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Citations de La Petite Illustration (133)


Alexandre.- C'était la solution pourtant ! Vivre pour vivre, cela n'a pas de sens.
Un mortel parmi les mortels, ou même un roi parmi les rois, j'ai beau offrir cette provende à mon âme, elle sourit de mépris.
La seule solution, et il n'y en avait pas d'autre : comme on naît sans parole, sans exigence que tacite, sans prière et sans blasphème, mourir plein de silence !
Ainsi qu'une plante mal venue qu'on oublia d'arroser, qui s'incline vers la terre pierreuse, se dessèche et dépérit.
O dieu ! Pourquoi naître ! Ainsi qu'une plante qui dépérit et devient poussière sans demander pourquoi elle naquit...Et maintenant, au lieu de cela, cette pauvre échappatoire : étranglant en moi la destinée confuse, servir où je ne puis régner, simple soldat, milicien de l'existence......
(extrait du quatrième tableau)
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Une petite pièce mansardée.
Au fond, à droite, porte donnant sur l'entrée.
A gauche, premier plan, porte donnant sur une petite cuisine.
A gauche, deuxième plan, une lucarne ouverte. C'est le printemps. Quelques fleurs dans la lucarne. On entend le bruit de la foire.
Deux portraits anciens qui étonnent dans l'extrême simplicité du logis.
Face au public, quatre grandes photographies encadrées : Newton, Branly, Edison et Georges Claude, et, à côté, un clou où rien n'est encore suspendu.
Un lit recouvert d'une étoffe et qui fait divan. Une table à dessin, des épures, des compas, des équerres.
Au milieu de la scène, une table servie ; un côté de la nappe relevée recouvre le couvert dressé sur la table.
Au lever du rideau, la scène est vide. Puis la porte s'ouvre. Pierre entre avec deux femmes très jeunes, gentilles. Élégance de midinettes.....
(lever de rideau de la pièce extraite de "La petite Illustration" n° 291 parue en février 1932)
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Le bureau du directeur de l'exploitation de la compagnie des express aériens à l'aéroport du Bourget.
Une pièce simplement meublée...[....].....
A gauche, au fond, à côté d'un porte-manteau scellé dans le mur, le tableau de marche des avions. Chaque fois qu'un pilote atterrit et entre, il y émarge à la craie.
Aux murs, cartes, planisphères.
Sur un chevalet, près du bureau, la dernière carte atmosphérique.
Photos d'avions. Au-dessus de la grande porte vitrée, maquette d'avions.
Photos de Bajac, Bellonte, Byrd, Codos, Coste, Détroyat, Doret, Favreau, Fonck, Le brix, Sadi Lecointe, Lefèvre, Lindbergh, Mermoz, Maryse Bastié, Mlle Marvingt, Louis Breguet. Quelques photos de mécènes de l'aviation dont Léon Bailby, Coty, Mlle Deutsch de la Meurthe.
Au lever du rideau, Duchesne est en scène : une trentaine d'années, uniforme de la compagnie. Il est assis dans un fauteuil et lit des rapports en fumant des cigarettes.
Entre Poiron, le chef de piste, quarante-cinq à cinquante ans. Tenue de mécanicien.....
(lever de rideau de la pièce extraite de "La petite Illustration" n° 336 parue en novembre 1933)
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Le bureau de l'agence Curtis. Porte à gauche, au fond, donnant sur un salon d'attente. Porte à gauche, premier plan, porte à droite. A gauche, et très en scène, un grand bureau avec deux téléphones, dossiers, etc. Au milieu de la scène, vers la droite, petite table avec machine à écrire.
Au fond de la scène, vers la droite, un grand paravent. Fauteuils de cuir, etc...
Neuf heures du matin.
Au lever du rideau, John, un jeune gaillard, l'air à la fois d'un employé et d'un domestique, range le bureau.
Sonnerie au téléphone.....
