Citations de Alain Keralenn (14)
- Dommage que les pendentifs aient été perdus, leur paire aurait fait l'originalité de la pièce. Vous vous souvenez de celui qui vous l'a vendu ?
- C'était un Indien, un Ayoreo qui était venu travailler ici. Il arrivait du nord et paraissait épuisé par le voyage. Il transportait des objets comme celui-là dans une vieille couverture. Il y avait aussi des statuettes, des figurines d'animaux. Cet homme avait besoin d'argent. Je lui ai rendu service, en quelque sorte.
Les entreprises humaines peuvent être inexorables, pensa-t-il.
Quoiqu'il en soit, nous n'avons plus le choix.Il est exclu d'abandonner.Autant accélérer le rythme et prendre tout le monde de vitesse.
Cet homme, descendant des Ayoreos, était le survivant d'un monde qui vivait ses derniers instants. À force d'étudier leur histoire, leur langue, leur culture, il avait oublié qu'il s'agissait aussi d'êtres vivants. De l'abstraction studieuse, il passait à la réalité tangible. Elle était là, devant lui, en chair et en os. Il se sentait encore plus désarmé que devant une copie blanche.
- Il serait intéressant de l'expertiser. En ce moment, les pièces pré-colombiennes intéressent...
Avec brusquerie, Bartella l'interrompit :
- Ecoutez, j'ai d'autres soucis que de m'amuser à jouer aux antiquaires...
Julien insista :
- Dommage que les pendentifs aient été perdus, leur paire aurait fait l'originalité de la pièce. Vous vous souvenez de celui qui vous l'a vendu ?
- Vous avez là un curieux objet. Il n'est pas indiscret de vous demander sa provenance.
Bartella fronça les sourcils. Il avait l'air embarrassé :
- Ce masque ? Oh, vous savez, ce genre de vieillerie traîne parfois par ici. Je l'avais acheté en pensant à un ami qui adore ces babioles.
Émergeant des collines, leurs pilotis lancés dans le vide, les battisses défient les lois élémentaires de la gravité. les habitants de Valparaíso s'y sont adaptés. Parfois, un tremblement de terre vient rompre ce fragile équilibre. ne dit-on pas que, si la terre chilienne produit tant de poètes, c'est qu'entre deux séismes, le temps s’avère trop court pour s'attarder sur un roman?
Dans la difficulté tout est relatif.
Le 3 mai prochain, le symbole de la Chakana brillera haut dans le ciel!
La croix du Sud guidera le peuple aymara vers sa fierté retrouvée.
- Madame Morvan ? Soyez la bienvenue à Aomori. Mon nom est Kenji Hosoda. Je travaille auprès de la société japonaise qui a organisé votre mission.
- Il semble que vous n’ayez pas eu de difficulté à m’identifier ?
- Reconnaître une Européenne aux cheveux clairs dans une gare de province au Japon ne demande pas des qualités de détective.
-Ils seront armés? interrogea Marie.
-Nous ne sommes plus dans le monde virtuel...ma chère amie, répondit Kenji.
Un sentiment qu'elle décelait mal l'avait emporté, l'incitant à faire preuve de faiblesse.Pour une fois,l'impulsion l'avait emporté sur le devoir.Elle ne pouvait revenir en arrière.
Chacun à sa manière, à l'unisson,découvrait le chemin menant vers l'autre.La nuit les emporta dans une passion presque désespérée.Comme si leurs épreuves,leurs déceptions,leurs combats devraient s'effacer pour laisser place au seul plaisir.
Les fûts de combustibles irradiés se trouvaient là, blocs de métal inerte,sans intérêt apparent.Plusieurs années de production des centrales japonaises y attendaient le passage du temps.Un temps dont l'unité de compte s'établissait en millénaires,loin de l'horizon humain.