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Citations de Agatha Liévin-Bazin (17)


Deux grandes approches reviennent quel que soit le contexte : certains animaux se déplacent en utilisant des membres (pattes, nageoires, ailes et autres appendices), on parle alors de locomotion appendiculaire, tandis que d'autres mobilisent tout leur corps. Cette locomotion, qualifiée d'axiale, correspond à la reptation des serpents mais aussi aux ondulations de nombreux animaux marins (comme les murènes), pourtant munis de nageoires mais qui servent parfois plus à la stabilisation qu'à la propulsion. Fun fact : les poissons ondulent plutôt latéralement, de droite à gauche, alors que les mammifères marins ondulent plutôt verticalement, de haut en bas ! Évidemment, il y a des petits malins qui combinent locomotions appendiculaire et axiale, notamment les espèces qui passent d'un milieu à l'autre : les crocodiles et leurs cousins (dont les iguanes) peuvent par exemple utiliser leurs pattes pour marcher sur le sol, mais nagent en faisant onduler leur queue.
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Il faudra attendre le XIX° siècle pour que la reconnaissance de la théorie de l'évolution chamboule la façon de classer les êtres vivants : puisqu'ils sont tous cousins, on peut les organiser en se basant sur leurs liens de parenté ! Le système moral qui attribuait une valeur aux organismes selon des critères exclusivement humains disparait peu à peu : tout le monde ayant la même origine, il ne s'agit plus de dire qui est« le plus évolué » (ce qui n'a aucun sens) mais de retracer l'histoire évolutive de chacun, un peu comme si on voyageait dans le temps pour reconstruire un arbre généalogique. Heureusement, ça n'implique pas de repartir de zéro : en général, plus on est proche parent, plus on se ressemble.
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DU FROID ET DU CHAUD CHIMIQUES Certaines substances chimiques, captées par les thermorécepteurs, provoquent des sensations similaires aux changements de température. Le menthol présent dans la menthe active les récepteurs au froid alors que la capsaïcine, l'un des composants des piments, active les récepteurs à la chaleur. Attention à ne pas mettre les doigts dans vos yeux après avoir touché des piments... Ca brûle!
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Tous ces exemples d'interactions sont des symbioses. Si dans le langage courant ce terme implique souvent l'idée d'un bénéfice mutuel, pour les spécialistes, il désigne toutes les associations durables et obligatoires entre deux organismes, qu'elles soient positives ou négatives. Les biologistes classent ensuite ces interactions en fonction des avantages ou des inconvénients pour chaque participant. Les exemples évoqués jusqu'ici entrent dans la catégorie du mutualisme : une association indispensable dont chacun tire un bénéfice améliorant ses chances de survie.
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ENVOYEZ LES DÉCIBELS !
Le mâle araponga blanc est l'un des oiseaux les plus bruyants au monde. Ses cris atteignent les 120 décibels, plus fort qu'un marteau piqueur ! Et ce n'est rien à côté des 230 décibels atteints par les clics des cachalots qui sont heureusement très courts). La crevette pistolet Synalpheus parneomeris flirte quant à elle avec les 190 décibels (plus fort qu'un pistolet) en claquant son unique pince. Saluons aussi la performance du micronecte bruyant, un petit insecte d'eau qui atteint 100 décibels... en frottant son pénis contre son abdomen !
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Une fois l'information recueillie, quelle que soit sa nature (olfactive, visuelle, sonore, tactile..), elle est généralement transformée en signal électrique. Celui-ci circule dans l'organisme jusqu'aux zones chargées de son analyse. Chez les animaux, le transport et le traitement passent par le système nerveux. Ce n'est qu'au bout du parcours qu'apparaissent les sensations, pas au niveau des récepteurs. Et oui, c'est votre cerveau qui crée les odeurs et les images ! Une fois le signal analysé, I'organisme peut réagir de manière adaptée.
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Car il faut bien que tout ça sorte ! En cas d'odeur malencontreuse, vous pouvez accuser votre microbiote... Bien qu'il soit incapable de péter, l'hoazin, un oiseau ruminant (oui, vous avez bien lu) d'Amérique du Sud est réputé pour sentir très mauvais du fait des gaz qu'il produit en fermentant les végétaux dans son jabot. Les paresseux non plus ne pètent pas. Le méthane produit par leur flore intestinale passe dans le sang via les intestins avant d'être expulsé... par la respiration !
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Chez le phasme Bacillus atticus, qui imite très bien les brindilles, et chez les lézards à queue en fouet, c'est une autre contrainte qui pousse à la parthéno- génèse : les mâles de ces espèces ont tous disparu. Mesdames les lézardes ayant tout de même besoin d'être stimulées pour ovuler, elles se débrouillent entre elles !
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Malgré leurs nombreux points communs, les êtres vivants sont quand même très différents les uns des autres ! Deux ingrédients expliquent l'incroyable diversité actuelle : le temps et l'évolution. Des changements progressifs, accumulés au fil des générations, ont permis l'apparition de nombreuses variantes dans les génome-bibliothèques des organismes, qui continuent à évoluer depuis des millions d'années. Ça laisse le temps d'expérimenter!
