Guy Georges - c'est une personnalité clivée, c'est-à-dire que divers aspects de sa personnalité cohabitent, mais sans jamais se rencontrer. Joe le Killer et Guy Georges font bon ménage, mais ne se croisent jamais. C'est un être double.
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Contrairement à ce que l'on croit généralement, la jouissance du criminel n'est pas liée à la souffrance occasionnée ou au plaisir de donner la mort, mais à la constatation jubilatoire de sa propre indifférence face à la terreur qu'il transmet. Ce constat lui confère un sentiment de toute-puissance et d'impunité qui agit sur lui comme une incitation à récidiver.
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"Pourquoi voulez-vous que j'éprouve des sentiments pour elles, puisque je ne les connais pas ? Ce sont des étrangères." Il n'a pas de remords, juste un regret, celui de s'être fait prendre. (...) Quand Guy Georges raconte sa vie devant les psychiatres, il dit ne pas en vouloir à sa mère de cet abandon. "C'est une étrangère", dit-il. Il ne voit donc pas pourquoi il éprouverait des sentiments à son égard. Il ne se rend pas compte qu'il parle de la même façon de ses victimes.