Un livre très intéressant sur l'ensemble des êtres vivants et les virus pour comparer les différentes stratégies dans les grandes fonctions du vivant : définition du vivant, la reproduction, le développement, la respiration, la nutrition, l'excrétion, les déplacements, les sens, la communication, les stratégies de défense et d'attaque, le sommeil et les relations entre les êtres vivants notamment les symbioses.
Ce livre est très complet, et permet un large éventail des êtres vivants contrairement à beaucoup qui se limitent aux animaux ou à un clade particulier.
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Deux grandes approches reviennent quel que soit le contexte : certains animaux se déplacent en utilisant des membres (pattes, nageoires, ailes et autres appendices), on parle alors de locomotion appendiculaire, tandis que d'autres mobilisent tout leur corps. Cette locomotion, qualifiée d'axiale, correspond à la reptation des serpents mais aussi aux ondulations de nombreux animaux marins (comme les murènes), pourtant munis de nageoires mais qui servent parfois plus à la stabilisation qu'à la propulsion. Fun fact : les poissons ondulent plutôt latéralement, de droite à gauche, alors que les mammifères marins ondulent plutôt verticalement, de haut en bas ! Évidemment, il y a des petits malins qui combinent locomotions appendiculaire et axiale, notamment les espèces qui passent d'un milieu à l'autre : les crocodiles et leurs cousins (dont les iguanes) peuvent par exemple utiliser leurs pattes pour marcher sur le sol, mais nagent en faisant onduler leur queue.
Il faudra attendre le XIX° siècle pour que la reconnaissance de la théorie de l'évolution chamboule la façon de classer les êtres vivants : puisqu'ils sont tous cousins, on peut les organiser en se basant sur leurs liens de parenté ! Le système moral qui attribuait une valeur aux organismes selon des critères exclusivement humains disparait peu à peu : tout le monde ayant la même origine, il ne s'agit plus de dire qui est« le plus évolué » (ce qui n'a aucun sens) mais de retracer l'histoire évolutive de chacun, un peu comme si on voyageait dans le temps pour reconstruire un arbre généalogique. Heureusement, ça n'implique pas de repartir de zéro : en général, plus on est proche parent, plus on se ressemble.
Malgré leurs nombreux points communs, les êtres vivants sont quand même très différents les uns des autres ! Deux ingrédients expliquent l'incroyable diversité actuelle : le temps et l'évolution. Des changements progressifs, accumulés au fil des générations, ont permis l'apparition de nombreuses variantes dans les génome-bibliothèques des organismes, qui continuent à évoluer depuis des millions d'années. Ça laisse le temps d'expérimenter!
Ce que nous voyons aujourd'hui n'est qu'un instantané, l'état actuel d'une situation sans cesse changeante. Seules sont visibles les stratégies apparues relativement récemment et celles qui sont adaptées aux contraintes de leur environnement. Ça pourrait donner l'impression que l'évolution est vraiment super balèze et que tout marche du premier coup, mais le panorama est trompeur : en réalité énormément de tentatives ont été inefficaces et les organismes correspondants ont simplement disparu.
De fait, même si on la néglige un peu parce que ses adeptes sont en grande partie invisibles à l'oeil nu, la reproduction asexuée est une stratégie qui fonctionne bien. C'est la plus utilisée sur notre planète ! Elle a pourtant un gros inconvénient se copier à l'identique ne permet pas de générer de la diversité génétique. Et quand tout le monde se ressemble, une menace (comme une épidémie au hasard) a vite fait d'éradiquer une population entière. Heureusement, les procaryotes ont plus d'un tour dans leur sac : bactéries et archées ont trois façons spécifiques de mélanger leurs gènes pour créer de la diversité.
Pour commencer, elles sont capables de récupérer de I'ADN qui traîne directement dans leur milieu et de l'intégrer dans leur propre génome. Elles peuvent aussi s'échanger des morceaux d'ADN circulaires qu'on appelle des plasmides, en formant un pont qui relie temporairement I'intérieur de deux cellules différentes. C'est notamment comme ça que se propagent les gènes de résistance aux antibiotiques. Enfin, elles peuvent compter sur l'aide de virus pour trimballer au gré de leurs infections, des morceaux d'ADN de cellule en cellule.
DU FROID ET DU CHAUD CHIMIQUES Certaines substances chimiques, captées par les thermorécepteurs, provoquent des sensations similaires aux changements de température. Le menthol présent dans la menthe active les récepteurs au froid alors que la capsaïcine, l'un des composants des piments, active les récepteurs à la chaleur. Attention à ne pas mettre les doigts dans vos yeux après avoir touché des piments... Ca brûle!
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Anne-Cécile Dagaeff est ingénieure agronome et docteure en comportement animal. Elle a fait de sa passion son métier en devenant médiatrice scientifique et travaille actuellement au Muséum de Toulouse.
Agatha Liévin-Bazin est docteure en comportement animal. Vulgarisatrice scientifique, elle tient un blog illustré, leniddepie.com, et une émission de radio. Elle intervient régulièrement dans les médias (France Inter, le Monde de Jamy, E=M6…).
Illustratrice : Agatha Liévin-Bazin
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