Ce que nous voyons aujourd'hui n'est qu'un instantané, l'état actuel d'une situation sans cesse changeante. Seules sont visibles les stratégies apparues relativement récemment et celles qui sont adaptées aux contraintes de leur environnement. Ça pourrait donner l'impression que l'évolution est vraiment super balèze et que tout marche du premier coup, mais le panorama est trompeur : en réalité énormément de tentatives ont été inefficaces et les organismes correspondants ont simplement disparu.
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Bien avant d'avoir compris les mécanismes moléculaires en jeu, les humains savaient utiliser des micro-organismes pour faire fermenter certains produits. C'est par la fermentation qu'on peut, à partir de sucres, obtenir de l'alcool, du CO2 pour faire lever la pâte ou de l'acide lactique pour faire des yaourts. Mais aussi de l'acide acétique à partir d'alcool, pour faire du vinaigre. Que ce soit pour transformer ou pour conserver des aliments, la fermentation accompagne la gastronomie humaine depuis des millénaires.
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Aujourd'hui, les organismes capables de se débrouiller sans oxygène paraissent exceptionnels. Pourtant, lorsque la vie est apparue sur Terre, l'atmosphère ne contenait pas de dioxygène: c'est au contraire la capacité à tolérer et utiliser cette molécule qui devrait nous étonner!
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SUR LE BOUT DE LA LANGUE
Peut-être avez-vous en tête qu'il existe quatre saveurs (sucré, salé, acide, amer), réparties en quatre zones distinctes sur la langue. Mais c'est faux ! Des études récentes montrent que les récepteurs du goût sont répartis sur toute la langue et que leur cartographie varie d'un individu à l'autre. Et il y en a plus de quatre sortes ! Certains détectent le glutamate, un acide aminé a l'origine d'une cinquième saveur appelée « umami » (« délicieux » en japonais). Et des chercheurs militent pour faire reconnaître le gras comme sixième saveur, après avoir découvert des récepteurs dédiés !
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De fait, même si on la néglige un peu parce que ses adeptes sont en grande partie invisibles à l'oeil nu, la reproduction asexuée est une stratégie qui fonctionne bien. C'est la plus utilisée sur notre planète ! Elle a pourtant un gros inconvénient se copier à l'identique ne permet pas de générer de la diversité génétique. Et quand tout le monde se ressemble, une menace (comme une épidémie au hasard) a vite fait d'éradiquer une population entière. Heureusement, les procaryotes ont plus d'un tour dans leur sac : bactéries et archées ont trois façons spécifiques de mélanger leurs gènes pour créer de la diversité.
Pour commencer, elles sont capables de récupérer de I'ADN qui traîne directement dans leur milieu et de l'intégrer dans leur propre génome. Elles peuvent aussi s'échanger des morceaux d'ADN circulaires qu'on appelle des plasmides, en formant un pont qui relie temporairement I'intérieur de deux cellules différentes. C'est notamment comme ça que se propagent les gènes de résistance aux antibiotiques. Enfin, elles peuvent compter sur l'aide de virus pour trimballer au gré de leurs infections, des morceaux d'ADN de cellule en cellule.
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Les humains qui salent les routes pour les faire dégeler ne sont pas les seuls animaux à utiliser des phénomènes physiques pour se déplacer plus efficacement! Des insectes profitent de la tension de surface pour marcher sur l'eau (comme les gerris), les araignées Carparachne aureoflava replient leurs pattes pour se transformer en petites roues et s'enfuir en dévalant les dunes de Namibie, et l'attraction par l'électricité statique semble permettre aux vers parasites Steinernema carpocapsae de mieux sauter sur leurs victimes.
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La diversité des mécanismes de défense contre les prédateurs est une bonne illustration de la complexité que peut atteindre le vivant après des millions d'années d'évolution, quand des organismes mènent un combat perpétuel les uns contre les autres. Chaque innovation d'un côté finit par être contrecarrée par une adaptation de l'adversaire, jusqu'à ce qu'apparaisse l'innovation suivante et ainsi de suite, dans une sorte de jeu d'équilibre où tout bouge sans arrêt. Les spécialistes décrivent ce phénomène comme une course aux armements.
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Les mâles sont plus gros que les femelles et ils ont une particularité bien visible: leur testicules d'un bleu turquoise éclatant! L'intensité de la couleur révèle le statut du mâle: les dominants sont les plus colorés!
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Aujourd'hui, on considère donc que l'arbre du vivant possède trois règnes, c'est-à-dire trois grosses branches principales sur lesquelles se répartissent tous les organismes : celle des eucaryotes, celle des archées et celle des bactéries. Elles s'épanouissent toutes à partir du même tronc, qui symbolise les ancêtres communs ayant vécu avant la séparation des branches. Le dernier d'entre eux., juste avant la première bifurcation, a été baptisé LUCA, pour « Last Universal Common Ancestor » ou « Dernier Ancêtre Commun Universel ».
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