une courte lettre de ce dernier du 15 novembre dans laquelle il donnait l'essentiel des observations de ses amis chrétiens sur le Tractatus theologico-politicus. Il s'en suivit, et c'était inévitable, une discussion sur leurs principes respectifs, dans laquelle Spinoza exposa une fois de plus les points essentiels de sa doctrine et défendit ouvertement sa conception de la religion en général et du christianisme en particulier. Oldenburg de son côté, en chrétien qu'il était resté, non seulement ne pouvait pas être d'accord avec les principes fondamentaux de Spinoza, mais s'accrochait de toutes ses forces à tous les points de la doctrine de sa foi que son adversaire rejetait comme contraires à toutes les lois naturelles ou comme stupides et incompréhensibles. Que Spinoza voulût bien voir dans le Christ un homme sage et bon, mais refusât de le considérer comme le Fils incarné de Dieu, qu'il estimât que les miracles de l'Ancien et du Nouveau Testament n'étaient que des stupidités, inventions de la sottise, source de toute superstition, pour expliquer des choses incomprises ou incompréhensibles par des choses encore moins explicables, qu'il ne voulût concevoir la résurrection du Christ, et avec elle toute résurrection, que comme symbolique, c'étaient là des opinions qui devaient faire se dresser sur la tête les cheveux d'Oldenburg et de tout chrétien convaincu de cette époque.
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Le fameux général français Louis II de Bourbon, prince de Condé, né en 1621, dont nous devons aussi faire la connaissance, avait reçu une excellente éducation. Dès sa jeunesse il prit plaisir à l'étude des Belles Lettres et aimait à rassembler autour de lui des hommes intelligents. Même lorsqu'à un âge plus avancé il se retira du service de l'armée, il sut encore faire de son château de Chantilly un lieu de rencontre pour des hommes comme Corneille, La Bruyère et Santeuil, Racine, Molière, La Fontaine et Boileau au milieu desquels il passait son temps à faire de l'esprit et à pratiquer l'ironie.
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Alors il fut manifeste que la calomnie, même si elle est démentie, laisse pourtant des traces...
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"Ils affirment que le diable est un rusé compère, mais il me semble à moi que leur esprit l'emporte de beaucoup sur le sien en astuce."
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"L'horreur la plus horrible c'est l'homme dans sa folie".
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Lorsque la maîtresse de maison lui demanda un jour si à son avis elle pouvait trouver le salut dans sa propre religion, il répondit: "Votre religion est bonne, vous n'avez pas besoin d'en rechercher une autre pour assurer votre salut, pourvu que vous observiez une règle de vie tranquille et sainte."
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"On fait une différence entre homme et homme, l'un est dit noble, l'autre non noble. Mais qui est noble ou non à mon avis, il faut que je le précise en quelques mots. Non noble est celui qui est ignorant et sot, descendrait-il du plus grand roi; noble est celui qui est sage et savant, descendrait-il du plus pauvre mendiant".
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Nous avons de la peine à nous imaginer le branle-bas suscité par l'exposé de Meyer: il fallait s'y attendre; il est certain qu'il a contribué à porter un coup sensible à l'autorité immuable de la Bible et il a atteint son but. (...)
"Nous estimons préférable de ne savoir qu'un petit nombre de choses qui soient vraies en toute certitude que de convaincre les autres et soi-même de nombreuses notions fausses ou douteuses et de les prendre pour vraies et certaines." (...)
Sans aucun doute c'est la philosophie de Spinoza qui est annoncée là.
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Il avait longtemps hésité avant de procéder à la publication par crainte de la tempête qu'il allait déchaîner de tous côtés et, plus que partout ailleurs, dans le camp des théologiens. L'événement prouva à quel point auteur et imprimeur avaient été sages en taisant leur nom : à peine la traduction hollandaise eut-elle vu le jour au printemps suivant que les ouvrages polémiques se mirent à pleuvoir.
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Même si Lodevvijk Meyer était absorbé par ses préoccupations théâtrales, il lui restait bien quelque temps pour les problèmes philosophiques.En 1666, en effet, parut de sa main avec un grand retentissement le traité Philosophia S.Scripturae interpres dans lequel il essayait, avec force preuves à l'appui et en se fondant sur un vaste savoir, de démontrer que la vraie philosophie doit être notre unique règle de conduite et est seule en mesure de nous offrir la juste solution des innombrables problèmes posés par les Ecritures. Si l'on voulait en tirer la conclusion que la Bible était un livre inutile, lui pour sa part se bornait à répondre que la Bible, autant que n'importe quel autre livre, nous donne matière à réflexion.
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"Il me reste encore à vous rappeler que pour tout ceci il est exigé de la persévérance dans la méditation, de la constance d'âme et de la fermeté dans le dessein; pour en disposer, il est essentiel de se fixer un mode ou une règle de vie et de s'assigner un but très précis. Mais là-dessus, cela suffit pour l'instant. Adieu et aimez celui qui vous aime de tout son coeur. Bend.de Spinoza, Voorburg, le 18 juin 1666".
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"Mais je permets à chacun de vivre comme il l'entend et celui qui le désire, quant à moi, a le droit de mourir pour son bonheur, pourvu qu'il me soit permis à moi de continuer à vivre pour la vérité."
Lettre à Oldenburg
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"Quant à moi, les rumeurs belliqueuses ne me poussent ni à rire ni à pleurer, mais plutôt à mieux observer encore la nature humaine. Car je ne vois pas qu'il me convienne de rire de la nature et encore moins de pleurer sur elle, lorsque je songe que les hommes aussi, comme toute chose, font partie de la nature et que je ne sais pas de quelle façon chaque partie de la nature est liée à son ensemble et les parties les unes aux autres. C'est de ce manque de connaissance que je déduis pourquoi certaines choses dans la nature que je ne perçois que partiellement, amputées en quelque sorte, qui ne correspondent en rien à notre esprit philosophique, m'ont paru jadis vaines."
Lettre à Oldenburg
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De plus il y a cette horrible guerre qui non seulement traîne derrière elle une Iliade entière de calamités, mais de plus détruit tout sentiment d'humanité dans le monde.
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