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Critiques de Alain Resnais (67)
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Hiroshima mon amour

Une Française rencontre un Japonais à Hiroshima et, mariés chacun de leur côté, ils entament une liaison empoisonnée par la certitude qu'elle sera fugitive et qu'ils ne se reverront plus. Leur récit privé est complètement imbibé d'Histoire proche, celle de la Deuxième Guerre Mondiale, tout comme il le fut déjà pendant celle-ci. S'aimer dans un endroit comme Hiroshima, comme le font LUI et ELLE, c'est tout sauf anodin. Se télescopent drame privé / déshonneur public, vie privée / vie patriotique mais au niveau de ce qui apparaîtra à l'écran, car le livre est le scénario prévu pour le film d'Alain Resnais où l'autrice fait des propositions de mise en scène : corps amoureux / corps souffrants ou morts... On ne peut mieux expliquer combien survivre est une chance et une indécence.



Est-ce que le souvenir de l'amour supplante le souvenir de la guerre ou est-ce le contraire ? Cette question m'est venue, comme une interprétation du titre, et ça m'a soulagée, moi qui l'ai attaqué en songeant au sarcasme de l'autre Marguerite, Yourcenar : "Et pourquoi pas Auschwitz mon chou ?" En fait, c'est l'idée, la mièvrerie et le sarcasme en moins. J'ai pensé aussi au lien qu'Ernaux fait entre les mémoires privées et la mémoire générationnelle.



Je n'ai pas du tout aimé les appendices de la fin, qui sont intéressants à titre documentaire, mais qui n'apportent rien ; toute la poésie est avant.
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Hiroshima mon amour

Une Française et un Japonais vivent une relation aussi brève que passionnée le temps d’un tournage à Hiroshima.



Ce livre est assez particulier. Ce n’est pas un roman, mais un complément au film éponyme d’Alain Resnais, composé par l’autrice d’après son propre scénario. Il comprend le synopsis complet (donc spoilant), le scénario complet (et augmenté des dialogues qui n’ont pas été conservés lors du montage) et de plusieurs appendices comprenant une présentation des personnages et des scènes complémentaires.



Pendant ma lecture, je ne savais pas trop quoi en penser. J’ai été déstabilisée par le format, je crois. J’ai lu dans l’ordre, c’est-à-dire en commençant par le synopsis, même en sachant qu’il me spoilerait la suite. Je pense que c’était la chose à faire, parce que je ne suis pas sûre que ma compréhension de l’histoire aurait été bonne si je n’avais pas procédé de cette façon.



J’ai trouvé les appendices très intéressants et vraiment utiles. Non seulement ils permettent d’approfondir l’histoire et de mieux comprendre les personnages, mais ils nous offrent une vision du processus créatif de l’autrice et de sa collaboration avec le réalisateur (quelques explications sont données également dans l’avant-propos, ne le zappez pas).



En refermant ce livre, je n’avais que des impressions un peu confuses sur ce que j’avais ressenti à sa lecture. Non seulement le format était différent de ce à quoi je suis habituée, mais en plus tout va très vite: il n’y a que 156 pages, dont la plus grande partie consiste en dialogues. J’ai lu l’ensemble d’une traite, sans vraiment me rendre compte que j’arrivais déjà à la fin. Il m’a fallu plusieurs jours pour vraiment démêler mes impressions et mon ressenti.



Maintenant que c’est fait, je me rends compte que ça a réellement été une lecture marquante.



Les thèmes abordés sont extrêmement intéressants. On est dans l’après-guerre, à Hiroshima, mais aussi à Nevers dans le passé, et les traces que l’Histoire a laissées sur les personnages et les lieux, pourtant vécue de façon très différente, sont omniprésentes. Ce n’est pas qu’une toile de fond, c’est aussi le coeur du sujet, quelque part. Mais on se focalise sur les deux protagonistes et leur relation, présentée de manière très sensuelle. On n’est pas dans la romance, mais dans la rencontre de hasard, et pourtant c’est beaucoup plus que ça.



