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Citation de zenzibar


Talthybios

 Alors, en saisissant la poignée la poignée plaquée d’or de son glaive, il dégaine, aux jeunes officiers choisis à cette fin fait signe de saisir la jeune fille...

Et elle, en comprenant ce geste, elle affirme très haut :

« Ô Grecs, vous qui venez de ravager ma ville, je meurs de mon plein gré : qu’on ne me touche pas ! »
« Je vais offrir ma gorge avec vaillance. Et vous, au nom du Ciel, laissez mon corps, en le tuant, libre-pour que je puisse mourir en âme libre !
Chez les morts, faire dire que j’étais une esclave, moi qui suis une reine ? Quelle honte pour moi ! »

Tous nos gens l’acclamèrent, et les garçons reçurent du roi Agamemnon l’ordre de la laisser. Alors, la jeune fille, dès qu’elle eut entendu ce mot du chef suprême, saisissant sa tunique, la déchira depuis la hauteur de l’épaule jusqu’à la taille, au creux du nombril, dénudant sa poitrine de marbre et ses seins de déesse, si beaux…

Et fléchissant le genou vers le sol, elle eut ces mots de fermeté sereine :

" Regarde jeune prince : si c’est à la poitrine que tu tiens à frapper, frappe donc, la voici. Si c’est sous le menton, fais selon ton désir : vois mon cou, il est prêt. »

(p. 1 026-Hécube Euripide)
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