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Citation de genou


genou
15 septembre 2013
En arrivant dans sa chambre, Eugénie ferma sa porte en dedans, pendant que Louise tombait sur une chaise.

« Oh ! mon Dieu, mon Dieu !l’horrible chose, dit la jeune musicienne ; et qui pouvait se douter de cela ? M. Andrea Cavalcanti… un assassin… un échappé du bagne… un forçat ! »

Un sourire ironique crispa les lèvres d’Eugénie.

« En vérité, j’étais prédestinée,dit-elle. Je n’échappe au Morcerf que pour tomber dans le Cavalcanti !

– Oh ! ne confonds pas l’un avec l’autre,Eugénie.

– Tais-toi, tous les hommes sont des infâmes,et je suis heureuse de pouvoir faire plus que de les détester ; maintenant, je les méprise.

– Qu’allons-nous faire ? demanda Louise.

– Ce que nous allons faire ?

– Oui.

– Mais ce que nous devions faire dans trois jours… partir.

– Ainsi, quoique tu ne te maries plus, tu veux toujours ?

– Écoute, Louise, j’ai en horreur cette vie du monde ordonnée, compassée, réglée comme notre papier de musique. Ce que j’ai toujours désiré, ambitionné, voulu, c’est la vie d’artiste, la vie libre, indépendante, où l’on ne relève que de soi, où l’on ne doit de compte qu’à soi. Rester, pour quoi faire? pour qu’on essaie, d’ici à un mois, de me marier encore ; à qui ?
à M. Debray, peut-être, comme il en avait été un instant question. Non, Louise ; non, l’aventure de ce soir me sera une excuse : je n’en cherchais pas, je n’en demandais pas ; Dieu m’envoie celle-ci, elle est la bienvenue.
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