Raconté par Duras, c’est subtil, brut d’émotion, intense. Elle saisit des moments, décrit en quelques mots l’environnement, presque crûment parfois. On ressent littéralement ce que vivent ces deux personnages, grâce à la plume précise et ciselée de l’autrice. C’est particulièrement visible dans les scènes ajoutées de l’appendice. L’exercice d’écriture est extrêmement intéressant et c’est d’autant plus fort que Duras n’a besoin que de quelques lignes pour toucher le lecteur au coeur.



Une excellente lecture, qui m’a beaucoup marquée, mais qui ne plaira sans doute pas à tout le monde. Pour moi ç’a été une vraie expérience littéraire.
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Hiroshima mon amour

Lui est japonais. Elle est française. Lui est blessé comme sa ville meurtrie, Hiroshima. Elle est brisée après avoir aimé un allemand qu’on a tué sous ses yeux, à Nevers.

Tous deux se rencontreront à Hiroshima et vivront une histoire passionnelle de quelques heures. Quelques heures pour tout se dire, tout se raconter... s’embrasser pour panser leurs blessures, faire l’amour pour dissoudre la douleur.

Entre un baiser et une caresse, ils parleront de la guerre, de sa brutalité, son absurdité.

C’est troublant, saisissant ; le texte est puissant, les mots violents... L’écriture de ce scénario est très particulière, pleine d’intensité. Elle est faite de cris, de silences, de non-dits et de respirations... On se sent envoûté par cet univers à la fois obscur et lumineux.

• Marguerite Duras parle à nos âmes et à tout ce qu’il y a de plus profond en nous.
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Hiroshima mon amour

Ce livre, c'est aussi le film d'Alain Resnais, c'est-à-dire que les deux sont indissociables. Images et mots hypnotiques, transe des images, berceuse des mots. Coup de poing dans le ventre, dans la gorge, sanglots. Travail sur la mémoire, sur le deuil, sur la rencontre des corps, sur le martyre des corps. Appel à l'amour, malgré tout. A la paix. Pur chef-d'oeuvre.
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Hiroshima mon amour

Je me baladais tranquillement à la librairie lorsque je suis tombée sur les livres de Marguerite Duras. Et s'il y a une auteure que j'ai toujours souhaité découvrir, c'est bien Marguerite Duras. Bon, je choisi "Hiroshima mon amour", le titre m'intrigue.



Il s'agit de mon premier Duras, et pour être tout à fait honnête, il est clair que cette lecture ne m'aura pas marquée... MAIS (bah oui, forcément, il y a bien un "mais" dans cette histoire) je n'ai pas détesté non plus.



Il y a eu quelque chose qui a fait que j'ai poursuis ma lecture pour essayer de comprendre et d'apprécier. Et ça a quelque peu marché. Mais j'ai gardé en tête que tout le monde ne peut pas aimer, et c'est comme ça.



Au moins les 50 premières pages m'ont ennuyée. Je trouvais l'histoire redondante, un peu lassante et sur certains aspects fatigante.



Puis, j'avais l'impression que certains mots n'avaient rien avoir avec la phrase précédente.



C'est, je pense, grâce à l'écriture addictive et profonde de Marguerite Duras que j'ai continué ma lecture. Et aussi dans mon intérêt de connaître la fin. Car, sapristi, s'il y a bien une chose que je déteste faire, c'est abandonner ma lecture.



Et en effet, la fin est arrivée (avec la jeunesse développée de Riva dans les appendices) et elle m'a plus que touchée. Marguerite Duras a le talent de créer des intrigues et des romances palpitantes, et cela m'a plu.



Les dialogues sont intenses, l'histoire est belle, les mots sont absolument envoûtants, mais ce n'est pas un coup de cœur, car il manquait quelque chose :(



Si cette critique est neutre, il n'empêche que je lirai les autres œuvres de cette auteure. "L'Amant" me tente beaucoup, mais j'ai encore tant à découvrir, donc ce sera pour plus tard !



3/5 !



(Issu de mon compte Booksta les.lectures.de.faustine)
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Hiroshima mon amour

-

LUI

Peut-être que c'est possible que tu restes.



