GEIS
Geis, qui se prononce "guèch", est un mot gaélique désignant un interdit ou une malédiction. Lorsqu'on vous lance une geis, c'est comme un sort dont on ne peut se défaire, et il faut alors obéir à certaines règles. Par exemple, cela peut vous interdire d'appeler les loups à l'aide, ou de faire intrusion dans la cuisine de quelqu'un. Si vous tentez de vous soustraire à la geis, les conséquences sont terribles.
Dés qu'elle est écrite ou prononcée, votre sort est scellé.
Mais une geis finit toujours par être brisée.
liminaire p3
Question de vie et de mort
Un ectoplasme lance une geis
Légende digne d'une mandragore
Dessins floutés à la flammèche...
Numéro Deux pas dispo encore
dés parution, je me dépêche.
Sur console bibliothèque, BD bien mise en avant
A cheval donné on ne regarde pas les dents (p75)
4 * données pour dessins singuliers et texte plaisant.
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C’est une bande dessinée britannique de Fantasy, assez différente de l’univers franco-belge. Alexis Deacon propose un monde de Fantasy médiévale avec quelques influences de Little Nemo ou de Lewis Carroll. La gamme de couleur pastell accentue cette atmosphère. A la mort de la meneuse Matarka, la sorcière Niope propose des épreuves pour désigner son successeur, mais ce qu’elle propose est un jeu cruel dont l’issue risque d’être fatale à tous les participants. On retrouve le ton des récits initiatiques, faits de jeux et d’énigmes, avec des héros attachants, et des décors magiques.
Alexis Deacon nous propose un monde original, inventif et très personnel, il se sert des influences citées plus haut avec beaucoup de personnalité.
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Bidou est une petite extra terrestre qui se sent incomprise, différente, qui a peur des autres... Un joli album jeunesse illustré sur la petite enfance, l'incompréhension et la peur de l'autre.
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Ce monde de Fantasy médiéval inspiré de Lewis Carroll et Winsor McCay est une superbe réussite. L’intensité dramatique monte dans ce deuxième tome sorti en 2017. Le troisième volet tarde malheureusement à sortir.
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Il faut savoir que le titre Geis fait référence à la mythologie celtique irlandaise. C'est en effet une incantation magique prononcée par un druide entre interdiction et obligation. En Alsace, il me semble que ce mot signifie une sorcière. Or en l’occurrence, c'est bien une sorcière qui lancera un sort sur le royaume obligeant des convives à participer à un concours terrifiant.
Je n'ai pas trop apprécié ce conte qui commence comme une sorte de jeu de pouvoir où il faut parcourir plusieurs épreuves. A vrai dire, je me suis un peu ennuyé au cours de cette lecture où l'on va pourtant croiser de nombreux personnages. Par ailleurs, le dessin m'a paru beaucoup trop approximatif et manquant indéniablement de charme et de finesse. En effet, on dirait que les différents personnages sont des pantins.
Au final, ce conte peut plaire aux plus petits. Il ne manque pas d'action dans une sorte de quête initiatique concernant l'héroïne, une fille un peu effacée qui ne voulait absolument pas concourir.
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Dans une étrange cité médiévale, la matriarche rend son dernier souffle. Son successeur sera le gagnant d'une sorte de test de survie orchestré par la terrible sorcière Niope. Seulement cinquante personnes ont été retenues pour le concours, issues de toutes les couches de la population : riches, pauvres, notables, jeunes, vieux, hommes, femmes...La sorcière les envoie par magie aux 4 coins du royaume et ils doivent revenir au château avant l'aube en surmontant une quantité d'obstacles pour gagner l'épreuve, en écrasant les autres au besoin... Tous ambitionnent de devenir le chef. Tous, sauf la fille du seigneur Cerf-volant qui se demande bien pourquoi elle a atterri là. Or c'est elle qui gagne la première épreuve, presque sans le vouloir. C'est alors que la sorcière lui apprend qu'une Geis (malédiction) avait été lancée sur le testament de la matriarche. Ceux qui ne réussiront pas la première épreuve deviendront les esclaves de la sorcière. Mais la petite fille ne l'entend pas de cette oreille et elle va chercher à rompre la geis.
Cette BD est particulièrement originale, tant par son histoire que par son graphisme. Elle est aussi très dense et comporte de nombreux personnages, ce qui rend l'histoire un peu confuse. (Il m'a fallu deux lectures de l'album pour la comprendre réellement)
Les dessins sont très particuliers, on dirait des dessins au pastel. Les personnages ressemblent parfois à des pantins et les visages à des masques grimaçants. Même si je ne suis pas fan, je trouve que le rendu correspond bien au propos.
Destin, mort, magie, malédiction, cruauté...ce premier tome nous plonge dans une sorte de tragédie humaine à la fois angoissante et fascinante.
Même si cet album ne correspond pas à mes goût, j'en reconnais les indéniables qualités.
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Oh qu'ils sont mignons ces deux là!
Oiseau et croco sont d'abord deux oeufs qui éclosent côte à côte. Ils se croient frères et se comporte comme telle, dans une jolie union et partage des goûts et capacités : ils flottent sur l'eau, grimpent aux arbres, chantent au soleil... Jusqu'à ce qu'ils croisent leurs congénaires et se rendent compte de leur erreur. Ils se séparent donc, mais l'amour qui les lie edst plus fort que leurs espèces, ils se retrouvent pour partager le même nid.
Il y a beaucoup de tendresse dans cet album, tant au niveau des images que du texte, très simple. Les images où ils sont tous deux enlacés sont mes préférées. Mon côté sentimental est comblé!