(lever de rideau de la pièce extraite de "La petite Illustration" n° 305 parue en juillet 1932)
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Le salon d'une villa à Soleil-Plage. Par la baie, on voit la mer et, sur le côté, l'amorce d'un bâtiment qui est le casino.
Deux heures de l'après-midi. Le jazz du casino répète pour le soir.
Entrent dans la salle à manger Anita, le marquis et la marquise de Champlieu, leur fille Irène.....
(lever de rideau de la pièce extraite de "La petite Illustration" n° 197 du 7 janvier 1928)
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Le hall de la maison de David Bliss à la campagne, très confortable et très désordonné. Sur les murs, sans aucun soin d'harmonie, des dessins de Simon Bliss. Sur le piano, un mélange de musique classique et d'air de danses américaines à couvertures voyantes. Beaucoup de fleurs. Un escalier accède à un petit palier avec balcon qui mène aux chambres et au studio de David. Une porte pour le service sous l'escalier. Au fond, des fenêtres à la française et, au deuxième plan gauche, une grande baie qui donne sur le jardin.
La porte qui donne au dehors est en premier plan gauche. C'est un samedi après-midi, en juin. Il est 3 heures.
Simon en chemise de tennis extrêmement sale et en pantalon de flanelle, est à genou sur le plancher, dessinant sur de grands carrés de carton, Muriel, plus coquette, est allongée sur le divan, lisant un livre à couverture extravagante....
(lever de rideau de la pièce extraite de "La petite Illustration" n° 217 du 17 novembre 1928)
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Le grand salon d'attente du ministère de l'agriculture.
Au second plan, à gauche, grande porte d'entrée donnant sur l'antichambre de l'extérieur. Dans le fond, face au public, grande porte donnant sur le cabinet du ministre. Entre ces deux portes, en pan coupé, une haute cheminée surmontée d'un buste de la République.
A droite, premier plan, porte donnant sur les services et sur la salle des sténographes ; au deuxième plan, porte donnant sur le bureau du chef de cabinet.
Ameublement classique des salons d'attente ministériels.
Un lundi matin, vers 9 heures et demie.
L'huissier Gabure, au lever du rideau, introduit par la porte de gauche deux porteurs du Mobilier national, chacun tenant un bout d'un énorme canapé qu'ils déposent en entrant....
(lever de rideau de la pièce extraite de "La petite Illustration" n° 256 parue en juin 1930)
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Ce premier acte de "Mariette" est également le premier acte d'un opéra imaginé par l'auteur et dont l'action se déroule en Italie, vers la fin du quinzième siècle.
C'est une parodie d'opéra qui doit être interprétée avec conviction et dont les personnages sont le prince Franchesqui, la princesse Yanetta, Giovanni, l'envoyé du roi, et quelques seigneurs et gens du peuple.
Ces personnages sont donc joués par des artistes qui jouent des rôles de chanteurs de province. Le prince est représenté par Amédée, la princesse par Clémentine, Giovanni par Mariette, l'envoyé du roi par Ferdinand et les choristes par Isidore, Gabriel, Sosthène, Philibert, Philomène, Clothilde, Léocadie et Anaïs.
Nous sommes en 1848 au grand Théâtre d'Amiens.
Le décor représente la scène vue de la coulisse, c'est à dire que les feuilles de ce décor sont placées à l'envers. A gauche se trouve une maison, porte en bas, fenêtre en haut. On accède à la fenêtre par un petit escalier très raide, presque une échelle. A droite, il y a des arbres découpés.
Au fond et de biais un peu, on voit la rampe et le trou du souffleur. Derrière la rampe le chef d'orchestre et son orchestre, celui-ci à peine visible, car il est en contre-bas.
Et, enfin, derrière l'orchestre, la salle. On n'en voit guère. On la devine plutôt. Cependant, l'avant-scène du rez-de-chaussée est assez en vue.Elle est occupée par le prince Louis-Napoléon et son secrétaire.