ELLE

Tu le sais bien. Plus impossible encore que de se quitter.

-



Il n’y a que Marguerite Duras pour coucher sur le papier - avec talent et acuité - l’amour adultère. Cet amour même dont toute l’intensité repose dans sa fugacité.



C’est avec une infinie délicatesse et, un style au prodigieux pouvoir d’évocation, que l’auteure nous entraîne au plus près des sensations.

Quelques lignes à peine et nous voilà complétement immergés dans le Hiroshima d’après-guerre, dans une atmosphère étouffante de chaleur et de désir.



-

LUI

J'aimerais bien rester avec toi quelques jours, quelque part, une fois.



ELLE

Moi aussi.



LUI

Te revoir aujourd'hui ne serait pas te revoir. En si peu de temps ce n'est pas revoir les gens. Je voudrais bien.

-



[Loupe] Cette œuvre rédigée - et améliorée - à partir du script du film éponyme, peut être considérée comme l’une des pièces de théâtre de Marguerite Duras (à l’instar d’autres de ses œuvres).

Elle est une fable brute, intente et bouleversante qui n’a rien perdu de son aura !

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Hiroshima mon amour

Je n'ai pas trop accroché contrairement aux autres livres de Duras.

C'est sans doute parce que je ne suis pas trop enthousiaste quand je lis du théâtre, enfin je veux dire des dialogues.

Il faudrait que je voie le film.

Je vais commencer Moderato, en espérant que celui-là me plaise davantage...
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Hiroshima mon amour

Je ne suis pas du tout "fan" de Duras. Mais, ayant récemment visité le Japon, j'ai visité Hiroshima (notamment le Mémorial de la Bombe: très émouvant et éprouvant). Cela m'a donné envie de relire le scénario de l'inoubliable film d'A. Resnais, écrit par M. Duras. Cette relecture a été rapide. Elle me laisse des sentiments mitigés.

Les scènes d'amour entre LUI et ELLE ne m'ont pas ému: certaines des paroles échangées entre amants m'ont semblé maladroites et littéraires, alors qu'elles se veulent sans doute poétiques et chargées d'énergie amoureuse. Et quand j'ai lu les échanges sur le thème « Tu n'as rien vu à Hiroshima », je me suis senti loin de mon émotion, éprouvée dans le Mémorial; LUI n'a pas les mots auxquels je me serais attendu, je ne sais pas vraiment expliquer pourquoi.

Par contre, je reconnais sans difficulté que le flash-back que revit ELLE à Nevers est d'une intensité et d'une authenticité extraordinaires: alors j'ai été vraiment saisi par l'écriture "incantatoire" de Duras; elle m'a évoqué la séquence dans le film de Resnais, dont je garde encore un lointain souvenir.
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Hiroshima mon amour

L’intimité fugace entre deux amants à Hiroshima en 1957. Elle est française. Actrice, elle termine le tournage d’un film sur la paix dans la ville qui symbolise l’horreur de la guerre. Lui est japonais. Architecte ou ingénieur, il vit sur place.


Il y a quelques années, j’ai vu le film réalisé par Alain Renais d’après le scénario de Duras. Je l’avais aimé, mais j’en garde surtout le souvenir d’une atmosphère feutrée et lourde. Bizarrement, j’avais oublié le secret de la femme, pourtant au cœur de l’histoire et de l’émotion transmise.
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Hiroshima mon amour

Déception.

C’est le premier mot qui me vient en tête lorsque je pense à ce livre.



Pourtant, j’ai adoré « modérato cantabile », j’ai beaucoup aimé « l’amant ». Mais là, je n’ai pas du tout été happée par cette lecture. Je ne sais pas si c’est à cause de la forme script de film, mais je suis restée détaché des personnages. Même si à la fin du livre j’avais un peu plus d’informations sur les personnages, leurs passé, les lieux aussi, je n’ai pas pu avoir d’empathie ni pour lui, ni pour elle.



Un peu dommage, mais je ne me laisserai pas abattre par cette lecture. Peut-être, si on me convainc, je regarderai le film.

