L'exposition de la Cinémathèque qui est présentée actuellement sur Sergio Léone aborde dans une pièce à part l'apport d'Ennio Morricone, dans le cinéma d'un Sergio Léone qui était très conscient que ses films devaient en grande partie leur succès à la musique d'Ennio Morricone.
Et c'est également l'occasion de présenter l'excellent ouvrage intitulé Ennio Morricone , Ma Musique Ma vie publié par les éditions Seguier dans le cadre de cet hommage à la cinémathèque. Une passionnante biographie qu' Ennio Morricone a considéré lui même comme le" meilleur livre qui (le) concerne, le plus authentique, le plus détaillé et le plus soigné".
On y apprend que Léone et Morriconne étaient dans la même école, puis se sont perdus de vues avant de voir leur chemin se rapprocherpour former ce qui est sans doute la collaboration la plus fructueuse de l'histoire du cinéma : la musique de Morricone parvenait à enrichir les films de Léone d'une couche narrative supplémentaire , chaque personnage possédant ou presque son propre thème
Dans le cinéma de Leone, la musique vient compléter la caractérisation du personnage, allant jusqu'à commenter le comportement de celui ci.
La musique de Morricone ne fait qu'exalter le côté méditerrannéen du cinéma de Léone, avec l'irruption d'instruments comme la trompette ou la guimbarde.
A partir du film " et quelques dollars de plus, la musique de Morricone sera même écrite avant le tournage, afin de donner le tempo aux mouvements de la caméra et au jeu des acteurs: c'est la musique qui impulse le film et non pas le contraire comme dans la très grande majorité des films.
Le livre prend la forme d'une très longue conversation entre Morricone et le spécialiste du cinéma italien et également musicien Alessandro De Rosa pour une belle plongée dans son œuvre et dans sa vie qui permettra assurément de connaître un peu mieux l’homme qui se cache derrière cette carrière monumentale lui, qui outre sa collaboration avec Leone, aura notamment travaillé avec des immenses non du cinéma mondial, Bernardo Bertolucci (1900),Terrence Malick (Les Moissons du ciel), Quentin Tarantino (Les Huit Salopards), ou encore Giuseppe Tornatore (Cinema Paradiso).
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