Avant d'écrire, j'avais lu. On n'écrit pas si on n'a jamais été bouleversé par les mots d'un autre.
(...) et je lui dis que la littérature était l'origine de tout, que grâce aux mots, on pouvait accéder à la vie, on pouvait voyager, s'imaginer ailleurs, avec un autre homme, dans un autre monde.
- C'est douloureux d'écrire, il faut y consacrer du temps, sa vie presque, oublier le reste, se jeter dedans. Et puis, il faut écrire, beaucoup écrire et ne pas avoir peur de recommencer.
Mon vice, c'était sans doute d'en vouloir plus, je voulais écrire et être publiée et être lue et être aimée ! Je voulais tout ça, le surplus, le rab et même les miettes !
La folie est-t-elle stérile ? La folie est-elle utile pour écrire ? Choisit-on la folie ? Et. Si oui. Quelle folie ? Je crois que c'est très facile de s'y perdre.
Je n'étais pas encore prête, j'avais privilégié l'oisiveté, cinq pages, cinq pages et je croyais avoir le droit de me reposer sur mes lauriers.
Je voulais mourir, écrire, vivre, jouir. Je voulais tout cela mais je n'arrivais à rien. Respirer, respirer déjà me demandait trop d'énergie.
"Je ne suis pas une femme, je suis un écrivain. Je ne suis pas un sexe, je suis une somme de mots, de termes, de terminaisons, d'accords"
Ça grouillait du dedans, palpitait même, je sentais que je pouvais devenir ce grand écrivain dont toutes ces années, j'avais rêvé.
Les mains peuvent aussi détacher les bâillons que les hommes serrent trop fort sur nos bouches de femmes.