Ma nuit est de sable sur une table de verre.
J’ai sur moi l’odeur de l’exil
ma demeure d’argile est bien-là
sans jardin,
sans forêt ni palmier.
Mon ciel est un fleuve inversé
et mes mots naviguent
au-dessus d’un pays lointain
où les hommes cherchent la direction du jour.
Je courais pendant toutes ces nuits
jusqu’à museler les sentiments et presser le nuage
Cela apaisa mon esprit.
Ma vie, béante, livrée aux vagues sans retour, encore ?
Et ta vie à toi
de quoi rêvait-elle ?