Il y a un souffleur dans le trou, un pompier dans la coulisse et la rampe est au gaz, bien entendu....
(lever de rideau de "Mariette ou comment on écrit l'Histoire", pièce parue dans "la petite illustration" en mai 1929)
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Acte premier
Un salon attenant à la chambre du comte de Rocqueville. Élégance sobre et hautaine.
Scène première
Bernard, puis la comtesse
Bernard, à la fenêtre. - Voulez-vous bien vous taire, polissons ? On ne vous laissera plus traverser le parc pour aller à l'école. Qu'est-ce que tu as à rire, toi, François ? C'est toi qui les mènes. Attends un peu que je descende te tirer les oreilles. Bon ! Ils se sauvent.
(il ferme la fenêtre)
Je suis sûr que c'est son père à ce François qui l'envoie pour empêcher Mr le comte de reposer...Ah ! La canaille ...Car enfin ils savent tous que Mr le comte est malade.
A la place du comte, moi, il y a longtemps que j'aurais fait fermer la grille ! Quand on habite un village comme celui-là !...Vous voulez hurler, petits apaches ! Vous hurlerez sur la route.
La comtesse, entrant - Vous êtes seul, Bernard, j'avais cru entendre parler...

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La salle à manger des Tuttle dans l'appartement qu'ils occupent dans la 127° rue Est, à New-York. En août, 6 heures de l'après-midi. Cet appartement se trouve à Harlem, dans une vieille maison à loyers bon marché.
La salle à manger a une fenêtre qui donne sur une cour. Des rideaux vulgaires en passementerie très ornée. On sent les meubles en série : une table de bureau sur laquelle est posée une coupe imitant des fruits, une chaise de repos, un sofa, quelques autres chaises, etc. Au mur, des reproductions de tableaux comme la Tempête, l'Espoir et quelques dessins découpés dans des couvertures de magazines ; une photo encadrée du dernier banquet annuel de la fraternelle des employés de librairie, une eau forte représentant le parc d'Asbury, un rayon avec quelques livres.
Ça et là, quelques photographies de vedettes de cinéma très connues ; une de Mary Pickford, encadrée posée sur la table.
Du premier coup d'oeil, on doit se rendre compte que c'est l'appartement meublé, sans air, sans soleil, sans goût, d'un couple de jeunes mariés ignorants et pauvres.
Au lever de rideau, on entend passer le métro. Margaret Tuttle enlève la coupe de la table au moment où entre Edie. Edie est pâle, mince ; près de trente ans. Sa toilette est un pauvre effort vers l'élégance : depuis plus d'un an, c'est ce qu'elle a de mieux ; cela a du coûter dans les 18 dollars dans une boutique de la 125° rue. Ses cheveux blonds se dressent en broussailles.
(lever de rideau de l'acte premier de la pièce parue dans "La petite illustration" en mars 1934)
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Le décor représente un salon dans la maison de Jacob Dillon, près de Spuyten Duyvil, New-York.
C'est une pièce, massive, solide, dont le style se rapproche de la période Victorienne ; la décoration et le mobilier sont surchargés. Néanmoins dans l'ensemble, la tonalité en est plutôt douce. En même temps, ce salon a une allure un peu sinistre. De quelque façon qu'il soit éclairé, certains coins resteront toujours dans l'obscurité. Aucune lumière directe ne vient éclairer une porte ; aucun éclairage non plus derrière les portes, en coulisse.
Au lever du rideau, la scène est éclairée par la lumière qui pénètre par la fenêtre à droite : un jour de fin d'après-midi, qui s'évanouit progressivement.
[...]
L'action se déroule à la fin d'un après-midi de printemps. Il est 5H35 à la pendule de la cheminée
La scène est faiblement éclairée. Au lever du rideau, Hilda est seule en scène. C'est une femme de soixante ans à l'allure sinistre et à moitié idiote. Elle va regarder au dehors par la fenêtre de droite et les tentures la dissimulent en partie.