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Hiroshima mon amour

Confrontation avec la nudité intégrale et CRUE de la réalité des cruautés absurdes de l'existence

Une femme jugée outrancière et stigmatisée de ses fautes passées sa rencontre avec celui qui fut spectateur de L horreur brute aveugle de l'histoire qui a voulu exploser sur la vie des humains horrifiés

En face la fleur : L'AMOUR face aux fusils

Mais des dialogues de l'amour crucifié des douleurs vécues une passion flamboyante qui se voulait antidote



Visionnant le film il y a bien longtemps revisionnant le livre le même reflet d'admiration me saisit

Prenant par l'acuité de phrasés ultra simples

Relatant en traits sommaires qui vous portent combien il est beau et dangereux de vivre

Et passions et destructions

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Hiroshima mon amour

J'avais acheté ce titre par curiosité, parce que le titre en lui-même est connu et que j'ai déjà lu d'autres textes de l'auteur. Mais je ne pensais pas tomber sur le texte et les dialogues du scénario! C'était une première pour moi et je n'ai pas du tout apprécié... Je ne savais pas avant d'ouvrir le livre que le texte n'existe pas sans le film!

En dehors de cette première surprise passée, je me suis lancée dans la lecture en la rapprochant d'une pièce de théâtre mais je n'ai pas aimé du tout, le style correspond au nouveau roman et je n'adhère pas ... J'ai trouvé les dialogues décousus, sans queue ni tête, presque davantage un monologue intérieur pour chaque personnage qu'un véritable échange. Selon moi, à trop vouloir dépersonnaliser l'histoire pour en faire une tranche de vie universelle dans laquelle tout le monde pourrait se reconnaître on aboutit à un résultat creux, sans substance et des personnages tellement vagues qu'on ne peut se les représenter.

Ce que j'ai préféré lire, ce sont les appendices : textes rédigés pour tous les participants à la réalisation du film concernant la "biographie" des personnages et la description des lieux...
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Hiroshima mon amour

Lorsque l'on a que quelques heures pour s'aimer, on le fait sans retenue, on donne tout, le meilleur et le pire.

M'a fait l'effet d'une bombe tant il m'a remuée.

Et ce soir, vos critiques me font mesurer mon niveau d'inculture : je découvre qu'il s'agit d'un scénario d'un film que je n'ai jamais vu. Je me demande si je suis prête pour ça.
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Hiroshima mon amour

Autant de répliques devenues célèbres:



Elle : "Hi-ro-shi-ma... c'est ton nom".



Il lui répond : "C'est mon nom, oui. Ton nom à toi est Nevers. Ne-vers-en-Fran-ce"..



"Tu me tues, tu me fais du bien", "Je te mens, je te dis la vérité" et, bien sûr, "Tu n'as rien vu à Hiroshima" suite sur avec un bonus ....https://lecturesindelebiles.wordpress.com/2017/03/20/hiroshima-mon-amour-marguerite-duras/






Lien : https://lecturesindelebiles...
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Coeurs

J'aime les histoires et portraits croisés et j'ai donc apprécié ce livre déniché à la bibliothèque dans le rayon cinéma. « Coeurs » est un film d'Alain Resnais adapté d'une pièce du dramaturge anglais Alan Ayckbourn. J'ai découvert à cette occasion que c'est du même auteur qu'il a adapté l'excellent Smoking-No smoking et Aimer, boire et chanter.

La pièce date de 2004 et son titre est « Petites peurs partagées » (Private fears in public places).

La particularité de « Coeurs » est que c'est Jean-Michel Ribes qui a fait l'adaptation à la demande de Resnais qui voulait travailler avec lui et donner un esprit français au texte.

Danièle Heymann, dont j'admire la vivacité le dimanche soir à l'émission le masque et la plume sur France Inter, a regroupé le scénario et deux entretiens qu'elle a réalisé avec Jean-Michel Ribes et Alain Resnais, ce qui nous permet d'être au coeur de « Coeurs ».



