Citations de Adeline Ferrigno (20)
De quoi j'ai peur ? J'ai peur de ce que j'ai ressenti quand Julian a posé ses lèvres contre les miennes. J'ai peur de l'intensité de toutes les émotions qu'il suscite en moi. J'ai peur que la façon qu'il a de me regarder soit seulement la même qu'avec chacune des autres filles qu'il côtoie. J'ai peur que la manière qu'il a de se rapprocher de moi n'ait que pour but de me donner l'illusion que nous sommes proches. J'ai peur de baisser ma garde et de me faire avoir par Casanova. Mais j'ai aussi peur de me tromper en restant avec Dan.
On ne s'habitue jamais à l'absence d'un parent. Surtout quand on ne le reverra jamais.
Quand on a l'impression que tout nous échappe, on tente de se rattacher à quelque chose que l'on maîtrise. Et pour le moment, moi, c'est à la clope.
À mon réveil,mon cerveau se met de suite à turbiner à plein régime. Je repense à mon enfance...je me remémore des moments de complicité partagés avec ma mère.Un lien particulier nous unissait. Après la naissance de ma soeur, elle a radicalement changé.Elle est devenue froide,distante, irritable...Ce petit être n'avait rien demandé...Et j'ai commencé une rancoeur grandissante à l'égard de ma mère. Écrire, ça m'aidera....
- Les grands esprits se rencontrent, me dit Julian avant de jeter un coup d'œil à droite, puis à gauche, les mains fermement accrochées au faîtage. on n'est vraiment au sommet ici ! On domine tout. Il n'y as plus que toi, moi et Paris !
Je vois les choses quelque peu différemment. Vivre loin de ma mère, avec un vrai crétin, exhibitionniste, alcoolique et coureur de jupons n’est pas exactement l’idée que je me fais du paradis.
Seigneur, qu'est-ce qu'ils ont tous avec mes règles ? Une fille ne peut pas avoir de douleurs à cet endroit sans que ça ait un lien avec son cycle menstruel ?!
-"La voûte céleste (...)
Les yeux rivés sur le ciel, le garçon resta silencieux un instant avant d'affirmer:
-C'est joli Céleste.
(...)
"Je voudrais une petite soeur et qu'elle s'appelle Céleste.Comme ça, elle sera comme une étoile."
Une fois installée, j'offre mon visage au soleil et au vent qui souffle légèrement. Je laisse mon regard se perdre au loin, derrière le jardin, par-dessus les cimes nues des arbres. Une page se tourne mais je refuse d'être gagnée par la nostalgie. Je ne veux plus craindre le changement. Mieux vaut profiter de l'instant que se morfondre en regrets.
C'est fou ce que cette famille a transformé mon quotidien. Elle l'a même complètement bouleversé. Grâce à elle, le décès de mon père ne plane plus au-dessus de moi, dans chaque recoin de ma foutue baraque. Il m'a fallu du temps pour m'en rendre compte mais ces trois personnes ont renouvelé mon air et apporté un souffle nouveau dans ma vie.
- Combien de fois tu as souhaité remonter le temps et retrouver les moments où tout allait bien dans ta vie ? me demande-t-il en passant une mains dans ses cheveux courts.
- Autant de fois que de jours qui se sont écoulés depuis le dîner ou mes parents m'ont annoncé leur séparation. Et toi ?
- Chaque jour depuis que mon père est parti.
Je hausse les épaules.
- Il faut se faire à cette idée : on n'aurait rien pu changer. Ce qui est arrivé à nos familles nous dépassait complément.
Julian me lance un regard profond, et je n'ai pas besoin de lire dans ses pensées pour savoir qu'il avait cruellement besoin d'entendre ça.
Un silence s'installe pendant lequel je reporte mon attention sur le ciel où scintillent de très rares étoiles.
- Le temps passe si vite. J'ai l'impression que c'était hier qu'Elsa et moi lui proposions d'être notre copine, et que notre duo devenait un trio.
- Vous aviez quel âge ?
- Huit ans. Nat venait d'arriver dans notre classe et El était tomber amoureuse de ses barrettes.
Julian rit.
- Les amitiés se nouent facilement à cet âge-la.
- Tout était tellement plus simple à cette époque, j'ajoute, nostalgique.
Je quitte le fauteuil et me pose lourdement sur le lit à côté de mon pote, faisant grincer les ressorts du matelas sous mon poids.
Ethan s'écarte.
- Mec, tu dégoulines de transpi !
Je souffle bruyamment.
- Ethan, tu fais chier ! Tu veux que je m'asseye par terre ?
- Dans la niche du chien.
- Que tu n'a toujours pas.
- Le chien ou la niche ?
- Les deux, mon général. À moins que tu n'aies fait une nouvelle acquisition dont je n'ai pas été informé.
Il rit et secoue négativement la tête.
- Non, malheureusement, ce est pas le cas !
Je remonte l'oreiller sur mon visage. Seigneur, qu'est-ce qu'ils ont tous avec mes règles ? Une fille ne peut pas avoir de douleurs à cet endroit sans que ça ait un lien avec son cycle menstruel ?!
-J 'aime voir les gens vivre, les passants qui vaquent tranquillement à leur occupations ordinaires, les touristes qui flânent, sans s'imaginer que je suis là, à les observer.
Je reste muet, à l'écouter.
- Aussi haut, j'ai l'impression que Paris se déploie a mes pieds, que je peux marcher sur les toits. Tout est possible, tout est à portée de mains. C'est une sensation unique. Tu ne trouve pas ?
Sa question n'appelle pas de réponse. Je hoche simplement la tête. ...
Depuis le départ de ma mère, une énorme boule s'est logée dans mon estomac et ne me quitte pas. Elle ne le fera pas de sitôt, je pense.
Oh mon Dieu Fossettes. Fossettes. Fossettes. Cœur à l’arrêt. Réanimation nécessaire.
Il m’a fallu du temps pour m’en rendre compte mais ces trois personnes ont renouvelé mon air et ont apporté un souffle nouveau dans ma vie.
Oh mon Dieu, alerte fossettes ! Je répète, alerte fossettes ! Tous aux abris !
Je me sens idiote, ne sachant pas quoi faire ni quoi dire. Une sensation de malaise me tord subitement l'estomac. C'était quoi déjà mon mantra ?! Je ne suis qu'amour, calme et... et puis merde !