AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris, (France) , le 25/12/1871
Mort(e) à : Paris (France) , le 07/01/1927
Biographie :

Adolphe van Bever est un bibliographe et érudit français.
À dix-huit ans, il devient secrétaire du théâtre de l'Œuvre, puis de 1897 à 1912, embauché par Alfred Vallette, il occupe la même fonction au Mercure de France. Il se consacre ensuite à ses travaux d'érudition. Il partage en outre avec son ami Paul Léautaud une passion pour la poésie qui les conduira à publier conjointement en 1900 leur célèbre anthologie Poètes d’Aujourd'hui (1880-1900), maintes fois rééditée. Il devient également l'ami de l'écrivain Maurice Renard, face au domicile duquel il habitait, rue de Tournon, à deux pas du Mercure de France.

Source : wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Adolphe van Bever   (17)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
JARDIN D'AMOUR
La belle est au jardin d'amour
Pour y passer quelques semaines.
Son père la cherche partout,
Et son amant est en grand'peine.

Oh! va-t'en dire à ces bergers
Qui sont là-bas dedans la plaine :
Berger, berger, mon doux berger,
N'auriez-vous vu passer la belle?

Elle est là-bas dans ce vallon
Assise auprès d'une fontaine;
Entre ses mains tient un oiseau,
A qui la belle conte ses peines.
Oiseau, oiseau, tu es heureux
D'être entre les mains de ma belle!
Commenter  J’apprécie          100
Pour peu qu'on examine, avec attention l'oeuvre d'aucun de ces conteurs, on est éclairé tout d'abord par la technique particulière de ce genre. Le conte en vers, nous l'avons dit quelque part, n'appartient pas plus à la poésie que le roman historique n'appartient à l'histoire. Les défauts littéraires, la négligence du style et la crudité de l'expression deviennent chez lui autant de qualités exigées par ses conditions d'existence. Il est un de ces témoignages de la littérature orale qui satisfait plus souvent l'oreille que les yeux.
Commenter  J’apprécie          60
LE SOURIRE - Sa fragilité nous unit.
Ma sœur, quand tu souris, on croit
Que c'est ton âme sur la terre...
Mais pour moi, c'est le grand mystère
Qui m'éblouit au seuil de toi !

Le sourire, c'est ce qu'on donne!...
C'est, un mensonge parfois vrai,
C'est, dans tes beaux yeux de secret,
La caresse autre, quoique bonne.

Il faudrait tant, couple royal,
Sur la grand'route, avec vaillance,
Passer dans l'éclat du silence
Et le grave mépris du mal !

Pourtant, ton rire de lumière
Restera notre pureté.
Ce sera dans l'éternité
Notre vague et pauvre prière.

Notre prière et notre foi,
Et ton regard dans notre église ;
Ce sera l'image précise
De ta bouche qui pense à moi.

Après toute métamorphose,
Lorsque le soir sera l'oubli.
Je verrai ton rire pâli
Rester comme la seule chose.

Jusqu'au moment assoupissant
Où, calme à tes mains disparues.
Commenter  J’apprécie          50
Depuis l’heure que, désolée elle songea à se créer un foyer, à former une famille où elle pût dépenser toutes ses facultés de bonté et donner du bonheur aux autres (elle, que personne ne sut consoler), elle demeura résignée à un sort qui lui réservait par la suite de plus cruelles épreuves. Elle se maria, éleva avec sollicitude ses enfants, et, surchargée de nouvelles affections, n’oublia jamais celles que depuis l'enfance elle avait entretenues. Je veux parler de l’amour qu’elle gardait pour sa famille, amour que nous retrouvons dans toute sa correspondance.
Est-il possible de lire de plus tendres lettres, et celles que nous connûmes ne décèlent-elles pas une partie d’elle-même plus noblement que ne le firent ses vers. Il y a là, la continuation d’une oeuvre que par humilité, elle n’osa jamais livrer au public.
Commenter  J’apprécie          40
Il est des poètes plus connus, plus vantés, plus « grands » ; il n'en est pas de plus délicats, de plus intimes ; il n'en est pas de plus profondément et noblement poètes, de plus dignes de notre amitié, de plus capables d'éveiller en nous de nobles sympathies et de riches méditations.
Cet homme est un beau poète, avec je ne sais quoi de candide et de pénétrant qui ne se révèle qu'à la longue.
Commenter  J’apprécie          30
Ci-git un antiquaire acariâtre et brusque :
Ah ! qu'il est bien logé dans cette cruche étrusque !...
Commenter  J’apprécie          40
A L'ARBRE DE NOEL