Hilda ne prononcera pas une parole pendant toute la pièce.
Joe Salvatore entre par la porte au fond à droite. C'est un Italien âgé d'environ trente cinq ans, costaud, nerveux et alerte. Il a l'esprit obtus, mais c'est un gars sur qui on peut compter. Il vient au centre de la scène et il s'aperçoit que la tenture de la fenêtre a bougé. Il s'arrête et sort rapidement son révolver...
(lever de rideau de "Le club des gangsters" pièce d'aventures de Lawrence Gross et d' Edward Childs Carpenter, parue dans "La petite illustration" en septembre 1936)
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Au lever du rideau, Crichton, le maître d'hôtel, introduit Ernest Wolley.
Crichton est le modèle accompli d'un maître d'hôtel de bonne maison. Il remplit ses fonctions avec une majesté parfaite, car il les juge vraiment nobles. Quand il est troublé il se frotte les mains d'un air obséquieux, mais à d'autres moments c'est la dignité personnifiée. Il a environ trente-cinq ans.
Ernest est frais émoulu de l'université d'Oxford. Il y a dans ses manières cet air avantageux qu'ont les gens possédant un léger vernis de toutes choses. Il se croit doué pour l'ironie et il s'y complait.
Crichton entre par la porte de droite et se tient au fond. Ernest traverse nonchalamment le salon, en considérant les apprêts du goûter.
(lever de rideau de "L'admirable Crichton" pièce parue dans "La petite illustration" en juillet 1920)
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Le récitant
Vous allez entendre le coup d’État du 2 décembre 1851. Mr René Arnaud, auteur d'un ouvrage portant ce titre et paru à la librairie hachette, en a établi le texte qui va être interprété par Mr Roger Monteaux, sociétaire de la Comédie-Française, et sa compagnie.
(lever de rideau de "Le coup d'état du 2 décembre" pièce extraite de "Trois pages d'Histoire" parue dans "La petite illustration" en septembre 1931)
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Le récitant
Vous allez entendre : Napoléon revenant de l'île d'Elbe, texte établi par Mr René Arnaud, agrégé d'Histoire, d'après l'excellent ouvrage de Henri Houssaye : 1815, et le Moniteur Universel, journal officiel du temps - et interprété par Mr Roger Monteaux, sociétaire de la Comédie-Française, et sa compagnie.
(lever de rideau de "Le retour de l'île d'Elbe" extrait de la pièce "Trois pages d'Histoire" parue dans "La peite illustration" en septembre 1931)
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Le récitant
Vous allez entendre le procès et l’exécution de Ravaillac, reconstitués d'après les procès-verbaux authentiques par Mr René Arnaud, agrégé d'Histoire, et interprétés par Mr Roger Monteaux, sociétaire de la Comédie-Française, et sa compagnie.
Au mois de mai 1610, le roi Henri IV, qui avait alors cinquante sept ans, était follement épris de la princesse de Condé, qui en avait seize. Le prince de Condé s'était enfui avec sa femme et avait confié celle-ci à l’archiduc Albert, à Bruxelles, dans les Pays-Bas espagnols.
Le roi avait décidé d'aller la reprendre et allait partir en guerre contre l'Espagne et l'Empereur, en s'alliant aux princes protestants d'Allemagne. Cette guerre n'était pas populaire : on disait que le roi allait attaquer le Pape lui-même.
Le 14 mai, un fanatique, François Ravaillac, tua le roi de deux coups de couteau. On oublia aussitôt les projets de guerre pour pleurer le roi ; le deuil du peuple fut immense et la colère et la haine contre son meurtrier furent des plus violentes.
(lever de rideau de "Le procès et l’exécution de Ravaillac" tiré de la pièce "Trois pages d'Histoire" parue dans "La petite illustration" en septembre 1931)
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