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3.65/5 (sur 16 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) le : 19/02/1912
Mort(e) à : Varsovie , le 14/11/1990
Biographie :

Adolf Rudnicki est un des grands écrivains polonais de ce siècle.

Jeune auteur reconnu quand éclate la Seconde Guerre mondiale, il parvient à échapper aux nazis tout en restant en Pologne et participe à l’insurrection de Varsovie.

Auteur de nouvelles et de chroniques, avec notamment "Les Fenêtres d’or", il vivra en exil en France de nombreuses années à cause de la censure communiste en Pologne.

Il meurt à Varsovie en 1990.

Source : wikipédia
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
l'homme est une créature qui n'est guère logique. Dans sa jeunesse, il va jusqu'au bout de ses sentiments, c'est pour cela qu'il pense si souvent à la mort, mort poétique qui n'a rien à voir avec la mort proprement dite, celle des vieillards qui s'en approchent en pourrissant. A l'inverse de la jeunesse , qui aime se nommer vieillesse, il n'y a pas de pire affront, d'insulte plus douloureuse pour la vieillesse que d'être appelée par son nom, rien ne la rebute plus que d'entendre parler de la mort. La jeunesse se laisse entièrement guider par la force de ses sentiments, et qu'y a-t-il de plus fort que l'amour ?
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J’aurai alors le désir de me souvenir des paroles de cette jeune femme brune à qui il n’a pas été donné de survivre.
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Parce que Berens n’est autre que le diable, le diable en personne, en même temps qu’un million de petits démons.
Si vous tendiez l’oreille lorsque ce besoin de Berens s’éveille en vous, vous y décèleriez la même acuité, la même hésitation et la même inquiétude que lorsque, enfant, vous étiez sur le point de commettre un péché.
C’est vrai que le diable ne fait alors que vous tenir par un doigt. Mais il vous tient bien et il vous entraîne au galop. Il n’a même pas eu à se donner de la peine.
Car, par-dessus vos têtes, Berens a conclu un pacte tacite avec votre lascivité, votre paresse, votre légèreté, votre médiocrité, votre impudence, votre insatiabilité, votre voracité, votre penchant à paraître meilleurs que vous ne l’êtes, votre égoïsme, votre refus de la solitude, votre angoisse, votre fuite devant la vie.
En acquittant sa patente, Berens ne croit pas que vous voulez vous oxygéner les poumons, il est persuadé que vous déserterez vite le grand air, toujours trop âpre à votre goût, pour cette atmosphère confinée dont vous avez l’habitude ; que vous préférerez à la lumière de la lime l’éclairage défectueux de la centrale locale ; que, pour un fox-trot, vous vendrez ce monde féerique qui, la nuit, devient presque poignant à force de beauté.
Berens est un pessimiste, il ne se figure pas que vos goûts vont se modifier d’un seul coup. Complètement pourris, vous nourrissez l’illusion qu’un changement de décor fera de vous des connaisseurs de la nature, qu’il vous suffira de l’admirer pour vous sentir repus, comblés, délivrés de la nécessité d’égrener des heures vides et stériles. Contrairement à vous, Berens table de tout son être sur la continuité de la culture citadine, vilipendée de toute part, il conteste qu’il suffise de quitter Varsovie un lundi soir pour se réveiller le lendemain matin un autre homme.
Berens – un thème inépuisable, ne vous l’avais-je pas dit ?
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Et sans transition, Marcin entre dans le poème "Arbres". Il termine :

Mais je savais le plus important
Ah, mauvais élève,
Les arbres français, même les plus beaux
Sont des arbres de brume

Et à nous il faut une forêt qui chante
La grande forêt bruissante
Une vraie branche de bois dur
Et une corde solide
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62
La Terre promise, c'est l'Autre, il n'y en a pas d'autre, il n'y en a pas.
Comme elle seule peut le faire, brutalement, littéralement, la nature même le montre. Pas seulement l'Autre. Mais l'autre nu. Mais - la pénétration au tout profond, au fond d'un ventre. Pour qu'il n'y ait pas de doute. Pour que même un enfant comprenne.
Pénétrer au fond des entrailles. Et c'est toi qui feras cela, un être humain avec un autre être humain. Et pendant trois quart de ta vie, cette image impudique te poursuit. Elle ne quitte pas tes pensées. Elle s'accorde avec ta nostalgie.
L'homme seul n'oserait pas faire cela, il mourrait de honte avant cela, trop faible, trop esthète, une maladie que la Nature ne connaît pas.
La langue de la Nature, claire, nue et en même temps jamais déchiffrée jusqu'au bout. Zucune frontière entre boue et or, haut et bas. Pour nae pas voir - nous nous sommes vêtus. Pour fuir - nous nous sommes vêtus. Pour srvivre aussi. Nous fuyons, nous fuyons, sans cesser. Devant quelque chose...
L'Autre : la femme.
Dans les situations frontières, par exemple, pendant les bombardements, dans les abris, des étrangers se jettent dans les bras l'un de l'autre. Ne pas perdre le lien, sinon on est perdu. Dans l'agonie, une main faible erre à la recherche d'une autre main, de la vie. Le miracle de la vie dans un autre être ! A travers un autre être ! La Terre promise, il n'y en a pas d'autre. Dieu sous la forme la plus accessible.
Une triste, poignante caricature de la Terre promise de ce côté-là de la salle. A cette table-là. Entassés, à l'étroit, penchés sur eux-mêmes...
Douleur poignante quand je les rencontre dans la rie, presque toujours seuls, sans défense, aussi solitaires que s'ils étaient nus. Condamnés. Ma propre condamnation me fait moins mal. Elle ne devient plus nette qu'avec eux en toile de fond. La toile de fond de la Terre promise.
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Obstiné, rusé, résolu, il ne permettait pas qu'on dise du bien des ennemis. Il ne voulait pas entendre parler de leurs qualités.
La guerre, la guerre quotidienne. Pour la lumière.
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72
Dans un vieux numéro de la N.R.F., j'ai trouvé ce passage du très étrange Cioran qui ne veut rien, soi-disant, ni de lui ni de nous, mais dont les éclats, périodiques, prouvent qu'il veut énormément, de lui comme des autres. On lit certains de ses fragments comme des monologues tirés de Shakespeare.
"Le plus grand service qu'on puisse rendre à un auteur, c'est lui interdire de travailler pendant un certain temps. Des tyrannies de courte durée seraient nécessaires, qui s'emploieraient à suspendre toute activité intellectuelle. LA liberté d'expression sans interruption expose les talents à un danger mortel, elle les oblige à se dépenser au-delà de leurs ressources et les empêche de stocker des impressions et des expériences. La liberté sans limite est un attentat contre l'esprit."
Pour cette citation, j'espère jouir d'une certaine considération chez tante Anastasie...
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Comme toujours et chaque fois pour des raisons difficiles, celui qui ose proposer un livre doit nécessairement commencer par supplier le lecteur d'être indulgent.
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Celui qui ignore l'histoire se retrouvera sur une rive solitaire d'où il épiera en vain les lumières d'un bateau. Le bateau ne viendra pas.
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L'argent est inhumain, ais peut-être moins inhumain que d'autres divinités que nous nous sommes payées maintenant. Le richard a toujours un peu honte, au fond, de s on sale argent ; est-ce que l'homme d'une idée a honte de son idée ? Euphorique, sans pitié, dans tous les cas, il tuera des millions d'hommes, le sang compte peu aux yeux des hommes d'idée.
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