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Jean Racine
" L'avenir l'inquiète, et le présent le frappe ; Mais plus prompt que l'éclair, le passé nous échappe. " |
Jean Racine : Tendre Racine, la vie de Jean Racine (1963 - Échos du grand siècle / France Culture). Diffusion sur France Culture (France III Nationale) le 28 janvier 1963. Photographie : Détail du buste de Jean Racine à la Comédie française Crédits : Getty / Leemage. Par Lily Siou. Réalisation de Bronislaw Horowicz. Échos du grand siècle : La vie de Jean Racine. L'émission "Échos du grand siècle" proposait, en 1963, "Tendre Racine", une causerie illustrée par une fiction radiophonique sur la vie du tragédien Jean Racine. Avec Jean Leuvrais (Jean Racine), Silvia Monfort (Mademoiselle de Champmeslé, dit la Champmeslé), Jean Topart (Nicolas Boileau, dit Boileau-Despréaux), Marcel André (Antoine Arnauld, surnommé le Grand Arnauld), Pascal Mazzotti (Le Bel esprit), Yvonne Farvel (La Dame), Jacques Bretonnière (Jean Hamon), Lily Siou et Jacques Fayet (Les témoins). Jean Racine (La Ferté-Milon, 22 décembre 1639 Paris, 21 avril 1699) est un dramaturge et poète français. Issu d'une famille de petits notables de la Ferté-Milon et tôt orphelin, Racine reçoit auprès des « Solitaires » de Port-Royal une éducation littéraire et religieuse rare. Se détournant d'une carrière ecclésiastique, il entreprend, jeune, de faire une carrière des lettres, en privilégiant la poésie et le théâtre tragique. Le succès d"Alexandre le Grand", en 1665, lui confère une solide réputation et lui apporte le soutien du jeune roi Louis XIV. "Andromaque", en 1667, ouvre une décennie de grandes créations qui voit, à côté d'une unique comédie ("Les Plaideurs", 1668), représentées les sept tragédies consacrées par lhistoriographie comme ses plus remarquables : "Britannicus" (1669), "Bérénice" (1670), "Bajazet" (1672), "Mithridate" (1673), "Iphigénie" (1674) et "Phèdre" (1677). La « tristesse majestueuse » de ces pièces épurées rompant avec lhéroïsme baroque fait la renommée du dramaturge et divise profondément le public français, dont une partie défend la tragédie cornélienne. Le succès populaire, les querelles critiques, l'appui du roi et les faveurs à la cour de Mme de Montespan entraînent une ascension sociale et économique fulgurante de l'auteur : élu à l'Académie française en 1672, anobli en 1674, Racine abandonne en 1677 le « métier de poésie » pour briguer le « glorieux emploi » d'historiographe du roi. Devenu l'un des courtisans proches du Roi-Soleil, il ne délaisse son travail d'historien que pour donner, à la demande de Mme de Maintenon, deux tragédies bibliques aux jeunes filles de Saint-Cyr : "Esther" (1689) et "Athalie" (1691), et pour écrire en secret un "Abrégé de l'histoire de Port-Royal", retrouvé et publié après sa mort. L'uvre de Racine passe pour avoir amené la tragédie classique à son « accomplissement » et son « harmonie ». L'économie du propos, la rigueur de la construction (situation de crise menée à son acmé), la maîtrise de l'alexandrin et la profondeur de l'analyse psychologique ont élevé le corpus racinien au rang de modèle classique. Abandonnant le ton glorieux et moral du théâtre du début du XVIIe siècle, Racine soumet la vertu politique et la raison d'État, chères à Corneille, sous les contingences passionnelles. La passion soumet et détruit ses personnages tout-puissants (rois, empereurs, princesses) qui tentent en vain de lutter contre elle, perdant le sens du devoir jusqu'à la déraison ou la mort. Les passions, parmi lesquelles l'amour prime, sont le fondement du tragique racinien en ce qu'ils sont les instruments du destin. L'amour racinien suit en ordre général la structure du triangle amoureux, inexorable et cruel pour chacun des partis. Le fondement de ce tragique relève à ce titre de la confrontation de la démesure et de la déraison des passions avec l'humilité de la finitude des mortels. Les tragédies de Racine se fondent sur la conjonction de la crainte et de la pitié (les deux émotions fondamentales du théâtre antique) ; la critique a souvent estimé que le dramaturge a ainsi cherché à associer la prédestination janséniste et le fatum antique. Consacré par la critique comme l'un des plus grands auteurs français de tragédies, il est l'un des trois dramaturges majeurs, avec Corneille et Molière, de la période classique en France. Sources : France Culture et Wikipédia
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Jean Racine
" L'avenir l'inquiète, et le présent le frappe ; Mais plus prompt que l'éclair, le passé nous échappe. " |
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Phèdre de Jean Racine
PHÈDRE : J'ai voulu te paraître odieuse, inhumaine. Pour mieux te résister, j'ai recherché ta haine. De quoi m'ont profité mes inutiles soins ? Tu me haïssais plus, je ne t'aimais pas moins. Acte II, Scène 5, (V. 685-688). |
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Britannicus de Jean Racine
JUNIE : Hélas ! dans cette cour Combien tout ce qu'on dit est loin de ce qu'on pense ! Que la bouche et le cœur sont peu d'intelligence ! Avec combien de joie on y trahit sa foi ! Quel séjour étranger et pour vous et pour moi ! Acte V, Scène 1 : (v. 1522-1526). |
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Phèdre de Jean Racine
J'ai voulu te paraître odieuse, inhumaine. Pour mieux te résister, j'ai recherché ta haine. De quoi m'ont profité mes inutiles soins? Tu me haïssais plus, je ne t'en aimais pas moins. Tes malheurs te prêtaient encor de nouveaux charmes. J'ai langui, j'ai séché, dans les feux, dans les larmes. |
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Jean Racine
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ; Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ; Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; Je sentis tout mon corps, et transir et brûler. |
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Britannicus de Jean Racine
BRITANNICUS : Dans ses égarements mon cœur opiniâtre Lui prête des raisons, l'excuse, l'idolâtre. Je voudrais vaincre enfin mon incrédulité : Je la voudrais haïr avec tranquillité. Acte III, Scène 6 : (v. 939-942). |
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Britannicus de Jean Racine
BURRHUS : Quoiqu'il soit votre fils, et même votre ouvrage, Il est votre empereur. Vous êtes, comme nous, Sujette à ce pouvoir qu'il a reçu de vous. Selon qu'il vous menace, ou bien qu'il vous caresse, La cour autour de vous ou s'écarte, ou s'empresse. Acte IV, Scène 1 : (v. 1108-1112). |
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Bérénice de Jean Racine
PAULIN : La cour sera toujours du parti de vos vœux. TITUS : Et je l'ai vue aussi cette cour peu sincère, A ses maîtres toujours trop soigneuse de plaire, Des crimes de Néron approuver les horreurs; Je l'ai vue à genoux consacrer ses fureurs. Acte II, Scène 2 : (v. 350-354). |
quelle est la relation entre Phedre et Ariane?