Ce que j'aime bien dans cette histoire c'est le mariage de la fantaisie et du drame dans ce ballet de personnages qui se croisent : un couple en crise qui cherche un appartement, deux agents immobiliers qui commentent une émission de variétés, un barman qui fait appel à une assistante à domicile pour son vieux père malade et agressif et une jeune femme en mal d'amour qui essaie de rencontrer le prince charmant en passant des petites annonces.

Leur point commun est la solitude. Et autour d'elle, l'amour, la rupture, la maladie et la vieillesse. Mais aussi l'évasion par le rêve et l'imagination.

Evidemment ces histoires n'ont pas toutes le même intérêt mais il y a le décor : c'est l'hiver, la neige tombe et auréole les personnages dans le nouveau 13e arrondissement de Paris, autour de la grande bibliothèque où une ville sort de terre.

Il faut aussi rappeler que le film a obtenu le Lion d'argent pour la meilleure mise en scène à la 63eme Mostra de Venise en 2006.





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Hiroshima mon amour

Je voulais lire du Duras, J’ai donc demandé pour Noël à mon « deuxième » grand-père (celui de mon mari) de m’offrir du Duras. J’ai donc reçu celui-ci « Hiroshima mon amour » ainsi que « Ecrire » qui est un recueil de nouvelles.

Déjà la 4ème de couverture de « Hiroshima… » m’a laissée perplexe. En fait il s’agit du scénario (dialogues, commentaires) du film éponyme réalisé par Alain Resnais et écrit par Marguerite Duras.

Il s’agit d’une histoire d’amour adultère entre une jeune femme qui vient tournée un film à Hiroshima en 1957 et un japonais d’une quarantaine d’année. C’est un coup de foudre ! La rencontre a lieu seulement l’avant-veille du départ de la jeune femme pour Paris après la fin du tournage du film.

Le livre s’ouvre sur le synopsis du film. On découvre donc de suite l’histoire ! Se qui ne laisse aucune surprise. Puis vient les dialogues accompagnés des commentaires sur les lieux, temps et émotions qui doivent apparaître à l’écran. Cette partie est très tourmentée. La jeune femme notamment semble y alterner moment de folie et lucidité à propos d’un premier amour qui est décédé et auquel elle identifierait son nouvel amant. Enfin le livre finit sur des descriptions des personnages et notamment le passé de la jeune femme qui nous éclaire assez sur son caractère actuel.

Je pense qu’avec Duras, en tout cas dans « Hiroshima… » c’est du tout ou rien, on aime ou on aime pas. Je n’ai pour ma part pas du tout accroché à cet univers. L’histoire d’amour semble touchante pourtant j’ai du mal à me prendre au jeu du chat et de la souris dans lequel se lancent les 2 protagonistes. Et Duras semble à des moments partir dans les délires de sa plume où j’ai beaucoup de mal à la suivre.
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Hiroshima mon amour

Un style très ciselé et court, vif. C'est vraiment elle, Marguerite Duras ! Mais, comme dit par d'autres, le fait que ce livre ait été écrit après le film peut déconcerter. Je ne sais pas s'il vaut mieux le lire avant ou après avoir vu le film...
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Hiroshima mon amour