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Ces deux cocos sur la couverture vous semblez fort similaires, n'est-ce pas? À l'instar de leur coquille, les deux frères ne se sentent pas si différents et pourtant, nous avons un oisillon et un bébé crocodile. Ils ont percé leur œuf en même temps et se retrouvent sans parents pour les élever. Ils pourront compter sur leurs attributs respectifs pour combler leurs faiblesses. Les deux "frères' grandissent ensembles dans un bel amour fraternel jusqu'au jour où ils rencontrent d'autres membres de leur espèce. L'oiseau intègre une nichée et le crocodile rejoint un groupe de ses semblables, mais bien vite, les deux animaux se retrouvent avec des contraintes et se sentent rejetés, différents.Leur intégration ne se passe pas bien. Crocodile ne peut pas chanter au matin comme avec l'oiseau, l'oiseau ne peut pas voler la nuit comme avec croco. Finalement, ils étaient peut-être mieux ensembles?
Une très belle histoire sur la fraternité au-delà des liens de sang, de la collaboration et sur les normes sociales. Car, forcément, en intégrant leur groupe racial respectifs, nos deux amis ne connaissaient pas les codes comportementaux et sociaux qui prévalent pour chaque espèce. Les deux frères ont du créer leur propre routine et leurs règles, de manière à consolider les besoins de l'un comme de l'autre. Cela porte à réfléchir sur nos a priori à nous, les humains, en fonction de nos ethnies ( parce que nous ne sommes qu'une seule race). Il y a fort a parier que nous mettrions n'importe quels enfant de n'importe quelle ethnie ensembles à la naissance qu'ils trouveraient le tour de s'entendre. Ça fait réfléchir, n'est-ce pas? Au final, Croco et Oiseau nous offrent trois leçons: Un: nous sommes mieux accompagnés par ceux qui nous aiment que ceux qui nous ressemblent. Deux: nous ne sommes pas définis par notre apparence. Trois: le partage transcende la barrière des races/ethnnies, car nous avons beaucoup plus à nous offrir en s'épaulant qu'en se divisant.
Et vous ai-je dit que les dessins sont aussi beaux qu'émouvant? J'adore comment le petit croco et le petit oiseau se témoignent une si belle affection.
Un petit album qui mérite votre attention et dont le message est à la portée de tous.
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Des hamsters se mettent en quête d’une nouvelle maison, la leur étant devenue trop petite. L’intérieur de ce livre alterne entre les pages d’un album classique et le découpage des cases sous forme de BD. Lorsque les hamsters parlent, c’est toujours mentionné dans des bulles. La forme de cet album m’a un peu surprise au début mais c’est original et chaque personnage peut ainsi exprimer son point de vue. Chaque hamster s’abrite avec un objet qu’il trouve mais seul le plus petit peut voir dehors et il les guide alors dans leur épique aventure pour trouver un nouveau toit.
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Pénétrez à la suite des petits hamsters dans le trou de la couverture: leur maison, tout leur univers. On grandit et il s'avère que l'on doit laisser cet abris temporaire loin derrière. On essaie de se rassurer, on avance, on explore et les limites de notre microcosme reculent pour nous révéler le véritable monde à l'aurore. Un livre très drôle qui fait grandir.
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7 petits hamsters sortent de leur nid trop petit... mais le monde est bien grand !
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Deux œufs l’un à côté de l’autre. Qu’est ce qui ressemble plus à un œuf qu’un œuf ?
« Nous sommes frères » se disent l’oiseau et le crocodile. Ensemble, il apprennent la vie : chanter pour accueillir le jour, grimper aux arbres, lézarder au soleil, voler… Mais un jour, au hasard d’une escapade, ils se rendent compte de l’évidence en voyant un lac plein de crocodiles et des arbres couverts d’oiseaux. « Nous en sommes pas frères » se disent alors l’oiseau et le crocodile. Ils se séparent. Ils sont malheureux.
Comment sommes-nous frères ? Uniquement par le sang ?
Un bel album qui chante le hasard heureux des rencontres et de l’amitié. Des couleurs douces évoquent la tendresse qui unit ces deux êtres si différents et pourtant si proches.
Une belle réussite
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Avec tendresse et humour, Alexis Deacon lève le voile sur le mystère des missions nocturnes des doudous. Inertes le jour, ils s’animent la nuit et veillent sur « leur » enfant : ils repoussent les cauchemars, assurent une protection rapprochée, préservent la magie du passage du Père Noël…Et même les doudous nouveaux venus réussissent leur examen de passage de veilleurs. L’inquiétude de la nuit est estompée par le crayonné du pastel qui adoucit des images pouvant paraître un peu effrayantes au premier regard. Au petit matin, l’enfant s’éveille, insouciante et ignorante de toute cette effervescence nocturne. Un album superbe à mettre entre toutes les mains dès 5 ans.
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En recherchant des albums pour une animation sur le thème des oiseaux, je suis tombée sur cet ouvrage.
Le récit part de deux oeufs. Deux animaux en sortent. Ils ne connaissent rien au monde sauf l’autre. Ils vont apprendre la vie ensemble. C’est touchant ! Ils sont différents de ceux de leur espèce. Leur lien transcende les lois de la nature. Ils s’aiment comme des frères.
La mise en page est travaillé. Elle donne une dynamique au récit. Il est rare de voir des illustrations apportant autant de puissance à l’écrit. Le texte est court avec des phrases simples.
L’ensemble est empli de douceur. Cette impression est amplifiée par l’usage du fusain et d’aquarelle ou de gouache très diluée. J’aime beaucoup l’usage de ces deux techniques.
Cet album mérite d’être plus souvent lu.
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