Salut, noble envoyé des forêts éternelles,
Toi qui viens nous porter les parfums du pays,
Baisers discrets et purs, caresses maternelles
De l'Alsace enchaînée à ses enfants bannis!
Nous savons quelle main pieuse et vénérée
A voulu t'arracher, là-bas, de tes hauts lieux,
Pour nous montrer un peu de la terre sacrée
Où loin de nous, hélas! dorment tous nos aïeux!
D'où viens-tu ? Dis-le-nous! Sur quelque roc sauvage.
Au bord des noirs ravins, étendant tes longs bras,
Vivais-tu près des burgs du sombre moyen âge,
Qu'en un jour de courroux le peuple mit à bas ?
As-tu vu Géroldseck, l'évêque, avec ses reîtres,
Sur Strasbourg révolté marcher pressant les rangs?
Ah ! dis-nous donc alors comment nos fiers ancêtres
Ont fait, à Hausbergen, pour broyer les tyrans !
Viendrais-tu du Donon, dont la tête si fière
S'élève dénudée au-dessus des grands bois?
Etais-tu le voisin des vieux témoins de pierre
Qui disent en passant que nous sommes Gaulois ?
Quand la France sortit de la grande fournaise,
Rayonnante, nouveau phénix ressuscité,
As-tu senti passer la jeune Marseillaise,
Prenant son premier vol vers l'immortalité?
N'as-tu pas admiré, dans ces temps héroïques,
Rués vers la Lauter que menaçaient les rois,
Terribles, demi-nus, nos paysans épiques
Qui rendirent la Force esclave de leurs Droits ?
Mais non! reste muet... Notre moderne Histoire
Rougirait au récit de ces faits inouïs...
Laissons, laissons dormir, dans leur linceul de gloire.
Les héros blancs et purs des jours évanouis!...
{Poésies d'un vaincu.)

Stances dites à la fêle nationale de l'Arbre de Noël, donné par l'Association générale d'Alsace-Lorraine, le 23 déc. 1872.
Commenter  J’apprécie          10
JUe mon grand nez, il ne faut point médire.
Fol on me dit qui pour soy le désire;
J'entens le nez et ses appartenances.
Car un grand nez a grandes dépendances.
Et qui l'a grand, grand en tout se peut dire.

Godin, que tant on regrette et soupire,
Pour l'avoir court n'eût pas le reste pire,
Mais si n'eût-il d'autres prééminences
De mon grand nez.

Il avoit bien quelque cas de Satyre,
Mais au baiser ce n'estoit que martyre ;
Je baise doux, et quant à mes vaillances.
En maint bon lieu j'en av fait démonstrances.
Et tout par l'heur que le doux Ciel m'inspire
De mon grand nez.
Commenter  J’apprécie          20
LA VIVAROLOGIE
ODE
... Vante qui voudra Picardie,
Et pour son bon vin le Beaunois,
Loue encor la Normandie
Aux doux fruits : ou le Lyonois,
L'Auvergne, le Maine, Bourgongne,
Le Daufiné, le Lymosin;
Loue encor qui voudra Gascogne,
Et son pais circonvoisin :

Loue qui voudra l'Italie,
Ou de l'Inde la perle ou l'or.
Loue qui voudra Castalie
Ou ses sacrés Rochers encor,
Die de l'isle Cypriene
Riche en couleurs, en fruits, en fleurs,
Ou de la foule terriene
Les plus magnifiques honneurs.

De moy, le sourcil des montagnes
Vivairines je chanterai,
Et des fleurs des vertes campagnes
Un bouquet je composerai ;
Bouquet que le temps ni Tenvie,
Quoi qu'ils fassent, ne flétriront,
D'autant que sa fleur est cueillie
Au Jardin du penien front.

J'égalerai ceste contrée
A celle des plus grands seigneurs,
Puis que le ciel la honorée
De ses plus précieux honneurs.
Car outre tout le nécessaire
Que veut un païs bon et doux,
Le roc, miracle volontaire,
Produit du blé pour des cailloux...
{Les Meslanges, 1584.)
Commenter  J’apprécie          10
Fortune et mort pourquoy m'avez laissez
Seul au monde, despourveu de lyesse ?
Pourquoy si tost du monde avez chassez
Celle par qui je languis en tristesse ?
Las raamye, puisque la mort m'oppresse
Et que ne puis mettre à fin mes doleurs
Deprendz la vie ou mort prendre me laisse :
Ainsi (je croy) finiront mes malheurs.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Adolphe van Bever (2)Voir plus

Quiz Voir plus

Phèdre de Racine

En quelle année la pièce a-t-elle été jouée pour la première fois ?

1820
1768
1677
1647

10 questions
407 lecteurs ont répondu
Thème : Phèdre de Jean RacineCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..