Ce livre est assez particulier puisqu’il s’agit d’un script de film, présenté comme une pièce de théâtre : immensément de didascalies présentant les détails qu’il est censé résulter dans le film d’Alain Resnais. Marguerite Duras et lui ont travaillé tous deux afin de créer une œuvre commune, une œuvre qui transcende les lois de l’art, et les médias. Ce film est devenu l’un des plus connus de Resnais et du monde durassien, autant qu’un grand classique du cinéma français. Et pour cause, c’est un script traitant, d’une grande sensibilité, les sujets les plus violents qui soient. Une femme rongée par le traumatisme de la Seconde Guerre Mondiale, son lien avec un allemand, les caves, le silence. Un homme dévasté par le traumatisme de cette catastrophe que fut Hiroshima. Elle parle beaucoup, et lui ne dit rien. Il lui dit qu’elle n’a rien vu, à Hiroshima, elle lui répond qu’elle a tout vu, tout entendu. Il y a une vraie perception de la déchirure invisible, et le sentiment de compréhension est palpable. L’empathie n’est jamais dite, et ne sert à rien ; jamais imagination ne pourra faire comprendre de telles choses. Choses, oui, car cela n’est rien de connu. Elle, raconte ses histoires à Nevers – en essayant de les fuir, sans jamais y arriver. Elle court loin, pour fuir ce passé qui la nécrose, mais tombe sur des réminiscences douloureuses. Ce texte est d’une froideur extrême, on y retrouve bien la pâte durassienne, mais sans jamais y entrevoir une quelconque menace, contrairement aux autres textes d’elle. Ce texte est une caresse sur un parfum de mort. Je pense que l’ancienne couverture de la version poche de ce texte était particulièrement évocatrice : des lèvres pour un baiser, une champignon atomique dans le fond, au sein même du corps. La poéticité du texte résulte aussi du mouvement antithétique dont il fait preuve : tout est une question de dualité. L’Orient et l’Occident, l’amour et la mort, un homme et une femme, la fiction et le document historique. Le silence et la parole, aussi. Tout y est, même si presque rien n’est dit, même si presque rien n’est clair. Il est dit, à un moment, dans le texte : « Tu me tues. Tu me fais du bien. » et je pense qu’il s’agit du plus clair aperçu que l’on pourrait imaginer de l’œuvre. Là où la douceur côtoie l’enfer. On pourrait croire à une reconstruction, mais cela n’a jamais été le cas : c’est l’acceptation mêlée à la fougue.



Suite au texte, il y a la présence d’appendices qui servent à augmenter la puissance du texte, en étant que des apports extérieurs. Textes de Marguerite Duras inédits car pas présents au sein du film d’Alain Resnais, ils sont très intéressants de lecture. Ils servent à augmenter la puissance du texte et de l’œuvre car ces morceaux ne parlent pas. Ce sont souvent des fragments de moments qui ne durent qu’un instant, ou bien même des passages qui ne se reflètent pas dans le temps, qui sont arrêtés, prosés et narrativisés. Il s’agit de comprendre non plus qui sont les personnages, ni ce qu’ils font, mais dans quel monde ils vivent. Nous avons donc des passages arrêtés sur la cave dans laquelle est enfermée Riva, sur Nevers à un temps donné, sur un passage avec des enfants jouant aux billes, etc. Mais aussi, une sorte de monologue interne du personnage de Riva dans lequel elle parle. Prosé aussi, cet important morceau nous fait côtoyer l’intérieur du personnage, si bavard, si froissé par la vie. Et enfin suivent deux descriptifs des personnages, servant à la base pour les décrire physiquement, on s’en doute, c’est un élément complémentaire de l’œuvre totale qui est foncièrement intéressant et même assez poétique dans l’ensemble.



Hiroshima Mon Amour est une œuvre particulière et même singulière pour l’époque de sa sortie. C’est un film, un texte, qui nous plante le cœur dans un silence de plomb, avec beaucoup d’amour et de tendresse. L’oxymore globale rendant l’œuvre aussi soleil que lune, il y a le bavardage, mais aussi le silence, et puis la guerre. Et Hiroshima, enfin, dont on ne sait rien, mais dont on sait tout. {19}
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Hiroshima mon amour

J'adoooore Duras !

Pas du tout… Pas du tout…

C'est plus compliqué que ça entre nous : la personne Marguerite Duras m'intéresse vivement, mais je n'aime pas trop son écriture.

C'est évidemment un point de handicap assez délicat pour parler de son œuvre.

J'ai vraiment adoré (adoooré) Hiroshima mon amour, mais il paraît que le script est de Louis Malle.

J'ai lu de nombreux livres de Duras pour tenter de saisir ce que ma compagne y trouve. Mais pffuiit…

Alors je reste sur cet avis aussi péremptoire qu'auto-centré : la personne Marguerite Duras m'intéresse vivement, mais je n'aime pas trop son écriture.
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Hiroshima mon amour

Une brève et passionnelle histoire d'amour entre une jeune actrice française et un architecte japonais. Leurs souvenirs de la Seconde Guerre mondiale se mêlent.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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