Je vous propose de vous assoir chaque soir vingt minutes et de ne rien faire, de laisser venir ce qui vient, de tirer la leçon de ce moment-là, parce que ce qui vient n'est pas le fruit du hasard. En général, lorsque nous pratiquons une technique de méditation, nous venons plaquer sur ce qui se passe en nous un exercice particulier destiné à amener le silence, la paix intérieure ou un état de recueillement. C'est une "conciergerie intérieure" qui se met alors en route en nous. (...) Mais si nous nous obligeons à regarder simplement ce qu'est notre vie pendant vingt minutes, alors nous allons regarder ce que nous en faisons et nous allons vivre une méditation intéressante, parce qu'elle va nous confronter à la relation consciente.
Yvan Amar
Assis autour de l'axe de la respiration,
Ayant calmé les tempêtes de l'esprit,
Le méditant se retrouve au bord de la mer
De lumière infinie.
Il suffit de nager librement
Sans jamais se perdre
Sans quitter place.
(Dans le taoïsme), il y a l'idée qu'il y a en nous et dans le cosmos quelque chose qui est au-delà de la mort et de l'éternité. L'immortalité n'a rien à voir avec une longévité mythique, mais avec l'idée que la vie profonde d'un individu ne s'arrête pas à la vie humaine, dans la mesure où cette vie fait partie du mouvement même du cosmos. Il s'agit de retrouver le Tao "qui existe sans exister" disent les taoïstes. Le vide dont nous parlions est vide plein, un plein vide en perpétuelle évolution. S'il y a une chose qui est éternelle, c'est le changement.
Catherine Despeux
Nous apprenons ainsi, peu à peu, à être plus ouverts à la réalité. Quand quelqu'un nous parle, nous pouvons voir si nous l'écoutons ou si nous cherchons juste à dire ce que nous avons déjà en tête, ou si nous pensons à autre chose.
En ce sens la méditation donne naissance à une clarté qui nous permet de "voir les choses telles qu'elles sont". Nous découvrons ainsi une forme d'intelligence qui n'a rien d'intellectuel qui tient de l'intuition ou de la vue claire d'une situation.
Fabrice Midal
L’Etre est un produit de la pensée ?
La pensée est toujours avenant de l’Etre.
Apprenez d’abord à remercier.
Et vous pourrez penser.
Rien n’est en vain
Tout est unique
Il nous faut apprendre à lâcher prise. … Et personellement je considère cette découverte et l'exercice du lâcher prise comme étant ce qu'il y a de plus important sur le chemin. Parce que cela signifie qu'on enlève tout le temps ce qui bloque, ce qui entrave le chemin du développement intérieur.
Comme le pensait le Bouddha : il n'est pas d'autres enfers ou d'autres paradis, point d'autres dieux protecteurs ou terribles que ceux que nous créons ; par d'autres bénédictions que celles que nous conférons nous-mêmes.
Assis de l'axe de la respiration,
Ayant calmé les tempêtes de l'esprit,
Le méditant se retrouve au au bord d'une mer
De lumière infinie.
Il suffit de nager librement
Sans jamais se perdre
Sans quitter sa place.
Pour commencer, inutile de vous lancer dans de longues pratiques. Si vous partez sur des sessions trop longues, vous risquez de vous lasser rapidement et de voir la méditation se transformer en corvée. Au départ, 5 à 10 minutes suffisent. Comme pour l'exercice physique, c'est la régularité davantage que la durée qui compte ! Le tout c'est de se poser et calmer l'agitation du corps et de l'esprit. Le grand maitre zen Kodo Sawaki disait : - Le geste inclut l'arrêt du geste. La course, l'arrêt de la course... -
Parce qu'il nous accompagne en toutes circonstances, notre souffle représente le support le plus simple et aussi le plus naturel. La flamme d'une bougie est également un autre support fréquemment utilisé. Toutefois, certains instructeurs évitent d'y avoir recours, car l'oscillation de la flamme peut empêcher la stabilisation de l'esprit. Les mantras - comme le célèbre - Om Mani Padme Hum - chez les bouddhistes, par exemple - sont fréquemment récités. Enfin, dans certaines traditions comme dans le bouddhisme zen , la méditation se pratique sans support : il s'agit de simplement regarder ses pensées comme - des nuages dans le ciel - , cette simple prise de distance avec ce qui se bouscule en nous s'avère salutaire. Notre être essentiel regarde l'être superficiel !