J’ai peur, extrêmement peur. Cela faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ce sentiment. Cette crainte qui s’infiltre au plus profond de vous au point de vous tenir immobile, de paralyser vos membres et de ne plus pouvoir penser. De celle, qui vous glace d'effroi. Mais il faut que je la combatte, je ne dois pas me laisser aller. Je ne peux pas. Pas cette fois. Il ne m’aura pas. Je ne lui ferai pas le plaisir de répondre à son message. Il jubilerait de savoir que j'ai la trouille. C'est un psychopathe qui se nourrit de la peur des autres, alors je ne lui accorderai pas cette joie.
Je suis totalement pathétique. Je me lève et me dirige vers la cuisine, il faut absolument que je bouge. Je me sers un café, ce qui ne risque pas de faire baisser mon niveau de stress. Mais il ne me suffit pas, j'ai besoin de quelque chose de plus fort. Je quitte ma cuisine pour me rendre dans le salon où mon bar, rempli de différents alcools m'attend. J'ai l'embarras du choix entre la vodka, le whisky, l'armagnac et le cognac. Je n'ai plus qu'a choisir, ma main se pose sur la bouteille de mon alcool préféré. Je me prends alors un verre de whisky pur.
Aux premiers abords, il paraît froid et distant, mais une fois qu'on le connaît mieux, toute sa gentillesse et sa tendresse ressortent. C'est un vrai nounours. Il est d'une beauté renversante, il le sait et il en joue. Il a un regard auquel on ne peut échapper, il est envoûtant. Ses yeux sont d'un bleu glacial presque transparent. Leur couleur change au grès de son humeur. Lorsqu'il est en colère, son regard vire au gris très sombre, ce qui est très impressionnant. Dans ces moments-là, il peut faire peur, vaut mieux le laisser tranquille.
Avant, quand il me touchait, je ne ressentais rien. Mais je le redis, j'étais jeune, je ne savais pas encore ce qu'était l'amour, le désir et toutes ces choses là. Je ne suis pas sûre de le savoir encore maintenant. Aujourd'hui, mon corps a été parcouru par mille sensations sous ses caresses. J'ai soudainement chaud, en imaginant toutes les choses que ses mains, sa bouche pourraient me procurer.
Sa voix douce et chaude, m'a réchauffé le cœur pendant un court instant. Juste le temps de me reprendre et de replacer mon masque de froideur. Je ne fais plus confiance aux hommes depuis ce qui m'est arrivé. Je suis devenue une chasseuse, ils ne m'approchent pas, c'est moi qui vais vers eux et qui décide. Je ne me laisse plus avoir.
Sa vie, son éternel célibat, dont il est fier. Déjà à l'époque, il courrait derrière toutes les filles. Et rares étaient celles qui lui résistait. Avec son allure de beau-gosse californien, il a tout ce qu'il faut pour attirer la gente féminine.
J'ai l'impression de passer pour un gamin pourri gâté alors que pas du tout. Mes parents m'ont inculqué des valeurs. Je suis un gentleman avec les femmes, je respecte mes employés et je ne claque pas tout mon argent dans des choses inutiles.
Tu dis m'aimer, mais quel homme frappe la personne qu'il est censé protéger ? Dis-moi, toi, pourquoi tu te comportes comme ça, j'ai toujours cédé à tes caprices, me pliant en quatre pour te satisfaire, et ce, dans tous les domaines !
Ce que j'apprécie, c'est qu'il ne cherche pas à savoir le pourquoi du comment. Il parle, parle, parle sans demander autre chose en retour.
La violence ne se résout pas par la violence.