Taisez-vous, monsieur ! C'était ma mère ! Ses désordres, je ne les connais pas ; ses vices, je ne les connais pas ; ses crimes, je ne les connais pas ! Mais ce que je sais, c'est que j'avais une mère, c'est que cinq hommes, ligués contre une femme, l'ont tuée clandestinement, nuitamment, silencieusement, comme des lâches ! Ce que je sais, c'est que vous en étiez, monsieur ; c'est que vous en étiez, mon oncle, et que vous avez dit comme les autres, et plus haut que les autres : Il faut qu'elle meure ! Donc, je vous préviens, écoutez bien ces paroles et qu'elles se gravent dans votre mémoire de manière que vous ne les oubliiez jamais, ce meurtre qui m'a tout ravi, ce meurtre qui m'a fait sans nom, ce meurtre qui m'a fait pauvre, ce meurtre qui m'a fait corrompu, méchant, implacable, j'en demanderai compte à vous d'abord, puis à ceux qui furent vos complices, quand je les connaitrai.